Daniel P Simard

DANIEL P SIMARD
BIOGRAPHIE (2008)



Né à Boston (1958), Massachusetts, Daniel P. Simard termine en 1991 des études en Design Industriel. Il travaille depuis comme Designer de meubles.

Autodidacte de nature, il se consacre au pastel sur une longue période de temps. De 1982 à 1998, il participe timidement comme artiste- peintre à plusieurs expositions collectives et se mérite une médaille d`argent en 1982. Il se complaît à prétendre qu`il cherche à créer un art affranchi et différent de tout ce qui se fait actuellement. Étant très intègre envers lui-même, il n`hésitera pas à tarder pour sortir de son atelier, préférant travailler discrètement sans trop chercher à se faire connaître.

« Depuis déjà longtemps (1978), une fenêtre s`est ouverte en moi et depuis, je n`ai jamais pu la refermer. J`ai devant moi un chemin qui m`est propre et je dois, par souci de curiosité et honnêteté envers moi-même, aller toujours plus loin devant, pour ouvrir ce chemin qui est le mien »

Ce chemin, il l`empruntera tout au long de sa vie jusqu`à maintenant. Il le sait et il en est conscient, cette fenêtre ouverte lui procure un lien de rencontre inestimable avec lui-même, une valeur sans prix.

Dans ce monde d`aujourd`hui, ou tout est si éphémère et si vite, instable et si changeant, ce lieu de rencontre lui procure un espace tranquille, stable ou il peut être égal à lui-même, à l`abri des intempéries, des incertitudes de la vie. Il sait qu`il peut penser et agir librement sans barrière aucune par le biais de son art. En fait, qu`est-ce que l`art sinon simplement un moyen de dire ou faire les choses d`une manière juste un peu plus noble!

Tout peut arriver, pourvu qu`il continu d`avancer sur cette route qui lui est propre. Son principe est de base : « Si j`arrête tout aujourd`hui, je suis rendu ou j`en suis et je perds tout, tout ce que j ai gagné et construit à force de persévérance, de travail et de méditation. Je perds aussi ce lieu privilégié ou je suis le seul à pouvoir y entrer. Si je continu, l`impossible et le plus beau est peut-être tout juste à la frontière du prochain pas que je franchirai devant moi. L`on ne sait jamais ce qui peut arriver. Un gagnant est celui qui saura franchir ce pas qui le sépare de la réussite et de l`achèvement. La seule voie possible est de regarder droit devant et c`est là seulement que tout est possible. Je suis donc engagé envers moi-même »

Au hasard de sa route, il découvrira une forme de dessin qui le suivra tout au long de son cheminement. Il ne se doute pas encore que cette façon de faire deviendra son éthique de vie dans son atelier. « En me prenant un peu au sérieux, peut-être, je nommerai spontanément cette forme de dessin « MOUVEMENT GESTUEL » pour geste de la main. (1982)

« Créateur d`une méthode de dessin caractéristique (GALA ACADEMIA XX1, 2006, AIBAQ) » qu`il nomme le « Mouvement Gestuel » il sculptera ses premiers bronzes avec leurs lignes caractéristiques témoignant de ce type de dessin (2003)

Il sera le premier à introduire un jeu d`échecs dans diverses galeries du Québec (2002) Au début, très réticents, ces galeries en viendront à l`accepter et à le voir enfin comme une réelle oeuvre d`art au plus haut niveau.

Parallèlement, la couleur lui manque. C`est avant tout son premier médium. Ayant abandonné le pastel pour se consacrer à l`acrylique (2004) il fera vite la transition. Il se permettra une audace encore jusqu`à maintenant totalement inexplorée. Il incorpore de vraies fleurs séchées dans le tableau une fois bel et bien terminé. Cette approche donne une profondeur tout à fait insoupçonnée au sujet peint et lui procure une toute nouvelle dimension qui semble s`extérioriser hors les limites traditionnelles (2D) du tableau, vers le spectateur (2007)

PRIX " CARNEADE " ---Mérite et Dévouement aux Arts--- reçu de la part de l`Académie Mazarine pour le bronze intitulé "Nue aux bras croisés" éd: 5/12 après l`obtention du 1er GRAND PRIX reçu de la part de l`association Le Cercle des Artistes Peintres et Sculpteur du Québec- CAPSQ - lors du 24ième Gala- Concours Internationale Son et Lumière 2007-Québec-Canada.

