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Rodia Bayginot

Retour à la liste Ajouté le 7 mars 2008

extraits du dossier de presse

Les pictos de Rodia Bayginot


Est-ce le goût de se raconter des histoires pérégrines qui entraîne Rodia Bayginot dans des extravagances scripto-picturales, véritables prouesses techniques, avec des couleurs dont les harmonies sont un enchantement pour les yeux ? Toujours est-il qu'elle crée, dans un style faussement sinisé, des tableaux entiers de pictogrammes revisités qu'elle appelle des "pictos".


Il semble qu'elle parte du centre du support - papier, toile ou contre-plaqué. Mais qu'elle s'en éloigne ou y revienne, elle a, par le truchement d'un néo-lettrisme composite fait de caractères signifiants ou non, acquis la faculté d'organiser à partir de ce noyau interne, le rythme de l’œuvre. Et de la bâtir sur une sorte de paradoxe ludique : Alors que ses pictos sont tête en l'air, tête en bas ou fantaisies obliques, le tableau est irrémédiablement "équilibré" dans le seul sens vertical. Disposant ses idéogrammes à la manière des jalons toujours trompeurs d'un labyrinthe, elle enchaîne petits tubes, petits ronds, demi-lunes... accolés, tête bêche, filiformes, agglutinés, mystérieusement regroupés... de façon qu'au gré de son imagination, le spectateur "reconnaisse" ici un escargot, là un petit bonhomme, ailleurs une tête de canard... stylisés avec des simplicités enfantines. Tout cela installé en une progression délirante, comme si l'artiste était incapable de s'arrêter avant d'avoir totalement investi l'espace, d'être allée au bout de sa dynamique picturale.


Cette frénésie de symboles hors-les-normes lui donne-t-elle parfois le vertige ? Ou un tempérament rigoureux ignoré à l'origine fait-il surface à l'ultime moment ? Le peintre éprouve le besoin de canaliser sa folie créatrice en la surlignant de sages tracés blancs qui en coupent l'envolée cryptogrammique. Mais immédiatement repart le jeu entre l'intention du "dernier carré", et l'inéluctable victoire du graphisme idiomatique : Qui "dépasse", bien sûr, et parvient aux limites du tableau ! Une façon de prouver que chez Rodia Bayginot la déraison a toujours raison !


Dans le même temps, sur d'autres oeuvres, de petits carrelages proposent au visiteur, avec la même magnificence, des rencontres "détaillées", comme grossies à la loupe.


Ces deux démarches complémentaires permettent une appréciation jubilatoire de la multiple richesse de détails qui, dans les dégradés d'un unique bleu ou d'un orange, virent vers les proches nuances ; génèrent ce faisant, par leurs vibrations chromatiques, une grande image kaléidoscopique chaleureuse ; taquine parce qu'impossible à apprivoiser ; obsédante par l'envie qu'elle provoque d'y revenir, pour l'appréhender enfin d'un seul regard.


LES PICTOS DE RODIA BAYGINOT, peintre, par Jeanine RIVAIS, Revue des Amis de François Ozenda 1996
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6° FESTIVAL d'ART SINGULIER Roquevaire - Aubagne
du 6 au 29 octobre 2000 - p. 69 Rodia Bayginot










"Les étiquettes, les écoles, les catégories : pour en avoir expérimenté certaines, Rodia Bayginot les refuse : "Tout ce que je peux dire à propos de mon travail, c'est qu'il est évolutif, "Singulier", je ne sais pas... j'essaie d'être sincère, de proposer une expression véridique qui me toucherait si elle venait de quelqu'un d'autre..."


Avide de couleurs, de sensations, d'expérimentations plastiques, Rodia Bayginot expose depuis 1992. Foires, salons, expositions personnelles, hypermarchés d'art en France et à l'étranger, galeries, festivals, boutiques, restaurants, garages, bars, cabinets et colloques médicaux, centres culturels... tout lui est bon pour montrer son travail. "L'art doit être visible à tous et partout : pas de ségrégation. Je veux garder la liberté de faire ce que je veux".


L'indépendance de l'artiste, l'élitisme de l'art... grandes questions !


Egalement animatrice et conceptrice de projets culturels, elle est toujours à la recherche de nouvelles idées, de nouvelles collaborations dans le domaine artistique, social ou éducatif : "Je suis une gacha empega, comme on dit à Marseille, de celles qui en mettent de partout, à qui il plaît d'éclabousser le mur au moins autant que la toile".
Peintre, femme, méridionale... et fière de l'être !

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... Attend, imagine une page blanche, tu la vois ?
Blanche
la page.


Et puis la main qui se pose et qui l'a remplie la page blanche, d'une multitude de petits signes noirs informes, serrés, blottis les uns contre les autres, si serrés, si blottis qu'à la fin on en voit presque rien, qu'une masse un peu maussade.

Imagine...


Mais je penche mon visage vers la feuille gribouille et soudain, étrange impression, je découvre, je surprends des têtes, des corps, des pieds, des personnages. J'attends quelques secondes et soudain, un personnage, plus impertinent que les autres, se détache. Il se tient droit, simplement tout droit, mais la main en l'air, il me fait signe, de la main je veux dire.


