les amants (1996) 绘画 由 Christiana Visentin Gajoni

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  • 原创艺术品 绘画, 在帆布上
  • 外形尺寸 尺寸可根据要求提供
  • 分类 表现主义
Cette fois je l’ai fait sans remords. Mais je l’ai fait. Écrit par moi, Fait par moi ce jour-là … enfin cette nuit. Je suis descendue du taxi et me suis jetée comme une vague de sang. Il était deux heures du matin. Je pleurais ! Enfin le cœur battait ! Enfin la vie ! (Tu es revenu, Rémi, je t’aime … ne me quittes plus … ne me quittes[...]
Cette fois je l’ai fait sans remords. Mais je l’ai fait.
Écrit par moi, Fait par moi ce jour-là … enfin cette nuit.
Je suis descendue du taxi et me suis jetée comme une vague de sang. Il était deux heures du matin. Je pleurais ! Enfin le cœur battait ! Enfin la vie !
(Tu es revenu, Rémi, je t’aime … ne me quittes plus … ne me quittes plus !) "L’homme au chapeau" me fait voler dans les airs puis, me serre dans ses bras. Et il me semble que tout cauchemar est fini. Je reconnais sa peau dans la bonne tempête des cheveux emmêlés. Il est là de passage. Je l’avais vu m’attendre en fumant, appuyé à son sale camion, compagnon d’errance. Je l’avais vu m’attendre, comme il avait déjà fait pour moi quelque part dans le monde. À nouveau pas de lit, pas de toit, pas d’abri pour nous aimer. Nous n’avons que la nuit, jusqu’au petit jour. L’éclair de la ville est habillé de flots et de foules, tout un peuple au visage effacé, là, encore. Paris se couche tard, mais ce peuple paraît lointain indifférent à nos yeux puisque sa main me déshabille et que je consens à la vision de ma chair nue en lieu public avec l’aisance absurde de certains rêves étranges. L’odeur qu’il porte sur lui - de voyage, de sommeil et de fer salé – apaise mon nez, ma mémoire, l’arrière de mes yeux, comme le retour de la nicotine dans le corps du fumeur. Je ne sais toujours rien de cet homme, sauf peut-être qu’il n’a pas de cœur, pourtant, sans cesse, je sens sourdre et mourir en moi des vagues d’émotion et de larmes … de froids mortels et de chaleurs torrides lorsque ses mains me touchent … me lâchent … s’éloignent et me reprennent.
Il m’avait dit que j’étais belle, et je voyais à ses yeux qu’il le pensait vraiment. C’était la première fois, et je sais que la beauté qu’il me voyait était surtout cette espérance dévouée et "joyeuse", qui peut-être devait sortir de mes yeux.
J’accouche de ses mains sur la banquette d’un square, en regardant la voûte. Ensuite … je ne me rappelle pas très bien. Je sais seulement qu’il y a eu un moment où la foule a disparu, les cafés ont fermé, la ville s’est éteinte. Il n’y avait plus que silence. Silence qui entourait le vide. Le froid me prenait l’âme et je grelottais, comme à chaque fois où je me sens complètement "a nu" et que j’ai peur qu’on m’abandonne. La ville, maintenant déserte et hostile, se prêtait mieux cependant à nos impudeurs. Ce n’était pas Rome, le forum, juste elle "acceptait le compromis" sans pour autant nous donner sa complicité ou la moindre chaleur. Je devais compter sur celle de "l’homme au chapeau", changé, ainsi évidé (lui, comme moi) par la dimension spectrale de notre "après vie". Cette manière de coller ma tête contre son cou pour recevoir "l’odeur", qui était un peu l’odeur de Gérald, dans le sens que … à l’époque du forum, l’odeur de Rémi m’annonçait celle de Gérald, que je retrouverai le soir en rentrant.
La voûte parisienne, plafond intime et faux, décor froid d’un théâtre fermé qu’on aurait juste squatté pour une nostalgique représentation.

Je vois ses chaussures, "enclochardisées", et mes pieds nus, desséchés, griffés par la poussière vitreuse du sable. Je vois ma cuisse lutter vaguement contre la sienne et son soupir m’envahir comme un abîme gris-bleu parcourant les veines de mon espérance … et toujours cette odeur … seule signature de l’amour qui me déchire.

