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Recouvrement maternel (2015) 绘画 由 Coline Montagne
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“艺术”在纸上打印
这是使用非常高质量的颜料墨水在美术纸上打印并以很高的清晰度打印的过程。它的保存水平非常出色（超过100年），其质量，深度和细微差别超过了在Argentic纸上的经典照片打印。
光面漆
纤维纸除了具有非凡的厚度外，还由不含酸的α-纤维素基底组成，并覆盖有硫酸钡和在印刷过程中具有微孔层吸收作用的颜料。这款纸色为纯白色，不泛黄，特别设计用于抵抗老化。它具有出色的分辨率，呈现深沉的色彩，因此已被世界各大博物馆所采用。
Art Print“美术”-在325 g纤维原纸上的光泽处理。
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艺术图片银行-
原创艺术品 (One Of A Kind)
绘画,
丙烯
/
水粉
/
油
在帆布上
- 外形尺寸 高度 38.2in, 宽度 63.4in
- 艺术品状况 艺术品状况良好
- 是否含画框 此作品未装裱
- 分类 画作 从US$20,000 极简主义 丰富多彩的
La toile est large, très colorée, presque décorative par moments. On y trouve des traits linéaires — horizontaux, verticaux, en angle — qui donnent une trame simple, lisible. Mais cette régularité est troublée par l’apparition de formes plus libres : petites touches noires, formes organiques glissées dans les coins, coquineries légères qui brisent l’ordre sans le contredire. Ce sont des détails, mais ils empêchent toute lecture plate.
Ce qui rend l’œuvre singulière, c’est sa manière d’intégrer l’histoire de sa propre fabrication. Par endroits, des zones du premier état du tableau apparaissent : traces de glacis, motifs inachevés, vides conservés. Au lieu de les recouvrir, la “mère-peintre” les a utilisés comme couleurs, comme réserves. Elle a composé avec ce qui existait déjà. Ce qui donne à la surface une forme de densité particulière : ce n’est pas un tableau recouvert, c’est un tableau repris.
Le centre de la toile reste plus clair — parfois presque blanc — tandis que les bords s’assombrissent, comme si la couleur s’était déplacée depuis les marges. Cette gradation donne une respiration à l’ensemble, une structure douce, presque involontaire. Le tableau semble hésiter entre ornement et abstraction. Rien de conceptuel ici : juste des couches, des traces, des gestes croisés.
Recouvrement maternel est une œuvre ambiguë. Elle porte une histoire, mais ne cherche pas à la raconter. Elle interroge la surface, la reprise, le partage. Elle laisse ouverte la question de l’auteur, du geste, de la mémoire. C’est une peinture simple et dense, chargée sans être bavarde. Une œuvre à deux voix — ou à deux silences — où l’on ne sait plus très bien qui a peint quoi, ni à quel moment.
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Coline Montagne (née vers 1989, dans une friteuse) a vécu une enfance heureuse avant de se tourner vers l’art. Ancienne championne de natation, ses jambes sont un jour restées dans la mer du Nord alors qu'elle y était partie pour tremper ses frites. Depuis, elle se plonge dans une exploration de la durée pure.
Enfant, elle déclara lors de sa première conférence, avoir été marquée par les apparitions furtives du "capitaine Poivret" qui imitait le phare d'Alexandrie lorsque la mer était basse. Figure bien connue dans le village, il aurait accepté - à la demande de Coline - de devenir son grand-père alors qu'il ne parlait pas un mot de français, à la veille de sa mort tragique.
Après des années à travailler avec des sauces belges, c’est un couple de collectionneuses et amies — Jeanne et Marthe Colza — qui lui fait découvrir la peinture à l’huile, alors qu’elle prenait un bain brûlant : ce fut une révélation.
Elle retourne de temps en temps sur la côte pour observer ses jambes devenir champagne sous l’eau, cherchant dans ce bruissement le secret de son art.
Coline peint très peu — quelques minutes par saison — mais renouvelle systématiquement son huile. Le peu qu’elle peint, elle le fait en se posant toujours la même question : “Que va-t-on découvrir maintenant ?”
