Ajouté le 14 oct. 2006
Pour Yves de la Malène le peintre est resté l’éternel témoin d’un paradis sur terre, un Eden toujours présent, mais qu’il faut sans cesse redécouvrir.
En peinture toute est sensations et toutes sensations sont inspiration !
Ici c’est la parcelle d’un lac perdu qui éclaire un regard placé à la fenêtre des heures. Son éclat va résonner. Fort !…Fort !... comme le serait le son d’une trompette qui s’enfuit vers le gouffre lointain creusé par le temps.
Alors vient une autre lumière. Celle d’un regard différent, né de l’humeur du Peintre en hymen avec les saisons et que l’artiste va cueillir sur l’étalage des jours, pour le placer au milieu d’un bouquet de toiles aux paysages variés.
Des tapis de roses touffus, épais et moelleux vont venir s’épanouir sur un cadre de verdure, dans lequel le parfum que suggèrent les couleurs, va épicer les sensations des souvenirs.
Car l’artiste s’exprime par symboles. Il crée les formes et les rattache aux savoirs accumulés dans le passé. Avec elles il compose son paysage, en choisit les lumières. Mais seul le récipiendaire vit les sensations que le peintre veut lui faire entendre et qui le mettent en rapport avec les choses de la vie.
Les fragiles pétales au rouge de feu vont imposer leurs formes et, patiemment partis à la conquête du regard, ils imposent leur nom au tableau pour qu’il diffuse leurs hymnes à la gloire.
Pour chaque touche du couteau qu’Yves de la Malène effleure sur sa toile, il se joue un espace créatif pour que se transmette l’instant toujours unique où la nature se baigne de couleurs et de lumières.
Par son humeur, Yves de la Malène nous conduit de l’effluve jusqu’au bouquet. C’est là son secret, celui de la source même de sa création. Son eau est identique, mais sa saveur diffère.
Conduit par la vigueur de son dessein figuratif, l’artiste habille ses lignes et ses courbes de nuances colorées dont les subtilités nous donnent le ton.
Christian Germak
Arts Gazette International