Rigoberto Mena
ÉTUDES
1985- 1987
Gradué en dessin informatique. Institut Polytechnique Conception Industrielle, La Havane, Cuba.
1989
École Provinciale d'Arts Plastiques « San Alejandro », La Havane, Cuba.
ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
-Membre de l'Association d'Arts Plastiques de l'Union Auteurs et Artistes de Cuba (UNEAC).
-Membre de l'Atelier Expérimental de Graphique de La Havane.
-Artiste invité. Dupont 2002-2003, Institut d'Art de Boston, Université de Lesley, Massachusetts, E.U.A.
-Artiste invité, Neuvième Biennale de La Havane, Cuba.
ESTUDIOS
1985- 1987
Graduado de Desino Informacional. Instituto Politécnico de Diseño Industrial, La Habana, Cuba.
1989
Escuela Provincial de Artes Plásticas “San Alejandro”, La Habana, Cuba.
ACTIVIDAD PROFESIONAL
Miembro de la Asociación de Artes Plásticas de la Unión de Escritores y Artistas de Cuba (UNEAC).
Miembro del Taller Experimental de Grafica de LA Habana.
Artista invitado. Dupont 2002-2003, Instituto de Arte de Boston, Universidad de Lesley Massachusetts, E.U.A.
Artista invitado, Novena Bienal de La Habana, Cuba.
Découvrez les oeuvres d'art contemporain de Rigoberto Mena, parcourez les oeuvres d'art récentes et achetez en ligne. Catégories: artistes contemporains français. Domaines artistiques: Peinture. Type de compte: Artiste , membre depuis 2009 (Pays d'origine France). Achetez les dernières œuvres de Rigoberto Mena sur Artmajeur: Découvrez de superbes oeuvres par l'artiste contemporain Rigoberto Mena. Parcourez ses oeuvres d'art, achetez des oeuvres originales ou des impressions haut de gamme.
Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
2011 Musuem série • 13 oeuvres
Voir toutau Musée National des Beaux Arts de La Havane (Cuba)
2009 • 15 oeuvres
Voir tout1999-2008 • 30 oeuvres
Voir toutReconnaissance
Biographie
ÉTUDES
1985- 1987
Gradué en dessin informatique. Institut Polytechnique Conception Industrielle, La Havane, Cuba.
1989
École Provinciale d'Arts Plastiques « San Alejandro », La Havane, Cuba.
ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
-Membre de l'Association d'Arts Plastiques de l'Union Auteurs et Artistes de Cuba (UNEAC).
-Membre de l'Atelier Expérimental de Graphique de La Havane.
-Artiste invité. Dupont 2002-2003, Institut d'Art de Boston, Université de Lesley, Massachusetts, E.U.A.
-Artiste invité, Neuvième Biennale de La Havane, Cuba.
ESTUDIOS
1985- 1987
Graduado de Desino Informacional. Instituto Politécnico de Diseño Industrial, La Habana, Cuba.
1989
Escuela Provincial de Artes Plásticas “San Alejandro”, La Habana, Cuba.
ACTIVIDAD PROFESIONAL
Miembro de la Asociación de Artes Plásticas de la Unión de Escritores y Artistas de Cuba (UNEAC).
Miembro del Taller Experimental de Grafica de LA Habana.
Artista invitado. Dupont 2002-2003, Instituto de Arte de Boston, Universidad de Lesley Massachusetts, E.U.A.
Artista invitado, Novena Bienal de La Habana, Cuba.
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : date inconnue
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Activité sur Artmajeur
Dernières Nouvelles
Toutes les dernières nouvelles de l'artiste contemporain Rigoberto Mena
Communiqué de presse
Durant 6 minutes, défilent les oeuvres sur papier comme sur toile
Expositions + Collection
EXPOSITIONS PERSONNELLES (Sélection)
2011 –Hablando en lenguas (Paroles et langages). Musée National des Beaux Arts, de La Havane, Cuba.
2010 –Los lugares del tiempo (Les Lieux du temps). Galerie Origines, un Grand Théâtre de La Havane, Cuba.
