Peintre, photographe, poète, né en 1951, Franck SIMON a, très tôt, dès l’âge de 8 ou 9 ans, utilisé le trait et la couleur pour s’exprimer. Dès l’âge de 17 ans, il organise sa première exposition.
Ce n’est que bien plus tard que le mot a pris chez lui sa véritable dimension.
Avant de rechercher l’abstraction totale, Franck SIMON navigue longtemps, au gré de ses envies et de ses états d’âme entre l’abstrait et le figuratif, mais toujours avec la volonté de donner place soit à la matière, jouant avec elle, soit à une émotion, laissant le spectateur libre d’interpréter son œuvre.
Son travail de peinture peut aujourd’hui se résumer en ces quelques lignes :
Supprimer l’inutile et le superflu
Ne garder qu’un trait ou qu’une tache
Pour réveiller l’émotion ou susciter la question
Et écrire sa peinture comme un poème dans lequel trois ou quatre rimes suffisent à extraire l’essence de l’idée.
Etre en perpétuelle démarche de recherche sur les matériaux,
Utiliser ce que d’autres rejettent
Goudron
Huile de vidange
Acides
Mettre ces matériaux « interdits » au service d’une démarche sur l’abstraction progressivement totale avec la volonté délibérée de fournir une image de plus en plus minimaliste et monochrome.
La matière
La lumière
Et ce noir infini
Obsédant.
Ce noir ou plutôt ces noirs au travers desquels Pierre SOULAGES nous a offert la lumière et auxquels Franck SIMON ajoute la poésie. Nous trouvons dans son travail un point commun à toutes ses créations : donner à imaginer, à rêver, conduire le spectateur à prolonger son propre univers en pénétrant le sien. Il cherche plus à laisser vagabonder le regard et la pensée de l’autre qu’à lui « montrer » une voie.
Chacun de ses tableaux respire l’équilibre et se ressent de sa formation de graphiste.
Aurélie LACANT