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Sculptures sur pierres dures en taille directe • 8 œuvres
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Dialogues intimes Chaque fois que, dans la montagne ou la campagne, je choisis une pierre pour la sculpter, [...]
Dialogues intimes
Chaque fois que, dans la montagne ou la campagne, je choisis une pierre pour la sculpter, j’ai un moment d’hésitation. Cette pierre est là, sortie des profondeurs de la terre depuis des dizaines de millions d’années, des millions de vies d’homme. Comment puis-je oser l’enlever, sous le simple prétexte que sa matière et sa forme m’intéressent et m’inspirent.
J'aime parler du « temps de vie » des pierres, même si la biologie n’est en rien concernée. La différence d’échelle entre les temps de vie de l’homme et de la pierre me fascine. Il m’arrive d’imaginer que la pierre « vit » à un rythme d’une lenteur extrême, imperceptible à l’homme, mais que, compte-tenu de son ancienneté, elle a « vécu » et emmagasiné bien plus que moi-même.
Comme j’aimerais que ma future sculpture traduise cette somme là !
Je choisis et ramasse toutes mes pierres dans la nature, au sommet d'une montagne, au pied d'un volcan, dans le lit d'un torrent. Chacune d'elles m'attire par sa matière et sa forme. Quand la séduction opère, elle est le facteur déclenchant de mon travail de sculpteur.
Dès que la pierre est posée sur l’établi, le dialogue s’installe. Ses lignes de force et de faiblesse guident mes outils. Une nervure ici propose un chemin à tailler ou une arrête à profiler, un renflement ailleurs incite à creuser tout autour ; l’inclusion d’une couleur impose de polir… il me semble à chaque fois que la pierre me fait ses propositions.
Il me reste à choisir. La forme finale est ainsi générée peu à peu. Sans projet préétabli, sans but à atteindre. Je coupe, ponce, perce, polis, lustre, elle se transforme lentement ou brutalement, change de couleur ou de « touché », prend la lumière autrement …
Il est par contre de ma seule responsabilité de terminer le travail et de le donner à voir, de le mettre en représentation.
Il m’arrive d’imaginer que je pourrais pousser beaucoup plus loin la démarche, qu’à force d’éclats et de ponçage, la pierre deviendrait poussière… Il lui resterait alors à se sédimenter … pour former une nouvelle pierre, dans quelques millions d’années …
je serai alors comme elle, moi aussi redevenu poussière.
A. DESPRES
Chaque fois que, dans la montagne ou la campagne, je choisis une pierre pour la sculpter, j’ai un moment d’hésitation. Cette pierre est là, sortie des profondeurs de la terre depuis des dizaines de millions d’années, des millions de vies d’homme. Comment puis-je oser l’enlever, sous le simple prétexte que sa matière et sa forme m’intéressent et m’inspirent.
J'aime parler du « temps de vie » des pierres, même si la biologie n’est en rien concernée. La différence d’échelle entre les temps de vie de l’homme et de la pierre me fascine. Il m’arrive d’imaginer que la pierre « vit » à un rythme d’une lenteur extrême, imperceptible à l’homme, mais que, compte-tenu de son ancienneté, elle a « vécu » et emmagasiné bien plus que moi-même.
Comme j’aimerais que ma future sculpture traduise cette somme là !
Je choisis et ramasse toutes mes pierres dans la nature, au sommet d'une montagne, au pied d'un volcan, dans le lit d'un torrent. Chacune d'elles m'attire par sa matière et sa forme. Quand la séduction opère, elle est le facteur déclenchant de mon travail de sculpteur.
Dès que la pierre est posée sur l’établi, le dialogue s’installe. Ses lignes de force et de faiblesse guident mes outils. Une nervure ici propose un chemin à tailler ou une arrête à profiler, un renflement ailleurs incite à creuser tout autour ; l’inclusion d’une couleur impose de polir… il me semble à chaque fois que la pierre me fait ses propositions.
Il me reste à choisir. La forme finale est ainsi générée peu à peu. Sans projet préétabli, sans but à atteindre. Je coupe, ponce, perce, polis, lustre, elle se transforme lentement ou brutalement, change de couleur ou de « touché », prend la lumière autrement …
Il est par contre de ma seule responsabilité de terminer le travail et de le donner à voir, de le mettre en représentation.
Il m’arrive d’imaginer que je pourrais pousser beaucoup plus loin la démarche, qu’à force d’éclats et de ponçage, la pierre deviendrait poussière… Il lui resterait alors à se sédimenter … pour former une nouvelle pierre, dans quelques millions d’années …
je serai alors comme elle, moi aussi redevenu poussière.
A. DESPRES
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