1er GRAND PRIX reçu lors du 24ième Gala- Concours Internationale Son et Lumière 2007 de CAPSQ-Le Cercle des Artistes Peintres et Sculpteurs du Québec, Canada pour le bronze intitulé " Nue aux bras croisés " éd: 5/12

2ième PRIX " SCULPTURA " sculpteur professionnel reçu de l`Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec pour le bronze intitulé " Mère et enfant au coussin noir " éd: 2/12 lors du Gala Académia XXI 2007 de AIBAQ

3ième PRIX " DEMO " (vote du public) reçu de l`Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec pour le bronze intitulé " Mère et enfant au coussin noir " éd: 2/12 lors du Gala Académia XXI 2007 de AIBAQ

PRIX " SCULPTURA " BRONZE reçu de l`Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec pour le jeu d`échecs intitulé " JOUTE MÉDIÉVALE " lors du Gala Académia XXI 2006 de AIBAQ

BOURSE " SCULPTURA " de la galerie Richelieu, Montréal, Canada reçu de l`Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec pour le jeu d`échecs intitulé " JOUTE MÉDIÉVALE " lors du Gala Académia XXI 2006 de AIBAQ

3ième PRIX " DEMO " (vote du public) reçu de l`Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec pour le jeu d`échecs intitulé " JOUTE MÉDIÉVALE " lors du Gala Académia XXI 2006 de AIBAQ

ÉTHIQUE SCULPTEUR (Bronzes)


MOUVEMENT GESTUEL (1982)



«En aiguisant un fusain sur une feuille de papier, d`un seul geste spontané de la main, je venais de faire un «barbeau» Ce «griffon» n`avait aucune signification précise au premier coup d`œil. Juste au moment de jeter ce papier, soudainement, j`aperçu quelque chose, un sujet en mouvement. Un peu comme un reflet à la surface de l`eau, un peu comme une lueur à l`horizon, il vibrait, miroitait, oscillait. J`avais l`impression qu`il m`interpellait, comme pour me demander de le libérer, de l`extraire du «griffon» Tout était si fugitif.


Comme l`instant d`un éclair, d`un battement de coeur, ce «griffon» me suggérait certaines lignes maîtresses à tracer. À l`aide d`un crayon pris sur le vif... je me suis surpris à vite dessiner ces lignes. J`étais simplement bouche bée devant le résultat. Tout était déjà complet! Tout était si équilibré, ordonné et si bien balancé du fait d`un seul geste de ma main. Je conclurai plus tard que cette feuille ébauchée sert de miroir envers moi-même. Cette feuille esquissée devient un peu comme une fenêtre ouverte sur mon être intérieur. »


---En me prenant un peu au sérieux, peut-être !!! je nommerai ce type de dessin, spontanément, " MOUVEMENT GESTUEL " pour geste de la main (1982)---. Mes bronzes viennent de ce type de dessin. Leurs lignes caractéristiques en font témoignage.

Daniel P Simard
Artiste peintre sculpteur

ÉTHIQUE PEINTRE (tableaux)


Je commence à croire qu`il y a, dans un tableau, un autre espace, qui jusqu`à maintenant, est peu exploité, peut-être même, pas du tout. Je prétends ne jamais en avoir entendu parlé. Cet espace pourtant est bel et bien, selon mes sens, existant.

Si le peintre prétend arriver à recréer cet espace traditionnel nommé 3D ou 3ième dimension par son habileté du jeu des couleurs, à donner l`illusion de cet espace intérieur dans la toile, pourquoi ce nouvel espace, que je qualifie d`extérieur n`existerait-il pas ? Serait-il possible qu`un tableau ayant une illusion de profondeur, soit inter- relié d`une manière ou d`une autre au propre espace réel du spectateur le regardant ? Serait-il possible qu`un tableau puisse avoir une certaine extension hors ses propres limites traditionnelles connues, soit les 3 dimensions actuelles, devenant ainsi comme en communion avec le propre espace réel du spectateur en train de le contempler ?

Pour l`instant, il est permis de se poser toutes les questions possibles que l`imagination voudra bien se poser comme réflexion !!! Pourquoi pas, ceci n`implique rien.

Par contre, il existerait, selon moi une toute nouvelle direction de cette 3ième dimension traditionnelle qui serait tout juste à la limite même de la surface du tableau, non vers la profondeur traditionnelle que l`on nomme 3D, dans le tableau, mais bel et bien vers le spectateur, vers l`extérieur du tableau. Elle serait existante au croisement de cette surface limite imaginaire entre cette dimension recréer 3D de l`artiste dans le tableau et à partir de cette même limite, soit la surface du tableau, mais vers le spectateur,.

Cet espace serait à l`opposé de cette dimension 3D traditionnelle, de cette profondeur que le peintre cherche à obtenir par le truchement du jeu de couleur. Elle serait à la limite même de la surface du tableau mais vers l`extérieur, vers lui-même, le peintre.

