Caroline Lejeune
Scopri opere d'arte contemporanea di Caroline Lejeune, naviga tra le opere recenti e acquista online. Categorie: artisti francesi contemporanei. Domini artistici: Pittura. Tipo di account: Artista , iscritto dal 2005 (Paese di origine Francia). Acquista gli ultimi lavori di Caroline Lejeune su ArtMajeur: Scopri le opere dell'artista contemporaneo Caroline Lejeune. Sfoglia le sue opere d'arte, compra le opere originali o le stampe di alta qualità.
Valutazione dell'artista, Biografia, Studio dell'artista:
huiles sur toile • 9 opere
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Biografia
-
Nazionalità:
FRANCIA
- Data di nascita : 1971
- Domini artistici:
- Gruppi: Artisti Francesi Contemporanei
Eventi d'arte in corso e a breve
Influenze
Formazione
Valore dell'artista certificato
Realizzazioni
Attività su ArtMajeur
Ultime notizie
Tutte le ultime notizie dall'artista contemporaneo Caroline Lejeune
Expos Collective (Listing)
2004
« Jérôme Mesnager et Caroline Lejeune », ESPACE PIERRE CARDIN
ART PARIS 2003, GALERIE JACOB 1
dec, jan : GALERIE JACOB 1
aujourd’hui le paysage, CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE LACOUX (Ain)
A3, ARTS VENTURE, place Saint Sulpice, 75006 Paris
2003
GALERIE DU HAUT PAVE : « de rendez-vous en rendez-vous »
GALERIE DU HAUT PAVE : « 50 ans – 50 œuvres »
BIENNALE D’ISSY LES MOULINEAUX, « Luxe, Calme et Volupté »
JEUNE CREATION
2002
exposition SALON DE VITRY
exposition pour le grand prix de peinture SAINT GREGOIRE
FONDATION COFFIM, exposition des Lauréats 2002
« PAYSAGE » Saint Quentin
exposition pour le grand prix de peinture de SAINT GREGOIRE
salon de Vitry
Jeune Création, Conseil Général de Haute-Vienne
SIRAC, Espace Michel Simon, Noisy-le-Grand. PRIX ESPOIR.
1999
« IN-EX » à la Riche
GALERIE YOSHII, avenue Matignon, Paris 8
1998
Exposition collective, espace Dark and Wild, Paris 18
1997
Exposition collective : Géricault et points de vue contemporains, E.N.S.B.A.
Articolo
2003
AIR : artist in residence, Inde Tamil Nadu (2 mois)
PRIX DU CONSEIL GENERAL, SAINT GREGOIRE
2002
FONDATION COFFIM – PRIX SPECIAL DU JURY
2001
Sélection pour le prix « CHATEAU HAUT GLEON », résidence et exposition
PREMIER PRIX JEAN-FRANÇOIS MILLET, S.I.A.P.V., Valogne
2000
RESIDENCE A LA FONDATION DUFRAINE A CHARS (6 mois)
1999
Résidence de la fondation Joshii Kihoharu Art Colony 3 MOIS AU JAPON.
1998
Lauréate de la BOURSE DE LA VOCATION de la fondation BLEUSTEIN BLANCHET
LAUREATE DE LA FONDATION 3 SUISSES
1997
BOURSE DE LA VILLE DE PARIS, Direction des Affaires Culturelle
BOURSE ERASMUS, 3 MOIS Sheffield Hallam University au ROYAUME-UNI
1995
BOURSE COLLIN LEFRAND de 4 MOIS, Hunter College à NEW YORK
TROISIEME PRIX TALENS
PREMIER PRIX PERRIER JOUET
Expos Solo (Listing)
2004
Loup y es-tu, LA TETE D’OBSIDIENNE, la Seine sur mer
GALERIE FRENCH, Munich
Exposition à SAINT GREGOIRE, Ille et Vilaine
L’ARCHIPEL SUR LE LAC, Saint Martin du Lac
2003
ENTRE DEUX » GALERIE JACOB 1, 9 rue de l’Echaudée Paris 6
LE REEL DE L’IMAGINAIRE » TRADE POP GALLERY, Maastrich
2002
« ON THE ROAD AGAIN » GALERIE DU HAUT PAVE, quai Montebello Paris 5
« MIROIR – MIROIR » GALERIE JACOB 1
« INTERSTICES » GALERIE JACOB 1
1998
« PAYSAGES IMAGINAIRES D’APRES PHOTOGRAPHIES » Dark and Wild Paris 18.