2009 –La escritura y el limite (L'écriture et la limite). Galerie 23 y 12, La Havane, Cuba.
2007 –El placer de abstraerse (Le plaisir d'abstraire). Galerie RAC, Université Veracruzana, Xalapa, Mexique.
-Abstractus tremens. Avec Antonio Vidal et Carlos García. Galerie Havane, Cuba.
2006 –Conviviencia (Coexistence). Espace public. Neuvième Biennale de La Havane, Cuba.
2005 -Cambio de bola (Changement de boule). Galerie La Casona, La Havane, Cuba.
-Das Unbestimmbare Selbst. Galerie Refugium, Berlin, Allemagne.
2004 -De la nada al infinito (Du rien à l’infini) Galerie La Casona, La Havane, Cuba
2003 -The visuel Poetry of life. Galerie Refugium, Berlin, Allemagne.
-Rigoberto Mena. Œuvre récente. Galerie Havane, Mexique D.F.
-Œuvre graphique récente. Avec Jo Ann Rostschild. Atelier Expérimental de Graphique, La Havane, Cuba.
-Rigoberto Mena. Œuvre récente. Institut d'Art de Boston.
-Université Lesley, Massachusetts, d'E.U.A.
2002 -Rigoberto Mena. Œuvre récente. Musée de La Ville, La Havane, Cuba.
2000 -Cuba, Cuba Space 12 Gallery, Boston, Massachusetts, E.U.A.
1995 -Peintures et gravures. Galerie Nina Menocal, Mexique D.F.
-Art cubain contemporain. Salle José Antonio Ximenez des Grottes, Université Autonome de Peuple, Mexique.
1994 –Yo l’eclectico (Moi l’éclectique). Galerie Havane, La Havane, Cuba.
EXPOSITIONS COLLECTIVES (Sélection)
2011 -Art Bruxelles. Foire d'Art contemporain. Belgique
2010 -L'autre réalité. Une histoire de l'art abstrait cubain. Musée National de Beaux Arts, Le
Havane, Cuba.
-Portugal Arte. Foire d'art contemporain, Portugal.
-Art Bruxelles. Foire d'art contemporain, Belgique.
-Calma Locura del color paciente (Calme folie de la couleur patiente). Université Veracruzana, Xalapa, Mexique.
2009 -HB Art contemporain cubain, Pabexpo, La Havane, Cuba.
-Art Shanghai. avec la Galerie La Acacia. Shanghai, République Populaire de Chine.
-Art contemporain du Cuba. Galerie Moderna, Amsterdam, Pays-Bas.
-Confluencia Inside. Musée d'Alburquerque, Nouveau Mexique, E.U.A.
-Foire d'art contemporain. Saint-Domingue, République Dominicaine.
2008 -Confluencia Inside. Musée d'Art de Zapopán Guadalajara, Mexique.
-Lester Cadalzo. Luis Enrico Camejo, Rigoberto Mena. Galerie Intemporel, Paris, France.
-Cuatro pintores a bordo. Galerie la Lumière, de Mérida, Mexique.
2007 -Troisième Biennale de l'Afrique de l'Est. Dar er Salam, Tanzanie.
-Show off. Foire internationale art contemporain, Paris, France.
-Art auction 2007. Musée d'Art latino-americain de Los Angeles, E.U.A.
-Havanart à Québec, le lieu. Centre d’art actuel, Québec, Canada.
-CIRCA. Foire internationale d'art contemporain, Galerie Espacio 304, Porto Rico.
-Onze artistes cubains. Centre culturel Le Manoir, Cologny, Suisse.
ARCO. Foire Internationale d'Art Contemporain, Madrid. Avec la Galerie Habana, Cuba.
2006 -Quatre peintres à bord. Galerie de La Luz, Mérida, Mexique.
-Subasta Havane 2006. Galerie Habana, La Havane, Cuba.
-Confluences Inside. Art Contemporain cubain. Palais Clavijero.
Morelia, Michoacán ; Musée José Luis Cuevas, DF ; Musée d'Art Moderne de Toluca, Mexique.