Il est facile et aisé d`affirmer qu`un tableau comporte 3 dimensions. Ceci est connu depuis longtemps. Forcément, il y a la hauteur et la largeur, c`est 2 dimensions sont évidentes. Il y a la profondeur, cette dimension est une illusion. C`est elle que le peintre prétend recréer selon son habileté à jouer avec les couleurs. Ce que j`affirme plus haut reviendrait à dire finalement qu`il y aurait dans ce plan 3D simplement une autre DIRECTION. La dimension connue sous le nom de 3D comporterait elle aussi 2 directions. Une vers l`intérieur du tableau, connue (celle recrée par l`artiste) et une autre vers l`extérieur, vers l`artiste ou le spectateur. C`est elle dont je fais allusion et qui serait nouvelle. Le point de départ ou de juxtaposition serait la surface même du tableau.

Tout dépend du moyen de mettre à jour cette direction extérieure du plan 3D.

Quand l`artiste y parvient, en regardant le tableau, le spectateur a comme impression d`y être participant, d`être interpellé. Cette direction est produite par induction. Elle crée un effet d`extension, de contexte, d`environnement extérieur au tableau rejoignant le spectateur au point de se croire lui-même à l`intérieur de cet espace. Ce contexte recréé est tout autour du tableau, est à la surface du tableau mais débordant les 2 dimensions traditionnelles que sont la hauteur et la largeur. Cet espace interpelle le spectateur car il fait appel à son esprit et imagination. Un esprit sensible reconnaîtra cette extension créée par INDUCTION, dont je fais allusion. Par intuition ou sensibilité, le spectateur devant un tableau aura l`impression d`être intégré au paysage qu`il regarde. Il aura l`impression d`être intimement lié à ce qu`il voit devant lui-même, soit le tableau.

Il est dit qu`il y a autant de vérité qu`il y a de gens. Ceci est ma vérité et je crois y arriver en délimitant certaines zones géométriques de couleurs créant une fenêtre qui met à jour ou en évidence la direction intérieure dans le tableau, le 3D traditionnel.

Ces zones de couleur induisent aussi le plan de départ de cette direction extérieure du tableau, celle vers le spectateur. Ces zones sont aussi la limite d`interception entre ces 2 directions, l`ultime rencontre entre les 2 directions, en fait, la surface de la toile elle-même devient la limite 0, le fusionnement des 2 directions. Finalement, l`insertion de vrais végétaux renforcent beaucoup cette illusion créée par induction. Ils donnent l`impression d`être en dehors du tableau, plus près du spectateur que de la toile. Ces insertions sont dans cet espace induit dont il est question ici. Elles ne sont pas dans l`espace intérieur du tableau. Par opposition, forcément, ces insertions accentuent de beaucoup la profondeur traditionnelle recrée par l`artiste. Cette accentuation ce fait par effet de contraire.

Pour moi maintenant, il y a donc, dans un tableau, les 2 dimensions connues, soit la largeur (avec ces deux directions droite et gauche), la hauteur ( avec ces deux directions haut et bas) et la 3ième dimension connue avec par contre, maintenant, 2 directions ( une direction ou espace dans le tableau, cette illusion dont l`artiste s`efforce de recréer avec le plus d`exactitude ou de sensibilité possible et cette « NOUVELLE DIRECTION EXTÉRIEURE, CELLE VERS L`ARTISTE ET LE SPECTATEUR, CRÉÉE PAR INDUCTION » C`est finalement comme si autour d`un tableau, il y avait un espace, une aura émanant de lui-même permettant au spectateur non de regarder ce tableau comme étant un objet distinct de lui-même mais d`en faire partie, comme s’il y était.

En me prenant un peu au sérieux, peut-être, envers moi-même, je nomme la direction intérieure, celle dans le tableau, le 3D NÉGATIF et cette nouvelle direction extérieure dont je fais allusion ici, le 3D POSITIF.

J` ai comme optique que si j`arrive à mettre en mots ce que je fais, ce que je ressens et pense devant un tableau en évolution, je suis peut-être sur une bonne piste… ce que j`avance a peut-être beaucoup de sens !!! J`aime bien écrire, appuyer avec des mots ce que je fais dans mon atelier. Cela me donne le sentiment d`être cohérent avec moi-même et ce que je fais dans cet atelier. Quand je me relis devant un tableau terminé, j`ai simplement l`impression d`avoir écrit ce que je peins et peins ce que j`ai écrit. J`aime bien aussi avoir une petite histoire à raconter. Ceci est la mienne.


( Publié la première fois le 16-01-08)

Daniel P. Simard
Artiste peintre sculpteur