Maria Rosa Aguirre (2023) Pittura da Katia Odartchenko

Je suis née au Paraguay ou j’ai fait partie de la fédération des étudiants du secondaire pendant la dictature de Stroessner. Ma famille est très pauvre et je suis une élève appliquée. A 16 ans je suis allée à Montevideo pour continuer mes études tout en travaillant comme nourice dans la maison d’un diplomate. À Montevideo je suis amoureuse d’un syndicaliste Uruguayen, on vit ensemble et j’attends un enfant. En 1974 ils séquestrent mon mari. Je décide alors de voyager à Buenos Aires pour dénoncer la situation aux organsations de droits de l’hommes.
Quand je rentre à Montevideo les forces armées me séquestrent et me déplacent clandestinement au Paraguay. On me déplace dans plusieurs centres de torture. On pense que Maria Rosa est décédée en donnant naissance à son enfant, à l’âge de 20 ans. En 1999, basé sur des documents trouvés dans ce qu’on appelle les «archives de la terreur» du Paraguay, trouvés dans une unité de police de la ville de Lambaré ma fille Angela a retrouvé son identité. Angela avait été adoptée par un commissaire de police qui ignorait sa filiation. Angela est une leader étudiante paraguayenne. Angela et ses camarades continuent à chercher Maria Rosa.
Les « archives de la terreur » ont été découverts dans le cadre d’une investigation judiciaire. Elles décrivent le sort de milliers de Latino-Américains enlevés, torturés ou tués par les services de sécurité de l’Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Chili, du Paraguay, et de l’Uruguay lors de l’opération Condor.

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