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Mia Doma

Back to list Added May 16, 2005

Témoignage

MiA DoMa et son fils Ugo MILSON, sont des artistes « bloqués ».

Ceci est un témoignage :

Ce jour 27-06-2008, moi MiA, je décide de dévoiler un mal fondé de l’activité artistique.

Bien entendu nous ne sommes pas des artistes riches, c’est bien l’inverse.
De nos travaux, nous voulons gagner de quoi vivre, mieux, qu’avec le statut RMI des particuliers dont nous bénéficions. Je pense que notre Président et ses visions du monde, du travail seraient bien aise de savoir, que je suis au travail 16h par jour, toute l’année, et mon fils également. En fait, toute notre vie, tout le long de l’année est consacrée à travailler.
Mais de salaires et heures supplémentaires honorées d’espèces sonnantes et trébuchantes, que nenni !!!

Des vacances au moins dix ans sans même un week-end de détente.
De la distraction ? Même notre TV ne nous en apporte pas, puisque l’antenne de mon loueur est HS. En avoir d’autre ? Impossible ! Nous n’en avons pas les moyens.
Juste pour info, nous ne mangeons absolument pas à notre fin, depuis si longtemps...


Pourquoi ce témoignage ?
Parce qu’il nous est impossible de transformer notre travail en sources de revenus.

ARLES, notre ville, petite, immense, qui se veut un lieu culturel de haut niveau…
ne fait que mettre des empêchements à nos diverses possibilités de travailler.

Tout nous a été refusé.

La dernière tentative de travailler en date s’est soldée par une fin de non-recevoir.

S’installer sur les marchés : la réponse est : « -de temps en temps -faut pas que ça devienne une habitude -vous n’êtes pas des commerçants » (les commerçants ! Il trouve cela immonde que l’on nous empêche de vendre notre travail. QUE NOUS N’AYONS PAS DE FINALITÉ POSSIBLE !)

Donc pour pouvoir travailler en toute légalité, j’ai sollicité auprès de notre Maire M. SCHIAVETTI, la permission de m’installer sur la place de l’Hôtel de Ville, avec une table de camping de 1m20 et une chaise, pour présenter et vendre diverses œuvres de nos faits, (tableaux sculptures, livres, Nouvelles, tout ce que nous avons CRÉÉ et voulons VENDRE) en nous trouvant face à un public plus varié. Envie de rencontrer ce public-là et de cette manière-là.
Ce n’est pas une solution de facilité, mais elle nous interpelle en cela, qu’elle signifie le rapport direct entre le créateur et l’amateur.

La réponse est NEGATIVE

Alors, il nous reste le DROIT DE TRAVAILLER,
mais pas d’en faire notre gagne-pain !
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Vive la vie d’artiste de notre temps !
(consultez ces documents, ils parlent d’eux-mêmes !)
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En tant peintre, j’expose au Café-Brasserie WAUX-HALL parce que leurs propriétaires sont des personnes de grande qualité humaine. Si nous n’avions pas leurs soutiens, nous serions à la rue.
L’Office du Tourisme, nous est également une collaboration de qualité, où son personnel dans son parfait rôle pour toute personne qui entre dans leurs locaux, se trouvent être les seules autres personnes à tenter de nous apporter le plus de soutien possible.

Et du soutien, nous en avons besoin, après des comportements discutables, envers nos travails, en décisions tout aussi discutables. Voici ce qui me fait témoigner autant que faire se peut, du manquement du système français à la possibilité pour des artistes de travailler.
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Ne pouvant exposer mes peintures ailleurs pour l’instant, faute d’argent à placer dans ce genre d’action, le Waux-Hall et un site Internet sont mes seules possibilités.
Mon fils et moi installons début juillet une exposition d’Art Digital et de Photo qui « colleront » par trop mal avec les R.I.P. 2008, qui nous ont refusé le moindre soutien.

Diverses autres tentatives de travailler avec quelqu’un d’autre ou une organisation, nous a toujours refusé, et nous savons maintenant de source sûre, que nos talents trop « importants » font peur. (Quelle idiotie ! Mais cela explique beaucoup les blocages et les barrières que l’on sème sur nos parcours)

Des aides financières possibles, comme la PPE par exemple, nous ont été refusées avec des raisons toutes aussi fallacieuses les unes que les autres ? J’ai toujours les documents relatant tout les démarches à faire marcher nos emplois, ainsi que leurs résultats.

Exemple : les journaux quotidiens nous demandent un minimum de 64 € pour 4 lignes d’info, sur un événement que nous mettons en place, en prétextant que c’est du commerce, que nous ne pouvons être placés dans les annonces gratuites concernant les arts. (info : LES ARTISTES NE SONT JAMAIS DES COMMERCANTS !)

Exemple : une association s’occupant d’auteurs débutants a carrément refusé d’inclure le travail de mon fils dans la manifestation annuelle LIRE EN FETE. (la peur que notre système d’auto-édition ne lui fasse de l’ombre !)

Exemple : Une librairie à Aix VENTS DU SUD, détient du travail de mon fils - 1 : LDUF version « Collector » la toute première version sortie. - 2 : LDUF version « DEFINITIVE » (enfin, je crois ; chaque fois que je téléphone, elle ne retrouve pas les exemplaires !) Aucune vente !!!

Exemple : La librairie du Palais à Arles même, n’en vend aucun. Par contre, elle les lit et adore ! Et n’a réalisé aucun travail de vente de mes Nouvelles. D’autres en Arles, ne veulent pas se casser la tête à faire la pub pour leurs articles en rayons. (Pas de pub, pas de dépôt-vente accepté !) La partie auto-édition de nos travails d’écriture, n’est pas une sinécure.

Exemple : Les maisons d’édition contactées en recherche d’éditions classiques, ne sont pas chaudes à s’intéresser à un talent qu’ACTES-SUD, dans la ville même de l’auteur, a ignoré, et a perdu les tapuscrits, et en a envoyé d’autres à Paris dans un secteur jeunesse. S’il avait seulement pris connaissance du tiers du premier tome, il se serait rendu compte que cette science-fiction ne s’adresse absolument pas à l’enfant.

Chaque fois, que nous avons une vente, elle n’est réalisée que par nous-mêmes en personne.

Il y en a tant d’autres, (Exemple)
Je trouve que ceux-ci sont révoltants et ils suffiront à démontrer notre indignation face aux blocages.

Vous connaissez des personnes qui créaient leurs emplois, en période de crise, plutôt que d’attendre… ? Nous oui !
Vous connaissez beaucoup de jeunes qui crèvent de faim en travaillant ? Nous oui !

Alors, transmettez notre témoignage dans le but de faire changer de telles vérités inhumaines.
Merci de nous avoir lus.


Aucun « commerçant d’arts » n’est apte à gérer notre travail,
surtout lorsqu’il ne bénéficie d’aucun programme de pub suffisamment conséquent.

Alors, quand on ne peut placer nos créations à la portée du public, que devenons-nous ?

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Depuis, il s'en est passé de drôles d’événements tous aussi de non-sens.
Nous sommes en 2018, et je ne vous étonnerai pas en vous disant que c'est toujours la galère pour tout artiste; ou alors, je vous dis : C'est pire !
Mais je m'en fous, je suis toujours habitée d'une niaque d'enfer. ça s'écrit comme ça "niaque" ?

... à bientôt à tous ceux qui aiment l'art et n'oubliez pas de le faire vivre sans écouter les soit-disant "pro" en la matière.
L'appréciation en matière d'art n'est qu'affaire de goût très personnel.

Artmajeur

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