Ajouté le 17 juil. 2023
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Renée de Savoie
Ventimiglia, Imperia, Italie
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La première fois que l'on m'a parlé de Renée de SAVOIE, je dus m'avouer que je ne la connaissais pas vraiment ou si peu. J'ai donc dû parcourir de nombreux écrits pour constater avec un certain étonnement que, indirectement, étant moi-même de cette région et italienne de part mes origines je me retrouvais en une certaine corrélation avec cette Renata où l'histoire me transportait de VINTIMILLE à TENDE, en passant par NICE, AIX-en-PROVENCE, la ROYA et bien d'autres et ce, dès le Xème siècle jusqu'au XVIIème où Louis XIV fit détruire, entre autres place fortes, le Château de TENDE.
Une histoire plutôt complexe remplie de moult conventions, traités, pactes, transactions, conflits, hostilités, rivalités, dîmes et autres taxations de tous les souverains qui ont traversé cette dernière.
Il me fallait donc me recentrer sur ladite gente dame ; qui était-elle donc ?
Née vers 1535, Renée de SAVOIE-TENDE, parfois dénommée Renée d'URFÉ, plus rarement sous la forme de Renée de SAVOIE-LASCARIS, est une dame de la noblesse appartenant à la famille des SAVOIE-VILLARS ou SAVOIE-TENDE, branche légitimée de la Maison de SAVOIE.Elle est la fille aînée de Marie De CHABANNES (1515-1538), fille de Jacques II de CHABANNES de la PALICE (1470-1525), maréchal de FRANCE et de Claude de SAVOIE (1507-1536), comte de TENDE, chevalier de l'Ordre, lieutenant général pour le Roi au pays de PROVENCE et amiral des Mers du LEVANT, lui-même fils de René de SAVOIE-TENDE (1473-1525) comte de VILLARS et de TENDE. Elle devient dame d'URFÉ en 1554 à COMPIÈGNE, devant la Cour et le roi HENRI II, par mariage avec Jacques 1er d'URFÉ, gouverneur des " Enfants de France " et bailli de FOREZ ; de cette union naîtront 12 enfants, six filles et six garçons. Elle deviendra ensuite Comtesse de TENDE de 1572 à 1575 et enfin 1ère marquise de BAGÉ le CHATEL de 1575 à sa mort en 1587.
Femme énergique, tenace et irréductible, on lui attribuera une réputation quelque peu négative ; Henri PANISSE-PASSIS, auteur des Comtes de TENDE de la Maison de SAVOIE écrira : « son humeur altière, belliqueuse, fera plus d'une fois songer à sa trisaïeule Margherita del CARRETTO (épouse du comte de TENDE, Onorato LASCARIS), l'intrépide amazone des Alpes Maritimes ».
Concernant le Comté de TENDE, c'était à l'origine une seigneurie que la Maison de VINTIMILLE devait posséder au Xème siècle. La Maison de SAVOIE quant à elle est alors une dynastie européenne ayant porté les titres de Comte de SAVOIE en 1033, puis de Duc de SAVOIE en 1416, Prince de PIEMONT en 1418, Roi de SICILE en 1713, Roi de SARDAIGNE en 1720 et enfin Roi d'ITALIE en 1861. Elle est l'héritière de la dynastie des HUMBERTIENS, nom donné par l’historiographie moderne aux premiers souverains comtes en MAURIENNE, issue du comte HUMBERT.Son origine remonte vers 1032 lorsque le territoire qui aujourd'hui correspond à la SAVOIE est intégré, avec le second Royaume de BOURGOGNE, au Saint Empire Germanique.
Sachant désormais tout cela, une certaine palette de couleurs devait s'offrir à moi ; il me fallait du vert, du blanc, du rouge, du bleu, du jaune et du noir, avant toute autre considération. Marier les couleurs autant que mes propres pensées, après cette interminable lecture, mais sans non plus tomber dans l'excès et avec, je dois le reconnaître, une certaine concupiscence à laisser mes pinceaux musarder à volonté et au gré absolu de ce que tout artiste peut ressentir lors d'une création, en parsemant, deçà delà de cette toile, quelques indices qui ont fait de Renée de SAVOIE TENDE, la Comtesse inoubliable qu'elle a été, avec un visage juvénile qui reste ma signature pour mes personnages féminins, d'une enfance encore présente et qui ne me quitte pas ! Il y a là le miracle d'une magie qui s'opère souventefois guidée par un inconscient plutôt subjectif pour donner naissance à une œuvre qui, je l'espère sincèrement, saura vous ravir, vous captiver et, pourquoi pas, vous enchanter.
A la question : pourquoi "NEC ME FUGURA" ?
En effet, la véritable locution latine est : "Nec me fulgura" littéralement "Ni moi, la foudre", soit en bon français "La foudre ne m'a pas frappé non plus" pour exprimer que "La foudre même ne saurait m'atteindre !".Vous aurez certainement remarqué que je n'ai pas parlé de René De SAVOIE comme une femme décrite, par certains historiens, comme cupide ; tout simplement parce que je ne pensais pas qu'elle le fût, car pour moi ce que l'on a affiché comme de la cupidité n'a été, en fait, qu'un désir profond de récupérer ce qui lui appartenait.Ne désirant pas abandonner ce bel adage, je devais m'en rapprocher le plus possible ! Et voilà, un "L" en moins et "Nec me fugura" est né. Littéralement "Ni Moi, s'échapper" soit en bon français "Ni ne s'est enfui loin de moi" pour justifier que "ce qui est a elle doit rester près d'elle".
Voilà, c'était juste un petit clin d'œil personnel auquel je tenais pour une Comtesse que je considère nullement comme cupide.
J'adresse mes meilleurs et sincères remerciements aux personnes qui m'ont gratifiée de leur confiance, notamment Antonella DIDONE, pour ce projet artistique qui, je vous le confesse sans retenue aucune, m'a rendu fière d'œuvrer pour cette magnifique ville de Vintimiglia.
Que la Fête Commence !