Kanel Brosi
Parlez-vous le « Kanel » ? …
Des « bâtons » baroques (bois sauvés des plages et des marigots) s’allient à des « totems » longilignes (troncs évadés des forêts), pour se grouper en « armée » … Une armée pacifique, pour la seule conquête des yeux et du cœur.
Un soigneux toilettage des « trophées » patiemment récoltés a d’abord régénéré ces déchets maculés. Puis des mains Jivaro ont modelé l’argile autour de fûts réguliers, ou sur les restes tourmentés de bois ruinés. Une tête et un corps ont redonné la vie, offert une identité.
Trajectoire
Kanel BROSI est née en Martinique. Son enfance créole à Fort-de-France nourrit une « imagerie » venue des contes, peuplés d’un bestiaire toujours vivace, où toutes les formes, même les plus délirées, ont leur place et leur normalité.
Puis la Grèce est, douze ans durant, son « pays choisi ». Elle y est percutée par la langue et la convivialité, une culture et un héritage de formes qui métissent sa trame tropicale. Elle s’enchante des villages cycladiques, dont l’enchevêtrement du bâti, corrigé par l’harmonie blanche et bleue des murs, sculpte une poésie rare. S’émerveille devant les statues trimillénaires des Cyclades, dont l’épure rejoint la modernité d’un Brancusi ou d’un Giacometti. Et découvre, au hasard des églises, la paix des icônes orthodoxes, si fortement codifiées et étrangement impassibles.
De retour au pays, la richesse formelle des bois locaux l’éblouit. Troncs de haute taille (fougère, palmier, campêche) qui se font totems. Et « bâtons » - sculptures immédiates qui vous racontent une histoire. Avec le désir d’y ajouter quelque chose.
Du presque rien au quelque chose
Au commencement est le plaisir du jeu - celui de chiner dans les poubelles de la mer, dans les cimetières d’arbres. Joie, aussi, d’arracher à la boue des marigots des lambeaux des géants morts. Ils trouvent, par collecte et métamorphose, une seconde vie, échappent à l’enfouissement ou à la dispersion.
S’ensuit l’exaltation d’une quête. Corps à cœur avec un simple bout de bois, sans autre ébauche que de le regarder, y saisir des promesses. Bois soigneusement sélectionné pour ses accidents, ses anomalies. Et qui se fait déclencheur de formes.
Le hasard apprivoisé
Simples rebuts aux yeux du plus grand nombre, ces reliques torturées sont respectueusement récurées et interrogées, parfois retaillées, pour y débusquer un motif, la possibilité d’un souffle vital. Le regard, affûté, a capté un mouvement naturel ; la main viendra façonner l’argile autour de ce bois stimulant, donnant naissance à un personnage.
Chaque sculpture est bien évidemment unique, puisque, quelque part, le bois commande : sa forme, sa densité, sa texture et sa couleur suggèrent des images, des propositions chaque fois nouvelles.
Tel est ce hasard, apprivoisé par une artiste passeur. Pour donner vie à des sculptures qui éveillent, dans l’œil et la main, des contemplations étonnées et des frémissements de caresses.
Dialogue de la main a...
Découvrez les oeuvres d'art contemporain de Kanel Brosi, parcourez les oeuvres d'art récentes et achetez en ligne. Catégories: artistes contemporains français. Domaines artistiques: Sculpture. Type de compte: Artiste , membre depuis 2014 (Pays d'origine France). Achetez les dernières œuvres de Kanel Brosi sur Artmajeur: Découvrez de superbes oeuvres par l'artiste contemporain Kanel Brosi. Parcourez ses oeuvres d'art, achetez des oeuvres originales ou des impressions haut de gamme.
Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
Hasard apprivoisé • 17 oeuvres
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Les travaux de l'artiste ont été remarqués par la rédaction
Biographie
Parlez-vous le « Kanel » ? …
Des « bâtons » baroques (bois sauvés des plages et des marigots) s’allient à des « totems » longilignes (troncs évadés des forêts), pour se grouper en « armée » … Une armée pacifique, pour la seule conquête des yeux et du cœur.
Un soigneux toilettage des « trophées » patiemment récoltés a d’abord régénéré ces déchets maculés. Puis des mains Jivaro ont modelé l’argile autour de fûts réguliers, ou sur les restes tourmentés de bois ruinés. Une tête et un corps ont redonné la vie, offert une identité.
Trajectoire
Kanel BROSI est née en Martinique. Son enfance créole à Fort-de-France nourrit une « imagerie » venue des contes, peuplés d’un bestiaire toujours vivace, où toutes les formes, même les plus délirées, ont leur place et leur normalité.
Puis la Grèce est, douze ans durant, son « pays choisi ». Elle y est percutée par la langue et la convivialité, une culture et un héritage de formes qui métissent sa trame tropicale. Elle s’enchante des villages cycladiques, dont l’enchevêtrement du bâti, corrigé par l’harmonie blanche et bleue des murs, sculpte une poésie rare. S’émerveille devant les statues trimillénaires des Cyclades, dont l’épure rejoint la modernité d’un Brancusi ou d’un Giacometti. Et découvre, au hasard des églises, la paix des icônes orthodoxes, si fortement codifiées et étrangement impassibles.
