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Jean Trabalon

返回列表 2008年4月2日新增

100 heures pour créer une guitare.

Jean Trabalon a un atelier de lutherie dans la rue des Arts depuis février 2009. Passionné par son métier, il transmettra son savoir lors de la Fête des arts ce week-end.

Un parcours atypique et une passion intacte. Depuis plus d'un an, Jean Trabalon possède un atelier où il exerce son activité de luthier. Et pourtant, il n'a jamais fait d'étude relative à ce métier. « Pour être luthier, il n'existe aucun diplôme. J'ai donc appris par moi-même », dit franchement l'homme. Né en Algérie, il y vivra ses dix premières années pour ensuite s'installer dans les Alpes Maritimes. Là-bas, il a commencé à s'intéresser à l'ébénisterie avec son oncle. « Mais j'en ai eu assez. J'ai décidé d'apprendre pour devenir tourneur fraiseur. Mais quand j'ai vu ce que c'était, je me suis dit que le bois c'était mieux », se rappelle Jean. Un cheminement surprenant donc qui conduira l'homme à finalement choisir d'être… paysagiste ! Et oui, le personnage a de quoi étonner. Il agit par plaisir et dès qu'il n'en prend plus, il change, « en sachant que les hommes n'ont pas de racine mais des pieds, ça permet de bouger ». C'est pour cette raison qu'il a quitté les Alpes-Maritimes pour le Sud-Ouest et Castelsagrat il y a sept ans. Avec ce changement, il décide de se lancer concrètement dans le métier de luthier qu'il a appris en autodidacte. « Des bons bouquins et beaucoup de conseils de luthiers m'ont permis d'acquérir les bonnes compétences. » Il crée donc une gamme d'instruments dits à corde pincée (guitare) et non frottée (violon). Ukulélé, guitare acoustique ou électrique, mandoline, l'homme est devenu un expert. Il répare aussi les instruments, comme les violons. Quand on lui demande ce qu'il aime dans ce métier, il sort des planches de bois basique et les mets en parallèle avec une guitare finie. « J'aime partir de rien et créer quelque chose. C'est marrant de se dire qu'avant, ça n'existait pas », s'exclame Jean. En moyenne, il lui faut 100 heures pour faire une guitare de A à Z. Il faut y rajouter cinq semaines après le vernissage.
« C'est vrai que ce n'est pas très productif mais c'est bien mieux quand je vais doucement. »
Il participera pour la deuxième fois à la Fête des arts. Son atelier, situé 9 rue des Arts, sera pour l'occasion ouvert au public durant tout le week-end. Histoire de montrer en quoi consiste le métier de luthier. Un métier aux techniques précises et à la rigueur obligatoire qui fait peu d'adeptes. On comptabilise trois luthiers sur le département. 290 en France qui s'occupent seulement des instruments à corde pincée. Qu'importe, Jean poursuit son chemin et vous invite à venir lui poser vos questions pour découvrir son univers de passion.

Ukulélés, guitares électriques et acoustiques ou encore mandolines. L'homme est devenu un expert.


Anne-Sophie Fontanet - La Dépèche

Artmajeur

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