Collections : 。 VILLE DE PARIS, acquisition 2002.FONDATION COLAS, acquisition 2003
Catalogue : 。LA TETE D’OBSIDIENNE, la Seyne sur mer, TEXTE DE DAMIEN SAUSSET, 2004
Articolo
La forêt mange-regard
« Les arbres sont autant de mâchoires qui rongent
les éléments, épars dans l’air souple et vivant :
tout leur est bon, la nuit, la mort… et la terre joyeuse.
Regarde la forêt formidable manger. »
V. Hugo. La légende des siècles.
D’abord et avant tout, la forêt, surtout si elle est tropicale ou équatoriale, mais même si elle est une bonne vieille forêt sauvage de nos contrés tempérées, est par excellence le lieu où se perd le regard. Pour les vastes paysages de montagnes ou de désert, on dit que l’on voit jusqu’à « perte de vue ». Cela veut dire que l’on voit jusqu’où la vue ne peut plus aller, à l’extrême loin. Avec la forêt, c’est exactement l’inverse ; elle est le lieu où le regard ne peut même pas commencer, où il est brouillé, dès l’extrême proche, perturbé, envahi, hors d’état de rien distinguer, dans ce foisonnement, ce chaos formel, ce chari-vari visuel.
C’est dire que le thème de la forêt est sans doute l’un de ceux qui ont le plus intimidé les peintres, que bien peu d’entre eux ont été capables d’y aventurer leur vision, de transformer leur pinceau en machette ou en tronçonneuse. Il y a eu surtout les allemands, Adolfer, Dürer, Friedriech, Max Ernst, et puis d’autres comme Courbet ou Wifredo Lam. Tous avaient plus ou moins insisté sur ses « murmures » et ses « enchantements », comme chez Wagner.
Caroline Lejeune prend le problème à bras le corps et de toute autre manière.
La forêt, elle la dompte. L’asservit. La soumet à ses règles. Et même s’en sert très subtilement pour pervertir notre regard, c’est-à-dire, finalement, l’agrandir. Elle le fait de deux manières.
Premièrement le passage au « noir et blanc ». Les innombrables nuances du vert et du brun, qui sont quand même l’essence chromatique de la forêt, sont totalement éliminées. L’œil n’est plus dans “l’enfer vert”, mais dans d’inextricables limbes grises, où il n’y a plus qu’à errer comme un fantôme, une âme en peine, en peine de se repérer, de voir ici autre chose que de la peinture.
Ici, ce n’est plus la chlorophylle qui transforme la lumière en énergie, mais c’est l’intelligence de l’œil. Forêt noire, celle-ci, celle où l’on ne chemine que sur les « chemins qui ne mènent nulle part » chers à la philosophie de Heidegger.
Le deuxième piège est plus pervers encore. C’est celui du miroir, de la symétrie, et même de la quasi-symétrie, pas très exacte, un peu faussée. Ainsi, non seulement ont est perdu dans les fouillis, les taillis, les feuillages, les ombrages, mais on est sur-perdu comme dans ces labyrinthes de miroirs que l’on voit dans les fêtes foraines . Là , le regard est à la fois Thésée et le Minotaure. Et seule Caroline Lejeune est Ariane capable de pouvoir nous en sortir, à condition d’accepter son fil, c’est-à-dire, la patience de circuler longuement en ces sylves dédaliennes. Ne compter pas sur la boussole, elle est confisquée par la nervosité des champs magnétiques formels. N’espérez même pas en l’horizon, il n’y en a pas. On est purement et simplement dans l’espace. Il ne m’étonnerait pas que le prochain projet secret de Caroline Lejeune soit de peindre en apesanteur. Pour qu’il n’y ait même plus ni haut ni bas.
Gérard Barrière
18 septembre 2002