Elisabeth Kirstein

Naissance en Autriche en 1961 dans un joli village montagneux situé au pied du lac de Wörthersee.
Après avoir fait ses premiers pas en Autriche, elle fera ses seconds dans le Sud de la France, où elle fréquente l’école et plus tard à l’Université de Nice. Elle aime cette région extraordinairement colorée où lumières, saveurs et senteurs se marient si harmonieusement.
Marcel Pagnol, Cézanne, Monet, Saboly, Mistral, des figures qui ont su louer à merveille la beauté de la Provence lumineuse et dont l’artiste s’inspirera et s’enrichira.
Membre de l’Académie Provençale de Cannes, elle participe activement aux manifestations culturelles et artistiques qui font revivre les traditions ancestrales en dansant et en chantant.

Ses nombreux séjours entre l'Autriche et la France feront naître peu à peu cette sensibilité à l'Art sous toutes ses formes.
Petite fille d’une pianiste qu’elle chérit spécialement, son gout pour la musique ainsi que son talent pour le chant vont se développer et ses dessins sont alors imprégnés d’un reflet de musique et de lumière.


1976/77 C’est dans les Landes qu’elle consacre du temps avec son grand-père également artiste et peint dans son premier atelier familial, des toiles à l’huile qu’elle expose dans un cercle privé.


1977 Le chant continue à la passionner et une tournée estivale en Provence avec la chorale à Cœur Joie lui permet d’admirer davantage le noëliste Nicolas Saboly.

1978/79 Académie privée des arts près Castelnaudary et octroi d’un premier prix pour une toile à l’huile, coupe de fruits représentant une nature morte. Octroi d’un prix d’honneur pour un dessin au fusain.

1982 Naissance de sa fille Lucie. Période consacrée davantage à son enfant aussi qu’à la peinture.

1985 Poursuite des études sur les langues étrangères à l’Université de Nice jusqu’à l’obtention d’un DEA de Sciences et Technique du Langage. Elle suit également des cours de danse et de théâtre.


1988 Clin d’œil dans le monde des artistes peintres de la région Provence, Côte d’Azur : diverses petites expos privées et dans les villages provençaux de l'Arrière Pays cannois .La peinture sur bois est sa nouvelle passion et elle expose et participe à de nombreux ateliers.

2005 Entrée énergique dans le monde de l’art ! C’est en Autriche, en Carinthie qu’elle poursuit ses expositions et vernissages. Une de ses premières expo sera intitulée « L’art abstrait l’énergie de la vie »
Membre des artistes-peintres de l'Austrian Art Association, elle sera récompensée au petit Montmartre en Autriche pour une de ses œuvres, « le tourbillon de la pluie ».
Elle fait la connaissance de nombreux artistes parmi lesquels un peintre admiré et reconnu, Bernd Svetnik, Ce dernier soutient ses œuvres et l’encourage à exposer de plus en plus.
A cette époque, c’est la peinture abstraite qui prime et elle expose, crée et inaugure et rencontre. Un véritable cercle de sympathisants et d’admirateurs se forme autour d’elle et réclame ses œuvres qui sont à admirer un peu partout en Carinthie. Le maire de Völkermarkt acquiert une toile qui est exposée en Mairie. Le lycée technique de Wolfsberg possède lui aussi une toile.
Sa technique se polarise davantage sur l’acrylique sur lin. Ses tableaux sont alors une source d’émotion qui jaillit du plus profond de son âme. Peindre devient alors sa raison de vivre et sert avant tout de message. C’est l’abstrait qui réalise alors le mieux l’état d’âme de l’artiste tandis que le concret resterait « fermé ». Rien n’est plus près de la réalité que l’abstrait, car l’abstrait jaillit du moi profond et tente de représenter un sentiment. Le spectateur peut être capable de le lire ou de l’ignorer. S’il le lit, il peut arriver à s’identifier à l’artiste et faire symbiose. La peinture abstraite est un cri du cœur, une tentative de faire rentrer le spectateur dans l’univers de l’artiste. Il y aura alors une concrétisation de l’émotion qui va être perçue par celui qui sait capter et saisir …

2007 Installation à Vienne une capitale de l’art.
De nombreuses expositions permettent à l’artiste de se réaliser de plus en plus. La culture viennoise imprègne l’artiste comme l’artiste imprègne la ville.
Une toile c’est comme un parfum qui dégage des odeurs et dévoiler ses œuvres c’est aussi dévoiler un parfum que l’on a ramené de sa patrie, de sa ville, de son village, de son atelier. L’odeur est unique car l’œuvre est unique et ce parfum peut embaumer d’une manière discrète et délicate. C’est à Vienne notamment que ce » parfum » prend des notes spéciales.
Au sein de cette capitale vibrante et tourbillonnante où la valse entraine l’âme du viennois, l’artiste se met à danser et sur sa toile, elle dépose alors toutes les tonalités perçues de la musique.
On peut alors admirer ses œuvres dans des Musées d’art comme la Villa Wertheimstein , la Maison de la Culture, le WUK, mais aussi dans diverses entreprises comme « der Mann », le Palais Clam Gallas de Vienne, la maison Feuerhaus et les salons et institutions privés.
Le « sentier des artistes » en Basse Autriche dévoile de nouvelles toiles qui allient l’art abstrait et l’art concret.
En mariant le concret et l’abstrait on peut alors obtenir un genre unique le cabstrait . Ceci permet d’animer les natures mortes et donne une autre impression à la peinture.
C’est aussi l’occasion de sensibiliser ses élèves à l’art abstrait contemporain et lui donner un autre sens et une autre perspective.

