Marine Brivet

Les photos, d’œuvres peintes, privent ces dernières de
leur essence même, et sont en cela, décevantes.
(mon point de vue en tant que peintre)
A mes yeux, pour ma part, en effet, ces œuvres se trouvent dépouillées de : leur dimension réelle (=modification de l’effet visuel), de l’apparence de la « patte » du peintre, d’une partie de leur lumière/contraste, du ressenti de la présence de l’artiste en son œuvre (travail, concentration, sentiments du moment, caractère). La photo leur « VOLE » tout cela, elle ne fait que montrer le sujet, ou le graphisme, les couleurs, et le type de peinture. L’âme n’y a plus sa place……….. quel dommage…………….
Mais il me faut quand même bien vous les montrer, une galerie vide n’aurait aucun sens ! Alors, bienvenue ! c’est plein de couleurs quand même.



Genay le 23 janvier 2010
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Ah !!!!! la magie de la peinture, torture et délice, épuisement et jubilation.............

Mouillé ou sec,
ou plus, ou moins, très légèrement , ou généreusement
chargé de matière,
mon pinceau s’anime, étale, allonge, revient sur ses pas, frotte, retire, repart, jusqu’à ce que empâtée, floutée ici, cernée là, grattée ici, griffée là, boudée, jetée, reprise, puis,
épuisée et abandonnée,
ma toile se désespère de n’être plus qu’un bourbier infirme, informe, infâme ……………..
Et pourtant, demain, en un S.O.S fébrile, urgent, elle me rappellera à elle

Ai-je un but ? …………….non….. ne sais pas où je vais
……………….si……. ma peinture sera

Et elle sera quand le dur chemin de mon acharnement aura enfin fait naître
cette œuvre
Bien méritée en laquelle je me sentirai
Justifiée, récompensée, honorée,
Parce que j’aurai vaincu l’adversité……………
L’adversité…………. Lignes formes forces tensions couleurs valeurs
Nuances contrastes complémentarités disharmonies
Vibrations
//………………………………………….

En un combat corps à corps chacun voulant dominer les autres
les éteindre les néantiser,
et moi qui dis non ! car équilibre harmonie cohérence
douceur et violence
en réjouissante cohabitation devront
surgir au fil de mes errances… …

El alors, même , « sera »-t-elle ?.................
aura-t-elle une consistance, une vie à elle, une âme susceptible de faire un clin d’œil à quelque regard empathique ?

ou n’offrira-t- elle à l’œil……. qu’une
surface peinte,
regardée avec indifférence
dédain pitié ou politesse





Marine brivet
19 décembre 2010