-Ici et maintenant, Galerie Intemporel, Paris, France.
-I Subasta d'Art latino-americain. Maison Fernando Duran, Madrid, Espagne.
2005 -Neuf Peintres Contemporains Cubains. Monte-Carlo, Monaco.
-Art Forum. Foire internationale d'art de Berlin, Allemagne.
-Art cubain. Galerie Espace, Madrid, Espagne.
-Art Toronto. Foire internationale d'Art de Toronto, Canada.
-Subasta Havane. Galerie Havane, La Havane, Cuba.
2004 -ARCO Foire internationale art contemporain, Madrid, Espagne.
-Art Toronto. Foire internationale d'art, Canada.
-Art Cologne. Foire internationale d'Art, Allemagne.
-Mayo abstracto. Centre d'Art Contemporain Wifredo Lam, La Havane, Cuba.
COLLECTIONS
-Musée d'Art latino-americain de Los Angeles (MOLAA), E.U.A.
-Conseil National des Arts Plastiques, de La Havane, Cuba.
-Centre d'Art Contemporain Wilfredo Lam, La Havane, Cuba.
-Le Lieu Centre d’Art actuel, Québec, Canada.
-Fondation Banque Sabadel.
-Ceiba Management ltd, Trade Center, La Havane, Cuba.
-Deutsche Bau-und Bodenbank A.G.
-Coral Financial Capital, Londres, Royaume-Uni.
-The Colony Group, Boston, Massachusetts, E.U.A.
OEUVRES DANS DES ESPACES PUBLICS
-Lobby Grand Hôtel Melia, Shanghai, Chine.
-Hôtel Iberostar Varadero, Cuba.
-Centre Historique, Vieille Havana, La Havane, Cuba.
-Metropolitan Golden Hôtel, Tianjin, Chine.
Novembre 2011
Le documentaire sur Mena avance mais il n'a pas encore de nom.
C'est un documentaire de 20 à 25 minutes en Full HD avec video promotionnel et une galerie de photo.
Le réalisateur est Pavel Giroud surnommé le Truffaut cubain ! cité sur Google et de Reinier Diaz le chef cameraman.
Sous-titres en français et anglais
avec la participation de la grande vedette internationale Victor Bondaz qui expliqura ce qu'est l'Art et la création d'une œuvre
On y verra notamment Mena réaliser un toile de trois mètres sur deux dans son atelier
ainsi que la découverte de oeuvres artistiques sur les murs e la vielle havane
Le coffret pourra être vendu lors des expositions de Mena
Parole et langages Musée national des Beaux-Arts, La Havane, Cuba Juillet-novembre 2011
La recherche passionnée de l’imago à travers un renouveau structurel et formel diffus, tant du sens que du signifiant -renouveau dont la plénitude débouche sur des figures imprécises se dilatant en gestes informels, en une graphie spontanée et en des couleurs apaisées - constitue pour Rigoberto Mena une obsession depuis qu’il a découvert les clés mystérieuses de sa poétique visuelle au cours du siècle dernier. Depuis qu’il a reconnu dans l’abstraction l’unique langage pour communiquer avec nous dans ce monde complexe de signes et de symboles qui nous entoure. L’abstraction, voilà ma patrie, s’est-il dit à lui-même il y a longtemps déjà, paraphrasant Fernando Pessoa.
Etranger à la condition post-moderne, - partagée à l’origine entre captation de modèles historiques et déconstructions structurelles de langages et de modes d’expression – ce créateur a vu glisser à ses côtés, tel celui qui observe un carnaval impressionnant, débordant de masques, de musique, de magie, d’illuminations et de fantaisie, la plus grande mise en scène jamais orchestrée par le monde de l’art depuis son apparition dans les sphères aristocratiques à l’aube de la Renaissance. Il l’a savourée avec humilité et dévotion, comme nombre d’autres créateurs ; mais cette atmosphère fascinante et vertigineuse n’a pas suffi à faire disparaître son authentique impulsion créatrice et sa kyrielle de sentiments et de tendresse. Il est demeuré en marge du défilé, dans un endroit discret, les yeux grand ouverts, attentifs à la mécanique de ce monde aux actions innombrables et à la visualité attirante qui a paru nous annoncer, vingt ans durant, à grand renfort de tambours, d’étendards et de trompettes ailées, la fin et le début de toute chose.