"L’homme au chapeau" était à moi pour un soir … jusqu’au petit matin et … en sursis ma douleur, à cause de l’odeur trompeuse, prometteuse du mirage d’un Gérald trompé. Je savais que la tendresse de Rémi appartiendrait à une autre femme, qu’elle n’était pas née pour m’être destinée. Mais c’est moi qui l’avais ce soir. Je l’avais reçue avant qu’il ne la rejoigne, avant qu’il ne la rencontre, avant qu’il ne reparte pour toujours. Moi aussi j’étais à lui jusqu’au petit matin … mais moi c’est parce que "je lui avais toujours appartenu". Il doit me croire impudique et folle, puisque je me donne à lui, "cet inconnu" de toujours, ce vagabond de passage qui ne m’a jamais rien promis, jamais ! à qui je donne désespérément ce qui me reste ; le donne à un homme qui va me quitter tout à l’heure, à huit heures du matin, en fumant une cigarette. Il n’a pas vu l’hymen de larmes crevé, que mes paupières cachaient, sous le prétexte du plaisir. On s’est traînés comme des chiens perdus, - et on l’était vraiment !- on a eu froid en se lâchant, alors on s’est repris. Puis, au plus profond de la nuit, la pluie nous a surpris, la vie autour de nous est devenue éprouvante comme celle des évadés, des vagabonds. Ma fine robe d’été s’encrasse et se déchire, se colle à mon cœur sensible au souffle de la mort puis aussitôt à celui de l’Amour – lorsque mon corps est baigné de pluie et de baisers.
Les mains jointes de "l’homme au chapeau" – jointes comme dans la prière – s’enfoncent et, ma foi ! … c’est vrai qu’il prie … il me prie de ne pas me laisser violer ainsi. Que je me garde un petit peu de lui. De ses mains.
Voici le jour en ébauche. On se traînait toujours. J’avais un pied blessé, mais je ne l’ai senti que plus tard. Les premières lueurs cristallines dévoilent nos visages fatigués. Il me disait :" Tu es belle comme ça, toute blanche" et ça m’a rappelé la dernière phrase de Gérald, la toute dernière phrase que j’avais entendu de lui.
Sept heures trente ont sonné. Redémarrage brusque et cruel de lumière, de bruits urbains. La vie n’est plus suspendue. Il n’y a plus de place pour le rêve. Les spectres n’ont qu à rentrer chez eux.

Bouleversement soudain que de voir à la lumière du jour cette veule histoire de braguette et de touffes de poils. C’était misérable maintenant, dans cette conne réalité. Le jour, le bruit des voitures, les pas pressés des gens nous agressaient et nous effaçaient un peu. Les rayons étaient méchants sur la pâleur de mon visage.

Abîmé dans ses pensées, il remet son chapeau, "l’homme au chapeau". Après quoi les choses vont aller très vite : quelques pas, une étreinte, il me quitte à huit heures en allumant une cigarette.
Je vois son dos s’éloigner vers d’autres besoins pressants : sommeil, pisse, bouffe, égoïsme, liberté.

En voyant ce dos de très loin j’ai songé …

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Christiana VisentinArtiste-PeintrePittriceAdriano GajoniLes Amants

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克里斯蒂娜·维森丁出生于罗马。 她是女演员克里斯蒂娜·加约尼和钢琴家兼作曲家阿尔贝托·维森丁的女儿,也是米兰画家阿德里亚诺·加约尼的孙女。 她很早就参加了祖父阿德里亚诺·加约尼 (Adriano Gajoni) 在米兰的工作室,祖父去世后,工作室由他的学生接管。 十几岁时,她对母亲的演员职业着迷,开始接受舞蹈和喜剧训练。她和父亲一样同时学习古典音乐和钢琴。 虽然娱乐界的职业对她来说是最明显的选择,但她早年是一名演员,但绘画最终在她的生活中确立了自己最明显的道路。 她以年轻的电影演员的身份开始了自己的职业生涯,后来搬到巴黎学习绘画,在蒙帕纳斯学院学习美术,从此致力于画家的艺术。 他的绘画运动被称为“神奇新现实主义”。 她最初专门研究艺术流派、肖像、静物,从文艺复兴时期的画家及其多年来研究的技巧中汲取灵感,特别是明暗对比、晕染法的实践,使釉料在其表面上达到高度精致。油画。 她对伟大艺术家,尤其是舞台上的艺术家的吸引力,催生了一系列专门献给迈克尔·杰克逊的画作。 她目前在瓦兹河畔奥维尔的工作室工作。[...]

克里斯蒂娜·维森丁出生于罗马。

她是女演员克里斯蒂娜·加约尼和钢琴家兼作曲家阿尔贝托·维森丁的女儿,也是米兰画家阿德里亚诺·加约尼的孙女。

她很早就参加了祖父阿德里亚诺·加约尼 (Adriano Gajoni) 在米兰的工作室,祖父去世后,工作室由他的学生接管。

十几岁时,她对母亲的演员职业着迷,开始接受舞蹈和喜剧训练。她和父亲一样同时学习古典音乐和钢琴。

虽然娱乐界的职业对她来说是最明显的选择,但她早年是一名演员,但绘画最终在她的生活中确立了自己最明显的道路。

她以年轻的电影演员的身份开始了自己的职业生涯,后来搬到巴黎学习绘画,在蒙帕纳斯学院学习美术,从此致力于画家的艺术。

他的绘画运动被称为“神奇新现实主义”。

她最初专门研究艺术流派、肖像、静物,从文艺复兴时期的画家及其多年来研究的技巧中汲取灵感,特别是明暗对比、晕染法的实践,使釉料在其表面上达到高度精致。油画。

她对伟大艺术家,尤其是舞台上的艺术家的吸引力,催生了一系列专门献给迈克尔·杰克逊的画作。

她目前在瓦兹河畔奥维尔的工作室工作。

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