La BIO de Franck Bo, auteur plastique
Franck Bo met en scène les trames de ses « mini » romans sous forme de capsules visuelles. Et inversement. Ses personnages sont incarnés par des figurines d’enfant, en vogue pour la plupart d’entre elles dans les années 60 à 90.
Il s’agit dans son esprit de redonner vie à ces petits personnages, prématurément remisés à la cave ou au grenier, à l’âge ou chacun veut paraître grand. Il tente ainsi de reprendre le cours d’un récit inachevé, de poursuivre les aventures là où elles s’étaient arrêtées. Seulement, on ne joue plus tout à fait pareil lorsqu’on a huit ou dix ans et plus tard, arrivé à l’âge adulte. Les histoires qu’on raconte, les intrigues qui se nouent, ne sont pas les mêmes non plus…
« L’Échappée belle » constitue une première série d’une vingtaine de visuels. Le récit biographique, en forme de traversée du siècle, d’une vieille dame au tempérament revêche, dont les rêves de voyage résistent contre vents et marées au temps qui passe. Une atmosphère vintage, le charme d’un Paris mythifié, ses bistrots et ses ruelles pavées, comme des chromos aux tonalités jaune orangé.
Petit Normand (AOC, élevé en plein air, certifié sans OGM), en exil à Paris, Paname, Franck Bo aime sillonner les territoires urbains, flâner aux terrasses des bistrots devant un café allongé à regarder la vie qui passe, il aime prendre le temps. Et puis l’instant où tout s’accélère avec du vent dans la tête, l’énergie qui circule et les idées qui fusent.
Pêle-mêle, il aurait adoré prendre un verre avec Françoise Sagan ; il rêve d’une Movida à la française ; il a vu presque tous les films de Christophe Honoré et de François Ozon ; Mad men figure à ses yeux parmi les meilleures séries de tous les temps. Ses bonnes résolutions s’évanouissent devant le premier éclair au chocolat venu. Il ne résiste pas à un joli sourire. Comme tout le monde, il court un peu derrière le temps…