Presque trente ans ont passé et les eaux commencent à regagner leur lit. Bien plus : certains traits isolés, certaines nouvelles qui nous arrivent de ci de là, tendent à indiquer, malgré la brume intense qui nous recouvre encore, un lent repositionnement de cette modernité tronquée qui n’est pas parvenue à réaliser la totalité de ses vastes rêves au long de quarante dures années caractérisées par de nombreux projets artistiques et manifestes esthétiques et par de graves évènements mondiaux, la naissance d’Etats, l’ascension et la chute de dirigeants ; des révolutions aussi.
Voilà ce que perçoit Mena, moins soucieux aujourd’hui de l’avenir et des vicissitudes de la vie, apaisé dans son environnement proche, et qui a pris conscience que seul le royaume mystérieux de la peinture pourra lui assurer son épanouissement personneL Il semble n’être venu au monde que pour une chose : peindre. Et s’il devait fournir une seconde raison, il répondrait très certainement, sans même bouger, ou à peine, un seul muscle du visage : peindre.
Héritier de certaines expressions participant du savoir et de la connaissance, principalement originaires de ce qu’il est convenu d’appeler l’extrême-Orient ; avide de construire autour de lui une atmosphère intime subtilement équilibrée ; empli de dévotion, d’amours et d’honnêteté, Mena baigne aujourd’hui dans un de ces états propres à ceux qui se proposent, à court ou moyen terme, de s’engager dans des changements, dans des renouveaux éclos au long de processus lents de recherche et d’expérimentation, étrangers à tout ce qui ne surgit pas des profondeurs-mêmes de l’être et de l’existence, comme tout ce qui était extérieur, étranger, exotique, devait toujours être passé au filtre du temps et de la distance.
En lui, les caractères architecturaux et urbains, tant de fois exprimés dans ses œuvres des étapes antérieures, et pour lesquels il a été reconnu sur la scène artistique nationale - et même au-delà - ont commencé à s’estomper, même si la persistance dans cette nouvelle étape de nombre de ces traits constitutifs ne laisse pas de nous étonner. A cet instant, où s’impose la présence de structures dominantes en soutien de l’ambition affirmée d’un nouveau langage, nous voyons toujours pointer la tâche sur le mur, l’atmosphère de pénombre de certains espaces citadins, protagonistes diaphanes des nouvelles compositions, qui se refusent à disparaître totalement : Mena ne prétend pas renoncer pour le moment à l’un des piliers fondamentaux de sa trajectoire esthétique des dix ou douze dernières années.
L’accent est désormais porté dans une autre direction ; davantage vers la profondeur de la trace que ces structures architecturales et spatiales impriment sur la vaste scène des émotions et de la raison.
Ainsi, la ville s’éloigne chaque jour un peu plus de l’univers controversé de ses obsessions, à mesure que s’avance un cosmos inédit, un firmament qu’orne un mystère autrement plus profond et des étoiles à profusion, plus proche de l’immensité du ciel que de la matérialité de la terre, davantage tourné vers la légèreté de l’air que vers les collisions obligées avec la terre. Bref, quelque chose de l’ordre du chuchotement, de la rumeur, de ce qu’il y a d’insondable dans l’espace, dans lequel toutefois ne manque pas de se faire entendre, parfois, un cri lointain.
