Dès son plus jeune âge, Benoit Havard ou Sienne apprend le dessin. Cela l’a conduit à faire les Beaux-arts de Cherbourg. Là, il découvre les peintres qui vont devenir ses maîtres : Lejeune, Valadié. Là, il apprend les techniques qui vont devenir ses modes d’expression favoris : le pastel et l’aquarelle. Et c’est dans ses voyages que Sienne trouve l’inspiration. Fasciné par les voyages, Sienne y a rempli des carnets de dessins, de pastels, et d’aquarelles, pour imprimer ses sensations et pour les retranscrire dans les toiles qu’il réalise aujourd’hui.
Toute la magie des toiles de Benoit Havard tient à leur âme : elle parvient à recréer, avec pinceaux et couleurs, une atmosphère vécue. Ce que Sienne nous donne à regarder, c’est l’instant dans sa spontanéité : mouvement des corps, expression des visages, frôlés et croisés dans une scène de vie marocaine, vénitienne ou new-yorkaise. C’est pourquoi la gestuelle de Sienne est dynamique : dans un mouvement libre et ample du pinceau, il retrouve la sensation laissée par un moment si fugitif et pourtant si marquant. Il laisse libre court à la transparence, comme à l’épaisseur, ce qui donne à ses toiles une grande richesse. Dans leurs compositions, les toiles de Sienne nous montrent des hommes et des femmes, des visages et des corps, qui nous renvoient à la chaleur du soleil et à la clarté du ciel. Sa palette est dotée de contrastes chauds et froids, de part l’ocre, le rouge et le bleu indigo. A regarder les toiles de Benoit Havard, on entendrait presque les voix et les musiques du monde entier ; on sentirait presque les odeurs et l’agitation de ces villes, de ces contrées.