BISE 49 (2023) Arte digitale da Dominique Cheval

L’histoire de ces œuvres « numériques » remonte aux années 60. J’avais une passion (et je l’ai toujours) pour le cinéma et je rêvais de faire des films, des scénarios plein la tête et des copains-copines prêts à jouer devant la caméra. Or je n’avais pas de caméra, ni les moyens pour en acheter une et mes parents avaient d’autres choses plus importantes à acheter pour leurs 5 enfants. Le père d’un de mes copains possédait une caméra 8mm qui fonctionnait mécaniquement (Il fallait la remonter comme on le faisait pour une montre ou une horloge) De plus le film était livré en bobine de 16mm qu’l fallait retourner pour obtenir 3 minutes de film en format 8mm (le film étant donc coupé en deux au développement) Si vous avez vu le film THE FABELMANS de Spielberg, vous comprendrez mieux. Et voilà toute ma jeune équipe embarquée pour un premier film dans une histoire de méchants garçons … Le problème c’est que je n’avais pas de cellule pour mesurer la lumière et bien sûr la caméra n’en avait pas. Je me basais uniquement sur les indications de la notice incluse dans chaque boîte de film vierge. Autrement dit je commettais beaucoup d’erreurs, le film étant le plus souvent trop clair ou trop sombre. Bref une bonne partie allait finir à la poubelle quand j’eus l’idée de garder toutes ces chutes sans trop savoir pourquoi.
Une bonne dizaine d’années plus tard, en faisant du rangement je retrouve tous ces bouts de films ratés et il me prend l’envie de les coller, de les « peinturer » avec des encres de couleur, puis sur les passages plus sombres de gratter et même de dessiner sur les passages clairs. En projetant sur écran le résultat je trouve ça intéressant. Je me dis que je pourrais en faire un film d’animation en revoyant le montage et en ajoutant de la musique.
Des années passent encore jusqu’à ce que je réalise un premier film sous le titre de LOVE PART ONE. Qui sera suivi d’un LOVE PART TWO. En les visionnant je me dis que ça serait peut être intéressant de saisir quelques images comme des photos et cela devient possible grâce à l’ordinateur. Non seulement je tire des images mais je peux alors les modifier et les accommoder comme bon me semble grâce à divers logiciels de retouche dont Photoshop. Et j’en arrive aujourd’hui à montrer les résultats alors que tout a commencé il y a plus de 50 ans !

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