Ces évanescences, ces vapeurs subtiles ouvrent la voie à l’expression d’un paysage de résonances familières où les hiérarchies n’ont pas leur place, quelles qu’elles soient, pas même un ordre symbolique, et dans lequel les choses sensibles s’organisent au travers de courbes et de transparences que le peintre projette dans une scénographie satisfaite, empreinte de gestuel et d’organique. Ces nouvelles toiles de Mena n’évoquent pas une discipline, des pouvoirs consacrés, mais bien l’inverse : les messagers d’une liberté inhérente à toute existence humaine que Mena savoure chaque jour, au cours des matinées ensoleillées de cette ville de La Havane qui désormais est sienne pour toujours. Sa quête première l’oriente avec force vers la découverte de tout ce qui peut alimenter la création-même, et, au long de ce voyage passionnant à travers la vie matérielle et spirituelle de l’homme, il parvient au fond de nombre de ses unités primitives, fondamentales, ce celles qui ordonnent en dernier ressort le fonctionnement du corps humain. De là ce rapprochement, conscient ou non, avec le bio-art, avec ces expressions artistiques fondées sur les thèmes et les sujets du monde merveilleux de la biologie, de l’organique, des structures premières des cellules, tirés peut-être d’observations minutieuses au microscope, ou de la fréquentation charmée, presque jubilatoire, de documents écrits, électroniques, audiovisuels.
L’évolution de Mena s’est opérée du macro-urbain au micro-anatomique, de la rationalité solide de l’architecture à la mutabilité du gestuel, sans machination, fissure ni déchirement. Ce voyage – on pourrait dire aussi ce virage – résulte d’introspections et de méditations constantes, quotidiennes, distantes de l’écho mondain qui non seulement menace aujourd’hui le vivre-ensemble urbain, mais aussi la création dans son sens générique. Séquelle d’une époque de changements que le peintre lui–même ressent tant autour de lui qu’en lui, sans qu’il ressente pour autant la nécessité de proclamer la maturité classique dont chaque créateur fait l’expérience à un moment donné de son existence.
Il ne se soumet pas davantage au diktat d’une recherche avide de la couleur, comme on pourrait peut-être s’y attendre d’un peintre cubain soumis à l’intensité de la lumière dans cette partie du globe. De sa palette expressive surgissent constamment des gammes variées, en particulier des gris, des noirs, des sepias, des couleurs de terre, et une infinité de variations qu’il soutient à l’aide de telle ou telle autre couleur s’il l’estime pertinent. Cela l’apparente de quelque façon aux nuances délicates et minutieuses de l’extraordinaire Raúl Milián, pour qui le monde, le monde véritable des émotions et des sentiments humains, pourrait en réalité se dispenser de toute stridence chromatique. Lors même que la taille réduite des œuvres sur papier et carton de Milián n’a rien de commun avec le gigantisme des toiles actuelles de Mena, tous deux projettent une image plaisante de ce que l’on pourrait considérer comme un artiste universel, libre, entièrement dédié à l’art tout court, sans fioritures.
Les grands formats que Mena présente aujourd’hui forment une réponse réfléchie, délibérée aux vastes registres spéciaux du Musée national des beaux-arts, dont les murs et les sols accueillent plus de mille œuvres représentatives de l’histoire de l’art cubain et où il n’est pas facile de tracer son chemin entre toutes ces qualités surprenantes de la représentation visuelle nationale. Le lieu choisi pour cette exposition ne pouvait pas présenter davantage de risque, ni constituer un plus grand défi pour Mena, qui, de ce fait, explore des niveaux supérieurs en termes d’impact et de gratification, avec l’objectif d’orchestrer un concert abstrait et majestueux , ainsi que l’exigent les circonstances.
Dans ces toiles aux vastes proportions, il nous est donné dans le même temps d’identifier de petits noyaux dans lesquels l’artiste passe en revue des textures, des taches, des profondeurs, des traits, des lettres et des mots, mais aussi de percevoir des signifiants et des allusions de toute nature et de tous ordres. De tels noyaux forment un ensemble cohérent, unitaire, un levain pour la jouissance du général et du particulier, à la façon de ces chefs d’œuvre élaborés depuis le Moyen-Age, la Renaissance, le baroque, et jusqu’à la fin du XIXème siècle : adoptant la structure de ces discours visuels qui nous émeuvent toujours dans quelque musée du monde que ce soit, Mena dilate et magnifie chaque pouce de la toile jusqu’à des limites insoupçonnées.
