photographies jeanturco numéro 1518 (2021) Fotografía por Jean Turco

J'aime le "vide-grenier" et lorsque j'y achète certain des objets que je visualise comme sujet d'une image, il n'est pas rare que les "vendeurs" me regardent avec curiosité.

Cela a encore été le cas aujourd'hui lorsque j'ai vu cette passoire et que je l'ai imaginée telle que je me permets de vous la présenter.

Il est vrai qu'elle est en mauvais état ladite passoire et que la rouille témoigne que sa dernière utilisation, en tant que passoire justement, doit remonter à de très nombreuses années.

La dame, charmante par ailleurs, qui me la vendait ne savait pas combien m'en demander et a avancé avec crainte le chiffre de 50 centimes que j'ai absolument refusé en lui l'informant que je ne la prendrai pas à moins de 65, centimes ! Prix dont nous avons admis qu'il était raisonnable au vu du prix des tomates, des haricots, des poivrons, des pommes et des figues. (Ces cinq fruits et légumes que notre ministère de la santé publique nous invite à consommer journellement en oubliant que la chose est devenue un luxe dont les familles d'une poignée d'enfants, sont souvent obligées de se priver !) Notez bien que j'ai la chance, dans ma cour d'avoir, entre autre mirabelliers et plan de vigne "Fragola", deux figuiers, et qu'il ne me reste donc plus que les légumes à acheter.

Ceci dit, la dame, vendeuse de cet inutilisable objet, m'a regardé avec une curiosité que je me suis refusé à satisfaire et elle doit peut-être et encore se demander, pourquoi un monsieur, malheureusement âgé, vacciné, pas trop mal mis, ne détestant ni les Paul ,ni les Shark et ni, non plus, l'horlogerie suisse ayant fait la fortune de Hans Wilsdorf et Alfred Davis, a acheté cette passoire rouillée.

Comme moi, elle pensera que l'on fait d'étranges rencontres dans ces vide-greniers !