Ajouté le 3 juil. 2007
Cette jeune sculptrice modèle des corps et des visages dans la terre. Elle a choisi la plus évocatrice des matières, celle qui le mieux de toutes rappelle la fragilité de la condition humaine.
Trixie cherche courageusement à saisir dans la glaise humide le langage révélateur du corps.
Dans certaines de ses œuvres, la gestuelle de ses personnages est empruntée à la danse. Le corps est soumis à une discipline, à un effort, à une maîtrise.
L’artiste explore la théâtralité de l’attitude corporelle en la poétisant. Elle imagine des personnages allégoriques possédant des attributs qui aident à faire rentrer le spectateur dans une histoire, un conte ou une fable.
Il lui arrive également de s’exprimer avec plus de légèreté, exaltant la coquetterie féminine,
jouant sur des détails anecdotiques.
Le sentiment maternel elle l’envisage simplement. Une mère africaine assise, les jambes allongées, abandonnées, la tête tendrement penchée sur l’enfant qu’elle protège dans ses bras. Le pétrissage soutenu de la glaise donne à ce corps une puissance tranquille. L’intimité qui s’installe entre ces deux être ayant besoin l’un de l’autre émeut : Le berceau de l’humanité.
L’intelligence dessine, mais c’est le cœur qui modèle, écrivait Rodin.