Pour ce faire, il ne vise pas à créer un centre d’attention particulier, une fraction dominante au cœur de l’œuvre. Pour lui, chaque touche de peinture participe de cette atmosphère libérée de toute stratification, de toute hiérarchie : telle est la plénitude de la spécificité picturale en tant qu’expression la plus haute de l’authenticité et de l’émouvant, sans recours à ces alliances de langages, tellement à la mode aujourd’hui.
Voici la peinture dans toute sa nudité, exposée sans préjugés, sans subterfuges ni fausses constructions idéo-esthétiques, sans redondance discursive ni soutènement théorique. Voici, pour le dire de façon plus simple, la peinture.
Parcourir chacune de ces œuvres, d’un bout à l’autre, sans début ni fin, librement ouverte, c’est accroître la fluidité qu’elles recèlent en elles. Si, dans ces travaux antérieurs, la lecture était frontale, globale, soudaine, désormais nous nous laissons entraîner par la fluidité de la main, du geste, de la couleur : nous sommes tentés de revenir encore sur la surface de la toile lorsque, de l’avoir appréciée dans sa totalité, le doute nous assaillit.
C’est un imaginaire qui défile devant nos yeux, ennemi, entre autres choses, de l’impact de la lumière, travestie, comme on le lit dans une des toiles, en « forme sans forme ».
Et je les nomme aujourd’hui tableaux – mot inusité en ces temps postmodernes et post-postmodernes – bien qu’à la vérité je pourrais également les nommer « portraits de la peinture » parce que c’est ce qu’ils constituent à mes yeux. Mena a saisi l’essence, les clés historiques de la peinture. Il en a fait le « portrait » depuis l’intérieur d’elle-même et le sien propre, en pleine conscience de sa tradition et de son histoire au cours de cette seconde décennie du XXIème siècle.
Peindre au siècle de la téléphonie mobile, d’internet, de la 3D, de la télévision numérique, des voyages dans l’espace, de la nanotechnologie, des réseaux sociaux ? Eh bien oui, Mena nous le confirme, sans la moindre hésitation.
Peindre demeure un plaisir pour cet artiste contemporain qui ne s’épargne aucune heure ni aucun lieu pour se livrer à l’un des métiers les plus anciens et les plus impénétrables, à raison de ses mystères, de ses énigmes, de ses secrets.
Traduction Laurent CHARPIN octobre 2011 de Neslon Herrera Ysla
Rigoberto Mena Santana vu par Nelson Herrera Ysla (2008)
Rigoberto Mena est considéré comme une figure importante de la peinture abstraite de notre pays, Cuba. Ses toiles ont acquis une densité spatiale extraordinaire qui nous renvoie à des considérations architectoniques, par moment urbaines, à des situations dramatiques presque théâtrales. Il explore constamment les atmosphères terrestres, d’ici, de là, d’un côté, de l’autre, et aussi l’espace nébuleux d’un ciel créant ainsi chez le spectateur une sensation d’immensité sans limites, de géographie infinie, cosmique où le silence s’installe pour nous conduire dans les mystères inédits de la vie et dans ceux qui nous entoure au quotidien.
Par son usage des ocres, des gris des noirs, il parvient à partager l’espace de la toile avec d’autres couleurs, sans créer de stridence ni de contradiction mais plutôt une étrange familiarité qui nous rappelle soit un lieu, soit un passage, de notre mémoire : des sensations qui nous parviennent de la même manière à travers ses moyens ou grand formats. (C’est une pratique esthétique peu commune aux autres peintres de l’abstraction, à l’exception de Raul Santoserpa et Julia Valdés).
Dan ses travaux ne figurent ni la passion, ni l’énergie prédominantes Chez Vidal, par exemple, mais plutôt un processus intellectuel, cheminement de l’esprit humain qui le sépare du reste et par lequel, paradoxalement les sensations les plus chaleureuses sont exprimées, très loin de la froideur que l’on trouve parfois dans l’abstraction géométrique, dans le constructivisme ou encore dans certaines attitudes informelles.