De retour au pays, la richesse formelle des bois locaux l’éblouit. Troncs de haute taille (fougère, palmier, campêche) qui se font totems. Et « bâtons » - sculptures immédiates qui vous racontent une histoire. Avec le désir d’y ajouter quelque chose.
Du presque rien au quelque chose
Au commencement est le plaisir du jeu - celui de chiner dans les poubelles de la mer, dans les cimetières d’arbres. Joie, aussi, d’arracher à la boue des marigots des lambeaux des géants morts. Ils trouvent, par collecte et métamorphose, une seconde vie, échappent à l’enfouissement ou à la dispersion.
S’ensuit l’exaltation d’une quête. Corps à cœur avec un simple bout de bois, sans autre ébauche que de le regarder, y saisir des promesses. Bois soigneusement sélectionné pour ses accidents, ses anomalies. Et qui se fait déclencheur de formes.
Le hasard apprivoisé
Simples rebuts aux yeux du plus grand nombre, ces reliques torturées sont respectueusement récurées et interrogées, parfois retaillées, pour y débusquer un motif, la possibilité d’un souffle vital. Le regard, affûté, a capté un mouvement naturel ; la main viendra façonner l’argile autour de ce bois stimulant, donnant naissance à un personnage.
Chaque sculpture est bien évidemment unique, puisque, quelque part, le bois commande : sa forme, sa densité, sa texture et sa couleur suggèrent des images, des propositions chaque fois nouvelles.
Tel est ce hasard, apprivoisé par une artiste passeur. Pour donner vie à des sculptures qui éveillent, dans l’œil et la main, des contemplations étonnées et des frémissements de caresses.
Dialogue de la main a...
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : date inconnue
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Activité sur Artmajeur
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Trajectoire
Parlez-vous le « Kanel » ? …
Des « bâtons » baroques (bois sauvés des plages et des marigots) s’allient à des « totems » longilignes (troncs évadés des forêts), pour se grouper en « armée » … Une armée pacifique, pour la seule conquête des yeux et du cœur.
Un soigneux toilettage des « trophées » patiemment récoltés a d’abord régénéré ces déchets maculés. Puis des mains Jivaro ont modelé l’argile autour de fûts réguliers, ou sur les restes tourmentés de bois ruinés. Une tête et un corps ont redonné la vie, offert une identité.
Trajectoire
Kanel BROSI est née en Martinique. Son enfance créole à Fort-de-France nourrit une « imagerie » venue des contes, peuplés d’un bestiaire toujours vivace, où toutes les formes, même les plus délirées, ont leur place et leur normalité.
Puis la Grèce est, douze ans durant, son « pays choisi ». Elle y est percutée par la langue et la convivialité, une culture et un héritage de formes qui métissent sa trame tropicale. Elle s’enchante des villages cycladiques, dont l’enchevêtrement du bâti, corrigé par l’harmonie blanche et bleue des murs, sculpte une poésie rare. S’émerveille devant les statues trimillénaires des Cyclades, dont l’épure rejoint la modernité d’un Brancusi ou d’un Giacometti. Et découvre, au hasard des églises, la paix des icônes orthodoxes, si fortement codifiées et étrangement impassibles.
De retour au pays, la richesse formelle des bois locaux l’éblouit. Troncs de haute taille (fougère, palmier, campêche) qui se font totems. Et « bâtons » - sculptures immédiates qui vous racontent une histoire. Avec le désir d’y ajouter quelque chose.
Du presque rien au quelque chose
Au commencement est le plaisir du jeu - celui de chiner dans les poubelles de la mer, dans les cimetières d’arbres. Joie, aussi, d’arracher à la boue des marigots des lambeaux des géants morts. Ils trouvent, par collecte et métamorphose, une seconde vie, échappent à l’enfouissement ou à la dispersion.
S’ensuit l’exaltation d’une quête. Corps à cœur avec un simple bout de bois, sans autre ébauche que de le regarder, y saisir des promesses. Bois soigneusement sélectionné pour ses accidents, ses anomalies. Et qui se fait déclencheur de formes.
Le hasard apprivoisé
Simples rebuts aux yeux du plus grand nombre, ces reliques torturées sont respectueusement récurées et interrogées, parfois retaillées, pour y débusquer un motif, la possibilité d’un souffle vital. Le regard, affûté, a capté un mouvement naturel ; la main viendra façonner l’argile autour de ce bois stimulant, donnant naissance à un personnage.
Chaque sculpture est bien évidemment unique, puisque, quelque part, le bois commande : sa forme, sa densité, sa texture et sa couleur suggèrent des images, des propositions chaque fois nouvelles.
Tel est ce hasard, apprivoisé par une artiste passeur. Pour donner vie à des sculptures qui éveillent, dans l’œil et la main, des contemplations étonnées et des frémissements de caresses.
Dialogue de la main avec la culture et les rêves.
Jak PERRET (juin 2014)