C'est la peinture Bayginot, (pas que cela, ce serait trop simple, et justement elle n'aime pas ça la simplicité !) elle fait des signes cette peinture. Des signes qui nous font signes et qui nous regardent, étranges, souvent étranges. Un peu tordus comme on peut l'être dans la vie, un peu penchés aussi... qui se cherchent et qui cherchent.


Émotion d'un instant inexplicable inexpliqué, porte vers cette interrogation (et elle en est pleine d'interrogations la Bayginot)..
Naissance, la nôtre ? ou celle de ces petites vies ?
Mais finalement n'aurait-elle pas dessiné des mots ? A moins que ce soient eux qui la dessinent ?


Au moment où l'on s'y perd, les voilà secoués les petits bonhommes, couleur sang, violence du jaune, sombre noir qui sombre, appel à l'aide, et rester là, à regarder, captivée.


Mais l'artiste me montre aussi que la vie ce n'est pas que cela :
"Déchirure" heureusement, "Réparation" il y a. Elle aime ça la réparation, on peut même se demander si elle ne cisèlerait pas certaines de ses oeuvres pour mieux les réparer. Comme une seconde naissance en quelque sorte. Et dans le mot naissance il y a sens, essence aussi. Essence des sens.


Fortement, elle revendique la liberté de ses toiles, être sans étiquette aucune : "Je suis donc je suis", une de ses devises.
Prévert a croisé sa pupille.
Tandis que l'Oracle de Delphes tel une mémoire un peu oubliée d'un art enfoui quelque part, là-bas. Loin. Attend.


Bayginot, c'est aussi une superposition d'images.
J'effleure du doigt celui-ci, rêche, crisse, bosse, un public de personnes aveugles pourrait y goûter. Elle y a pensé.
Apprendre à voir autrement. Comme si au-delà d'une apparence, il y en avait une autre et au-delà de celle-là, encore une jusqu'à la fin, mais la fin de quoi ?


Relief, couleurs, acrylique, blanc, noir, surprise, harmonie, harmonieux, estompe, fragile, mémoire, tissu, signature, nuance, faux-semblant, picto, trou... Eux ? Nous ? Moi ?


Qui sont-ils ? Mais je crois qu'il y en a un qui m'appelle ou qui veut sortir de la toile. Bleus, tous les bleus ou presque, étonnants, celui que j'aime et celui que je n'aime pas. Trace d'existence.
Il me fait encore un petit signe, alors je fonce, tout droit sans m'inquiéter, indifférente aux regards étonnés, j'aime les rencontres.




Danielle Tzaprenko
mai 2005

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Rien n'est clos.


Clore le livre, c'est oser se détacher du labyrinthe des mots, et faire silence. Mais cette fermeture est un geste tendre. Il n'est pas question de "faire taire" mais d'atteindre autrement le sens.


Le livre est délicatement attaché par des liens naturels, puis devient le support d'arabesques originales qui nous font entrer dans d'autres formes de labyrinthes. L'esprit trouve là un nouveau chemin, parfaitement complémentaire de celui qui passe par l'abstraction du verbe.


Chaque livre ainsi devenu pur objet garde néanmoins un titre, réinventé lié à la nature des dessins, des couleurs, et des matières, qui transforment un ouvrage en "œuvre". Comme pour dire que rien ne s'efface tout à fait, et tous les livres renaissent.


Nulle violence dans cet "attachement", mais une sorte d'érotisme dans le mystère de ces pages cachées, dans ce livre ainsi paré qui ne se livre pas ...Rien de défloré, seulement une tension vitale entre désir de savoir et plaisir d'imaginer, entre plaisir de voir et désir de posséder.


Cette manière de s'emparer du livre peut donc être considérée comme un hommage sans révérence à la littérature, un éloge de ce mouvement vital qui nous mène en permanence du désir d'une perspective ouverte (le livre, le tableau, l'autre) au besoin de faire le vide.


Rien ne se clôt, tout se transforme.