Rigoberto Mena has established himself as one of the most important exponents of the visualization of our country, Cuba. His canvases have acquired an extraordinary spatial depth that sends us into architectural sensibilities, at urban times, to dramatic situations bordering on the theatrical. Constantly rummaging through the terrestrial atmosphere, here, there, on the side, closer to here, and the cloudy space of the sky, creating within the spectator a sensation of vastness without limits, of an infinite geography, cosmic, where silence is the guide that takes us into the yet to be created mysteries of life and to those that surround us day after day.
In spite of his tendency towards ocher, grays, blacks, he knows how to share the space on canvas with other colors without creating stridency or contradiction but rather a strange familiarity reminding us of something, be it a place or passage in our memory; sensations that reach us through both his medium of large formats (Not very usual in the abstract artists except for Raul Santoserpa or Julia Valdés).
His works do not possess the passion and energy that is prevalent in Vidal, for example but rather an intellectual process, ways into the human mind that separate him from the rest and through which, paradoxically, the warmest sensations are expressed, very far from the coldness inherent in geometrics and constructivism and of certain informalist/informality attitudes.
Rigoberto Mena se consolida como uno, si no mas importante exponente de esta manifestación de la visualidad en nuestro país, Cuba. Sus lienzos han adquirido una densidad especial extraordinaria que nos remite a consideraciones arquitectónicas, por momentos urbanas, a situaciones dramáticas colindantes con lo teatral. Hurga constantemente en las atmosferas terrestres aquí, allí, de al lado, de más acá, y en el espacio nubuso del cielo, creando en el espectador una sensación de vastedad sin límites, de geografía infinita, cósmica, donde el silencio se instala para conducirnos por los misterios increados de la vida y aquellos que nos rodean día a día.
Pese a su tendencia a los ocres, grises, negros, sabe compartir el espacio de la tela con otros colores sin crear estridencias ni contradicciones sino una extraña familiaridad que nos recuerda algo, sea esto un sitio o un pasaje de nuestra memoria: sensaciones que nos llegan lo mismo desde sus medianos o grandes formatos (no muy usuales en los artistas abstractos salvo Raúl Santoserpa o Julia Valdés).
No prevalece en ellos la pasión o energía que hallamos en Vidal, por ejemplo, sino procesos intelectuales, vías hacia el conocimiento de la mente humana que lo distinguen del resto y mediante los cuales, paradójicamente, se expresan las mas cálidas sensaciones, bien alejadas de la frialdad propia del geometrismo y el constructivismo y de ciertas actitudes informalistas.
Rigoberto MENA SANTANA La Habana 1961 Artista independiente, Vive y trabaja en Cuba.
ÉTUDES
1985- 1987
Gradué en dessin informatique. Institut Polytechnique Conception Industrielle, La Havane, Cuba.
1989
École Provinciale d'Arts Plastiques « San Alejandro », La Havane, Cuba.
ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
-Membre de l'Association d'Arts Plastiques de l'Union Auteurs et Artistes de Cuba (UNEAC).
-Membre de l'Atelier Expérimental de Graphique de La Havane.
-Artiste invité. Dupont 2002-2003, Institut d'Art de Boston, Université de Lesley, Massachusetts, E.U.A.
-Artiste invité, Neuvième Biennale de La Havane, Cuba.
ESTUDIOS
1985- 1987
Graduado de Desino Informacional. Instituto Politécnico de Diseño Industrial, La Habana, Cuba.
1989
Escuela Provincial de Artes Plásticas “San Alejandro”, La Habana, Cuba.
ACTIVIDAD PROFESIONAL
Miembro de la Asociación de Artes Plásticas de la Unión de Escritores y Artistas de Cuba (UNEAC).
Miembro del Taller Experimental de Grafica de LA Habana.
Artista invitado. Dupont 2002-2003, Instituto de Arte de Boston, Universidad de Lesley Massachusetts, E.U.A.
Artista invitado, Novena Bienal de La Habana, Cuba.