2008 Ses toiles sont reconnues par l’Association Internationale des Arts Plastiques de Vienne et de France.

2009 Sud de la France : l’Aigle de Nice récompense ses œuvres et lui accorde le prix d’honneur.

2009 Dictionnaire des cotations Drouot : œuvres cotées de l’artiste en page 379

2009 On peut voir ses œuvres exposées à l’occasion de la célébration de l’anniversaire des 200 cents ans de Napoléon à Korneuburg près de Vienne.

2010/11 La vie viennoise est actuellement appropriée à l’artiste qui prépare un projet culturel. Présentement, elle alterne sa facette de peintre, de professeur et de conceptrice.

J’ai souvent songé au sens du mot ART et quelle est sa portée dans la société contemporaine et future. Cette citation de Jacques Maritain me semble complète et intéressante : « L’art est la divination du spirituel dans et à travers le temporel » L’art même le plus concret est spirituel et appartient par conséquent à l’homme, parcelle de Dieu. Je définirais l’art comme l’évolution constante de la civilisation… L’évolution sert une cause et l’art aussi.

J’ai utilisé l’art non seulement pour l’art par excellence dans l’absolu mais aussi pour servir une cause. Cette cause sera dévoilée un jour que j’espère proche, mais en attendant mon art a été, est et sera un moyen d’exprimer ce que je ne peux faire passer avec des mots, l’expression de la Vérité, et une immense consolation, un exutoire, un antidote contre une douleur causée par la société.
C’est la raison pour laquelle l’art que je déploie à travers mes œuvres a le mérite d’exprimer un état d’âme, une blessure, mais aussi une immense consolation dans une réaction, et je souhaite de tout cœur que tout spectateur, observateur ou admirateur de mes œuvres prenne plaisir à se laisser entraîner par les émotions et les énergies que je crée dans ma peinture. Je désire ardemment qu’ils y trouvent une joie, un certain réconfort et une joie de vivre pour le futur !

Il y a un beau souvenir auquel je repense avec joie et qui illustre un peu ce que je viens de dire. Un jour, à l’occasion d’un de mes vernissages en Autriche, une dame s’est approchée de moi et visiblement elle désirait me dire quelques mots. Elle avait une lueur de joie dans les yeux. Lorsqu’elle a pris la parole, elle m’a dit ceci: » Il y a quelques mois de ça j’ai perdu mon époux bien aimé et depuis je n’ai plus gout à rien, je ne sors plus et plus rien ne m’intéresse. Je mange ce que mon entourage m’apporte et je reste isolée chez moi. Et voilà que j’ai reçu la nouvelle de votre vernissage et quelque chose m’a poussé à y venir sans savoir pourquoi et me voilà devant vous maintenant et je tiens à vous remercier du fond du cœur parce que ce soir je me sens revivre, je me sens sur le chemin de la guérison. Il y a plus d’une heure que j’observe vos œuvres je ressens quelque chose qui me donne du courage, une sorte d’animation et une envie d’aller de l’avant désormais. C’est à vous que je dois ceci croyez moi bien chère madame répétait-elle, c’est votre art qui m’a parlé qui m’a consolé. Encore un grand merci ! »

Cette anecdote a été révélatrice d’une chose dont j’avais conscience mais qui confirmait ce que j’avais moi-même éprouvé à maintes reprises en écoutant une œuvre musicale, en regardant un dessin d’enfant, une toile de Georges de la Tour, en écoutant une pièce de théâtre, etc. … L’art est fait pour provoquer une émotion dont on a tous besoin pour vivre et pour exister .L’art est un antidote à la douleur d’ici-bas et permet à l’être humain qui est fait d’émotions de retrouver le pourquoi et le comment des choses. Et comme bien souvent l’être humain trop enrôlé dans une société mal adaptée oublie d’écouter ses propres émotions, l’art alors, sous toutes ses formes, peut le rappeler à la réalité de son existence et lui donner la possibilité de se retrouver. L’art touche la nature des choses, l’essence de la vie. L’art répare, restaure, tente de restructurer, d’éveiller. S’il provoque comme d’aucuns l’ont dit et redit, c’est en réalité pour panser, pour guérir, pour sauver. L’art est coexistant de la nature humaine et il est intrinsèquement dans la nature humaine. De même que l’homme est grand par sa pensée, il l’est aussi par son art quelque que soit sa forme. Il appartient à la civilisation et c’est pourquoi, il est si riche, si important. Il reflète une époque, une mentalité, une façon de vivre.
L’art tout simplement EST, d’où son mystère et sa nécessité et sa valeur…