Yves GERBAL, oct. 2001

et




Dossier de presse de 1994 à 1998




Journaux, revues


- « le Provençal » du 05.07.94 : « Rodia Bayginot expose l’originalité »S.H.
- « Le Provençal » du 13.03.97 : « Cours Julien : les peintres refont leur appartion »M.Ca.
- « la Marseillaise » du 06.07.94 : « Rodia, version originale … » Article de Stéphane Revel.
- « Paris T’Aix art » décembre 94 : « Rodia Bayginot : quelques réponses à des questions que vous vous posez » R.B.
- « le Provençal-Aix » du 22.12.94 : « Les pictogrammes, néo-graphisme éthnique »
- « le Provençal-Vaucluse » du 18.11.95 : « l’art et le langage »
- « l’officiel des loisirs Provence », novembre 95 n°2399
- « Paris T’Aix art » n°11 – décembre 95 : « Pictos »
- « Paris T’Aix art » 07.95 : « Méditation »
- « le Provençal » et « le Méridional » du 03.01.96 : « Galerie Karina Piluso : neuf artistes inventent le futur »
- « le Provençal » et « le Méridional » du 28.02.96 : « l’itinéraire bis de la Galerie Moscato »
- « Bulletin Ozenda » n° 57 : « Les femmes et l’art singulier »de Pierre Marquer et « L, femmes artistes, si l’on avait besoin d’une justification » R.B.
- « la Marseillaise » du 15 mars 1996 : « Femmes, l’art d’être singulière ». Article de Stéphane Revel.
- « le Provençal » du 16.03.96 : « Les femmes exposent leurs différences »
- « Ideart » paris n°49 novembre 96 : « Les pictos de rodia Bayginot ». Article de Jeanine Rivais.
- « la Marseillaise » du 09.10.96 : « l’art singulier au sommet »Article de Stéphane Revel.
- « la Marseillaise » du 03.10.96 : « au rendez-vous des singuliers » et « valeurs des arts singuliers » Article de Stéphane Revel.
- « la Marseillaise » du 03.10.96 : « Roquevaire, un festival à 25 singuliers… »Article de Stéphane Revel.
- TAKTIK n°380 : « Roquevaire, un art vraiment singulier »
- « l’officiel des loisirs » octobre 96
- « K.Y.é » n°9/10 : « Pour l’anarchie… »
- « Bulletin Ozenda n°59 » janvier 97 : « Autour de l’art singulier » par Rodia Bayginot, avec réponses de J.Rivais et P.Marquer
- « la Marseillaise » du 16.02.96 : « Marseille-aubagne, front plasticien ». Article et photo : Stéphane Revel.
- « la Marseillaise » du 27.07.97 : « Bayginot au Cercle et sans prise de tête ». Article et Photo: Stéphane Revel.
- « La Provence » du 18. 11. 97 : « Rodia Bayginot expose ses toiles « en toute liberté ». Photo et article A.O.
- « La Provence » du 23 .11.97 : « Le (B)éret Volatile à l’heure romaine ». Article de Christèle Trinquier.
- « TAKTIK » n° 434 du 17 au 24 décembre 1997 : « On se fait une toile ? L’art comptant pour presque rien » de Djayef.
- « La Provence » du 14 décembre 1997 (Vitrine des Arts) : « Bazart », un supermarché décrié qui séduit le public « Article de Patrick Merle.
- « Femina-Hebdo »(La Provence) du 27 décembre 1997 : « Bazart : Trois femmes de couleurs: Colombo, Bayginot, Arata ».Article de Rietje Vonk, photo de Serge Assier.
- « La Provence », « Vitrine des arts » du 4 janvier 1998 : « Rodia Bayginot : art et méthode d’une calligraphie onirique ». Article de Christel Trinquier.
- « La Marseillaise »(rubrique « Société ») p.13 du 5 janvier 1998 : « Elle s’expose au Virgin Megastore. Rodia Bayginot : « Je m’amuse beaucoup ». Article de Stéphane Revel. Photo de Migué Mariotti.
- « VSD » du 19 au 25 février 98 .Pages 82-83-84 : « De vraies oeuvres en libre service ». Article de François Vey.
- « OUEST FRANCE Morlaix » du 04.03.98. p.12 : « F. Griot et R. Bayginot exposent chez AREKOM : Alliance entre le Nord et le Sud ». Photo et article de Sylvie Gelebart.
- « Le Télégramme de Brest » du 06.03.98 : « Duo d’artistes : Galerie AREKOM ».
- « Sortir BREST » N°14 du 06.05.98. Page de couverture en couleurs avec une oeuvre intitulée « L’été » + article p.15 « Quand les sources de l’écrit composent de nouveaux mondes imaginaires ». Photos H. Ronné.
- « La Marseillaise » du 08.06.98: « Regard » p.12.
et avec « Bazart » en 1996 - 97 - 98 : Figaro Grandes Ecoles – Objectif Méditerranée – Elle – La Semaine des Spectacles – Accents – La Lettre du Sponsoring et du Mécénat – Univers des Arts – Le Progrés – Lyon Figaro – Lyon Matin – Le Tout Lyon – Fémina Hebdo – Le Nouveau Quotidien (Lausanne) – La Croix – Samedi et Cie – l’essor du Rhone – Lyon Poche – Figaro Rhône Alpes – L’opinion indépendante du Sud-Ouest – Café – La Croix du Midi – Marie-Claire Rhône-Alpes – Centre Presse Aveyron – Max – La Dépêche du Midi – Tout France – La Croix du Midi – Artistes – Journal de la Maison – Ramdam – Gazette des Tribunaux du Midi – Les Clés de l’Actualité – Le Trait d’Union Paysan – Le journal de l’Ariège – Aladin – Flash Toulouse – Libération - etc…


T.V.


Novembre 1996 : FR3 Marseille (atelier) et M6 Marseille pour « Bazart »
Novembre 1997 : M6 Marseille et FR3 Marseille pour « Bazart » aux Arcenaulx .
Janvier 1998 : M6 Lyon pour « BAZART » - Librairie Flammarion-Bellecour, Place Bellecour, Lyon. Reporter : François Savin.


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