Goinda

"Il cherche toujours a représenter le réel, mais il aime avant tout à le sublimer en toute simplicité. Inspirées par l'école de Pont-Aven, ses représentations marines ou rurales, des paysans semblent vivantes et habités ".

"Il peint en toute simplicité, allant directement à l'essentiel, sans souci du détail mais avec le ragard d'un coloriste émerveillé et inspiré par la beauté authentique de la Bretagne".

"Il peint la Bretagne et la vie ici en couleurs chaudes, car c'est que les toutous et matous ne vous voient pas qu'en noir et blanc".

Après m’être frotté pendant des années au monde de la théologie et de la philosophie, mon regard s’est porté au delà de l’horizon. L’immersion dans la vie des êtres par le biais du service social m’a fait découvrir le seul mot d’ordre que j’étais capable de comprendre et de suivre : « palier le pire et mettre chaque homme debout ! »

Aujourd’hui en Bretagne, je découvre des impressionnistes et en particulier Vlaminck. J’admire son instinct fauviste et ses coups de pinceau pleins d’énergie et de fougue. Il s’émancipe des convenances établies ; il ouvre et explore des horizons nouveaux ! . Vlaminck en effet, peint comme le font aujourd’hui et depuis toujours les enfants du monde entier, avec toujours les mêmes gestes, et des gestes toujours différents. Il a un langage et un regard compréhensibles par tous, il ne laisse personne indifférent. Il couche et pose la peinture le plus souvent brute par des aplats de couleurs pures, étalés, avec violences et détermination comme un paysan furieux de Silésie qui fauche le blé ou les herbes pour se nourrir et exister . Il ressent et respire la nature et le monde sans vouloir les changer !
A sa propre manière, comme un précurseur , il mène notre regard vers l’essentiel, au plus prés de sa vérité et de sa perception, à la manière d’un rebelle, insoumis et anarchiste! Vlaminck, est un peintre libre , qui veut résister à la société qui écrase et impose !

Je vous invite à regarder attentivement ses « Ramasseurs de pommes de terre », « Les châtaigniers à Chatou » , « Les Coteaux à Malmaison » où « La Vallée de Port-Marly »,. Laissez vous pénêtrer par leur force et leur violence ; audace et insoumission ; reflet de sa passion pour les couleurs fortes, sans compromis. Découvrez où laissez vous emportez par sa fascination et son intérêt pour le monde paysan. Il est déjà affranchi des convenances de salons ; loin des sentiers battus mais avec un regard et une voix universels, avec des présentations qui peuvent laisser penser que c’est une interprétation «d’ impudeur » , voire de mauvais goût où de lourdeur. Par excellence, c’est une peinture intuitive et instinctive, que chacun où presque à pu déjà expérimenter et vivre un jour par le travail des couleurs qui modèlent l’espace, sans souci de réalisme, de perspective, où les figures (proche et compréhensible par tous) .

Je pense, que Maurice de Vlaminck est dans la peinture , ce que Knut Hamsun ( fils de paysans et autodidacte, prix Nobel en 1920 contemporain) est avec ses récits dans la littérature du XX° siècle.

Deux destins différents, enracinés et fidèles à la terre de leurs grand-parents - qui se trouvent quelque part en Europe ; avec le regarde posé, réfléchi et dirigé dans la même direction et qui chantent à l’unisson l’amour, le travail et les valeurs de la terre - une référence et une révélation au temps des brouillard, et des pluies, et le crachin d’ Hennebont.

Thomas Goinda, le 25 mai 2008

2006 Lanester: CA
2007 Damgan: Office de Tourisme
Muzillac: Office de Tourisme
Saint Brieuc: Office de Tourisme
Roscoff: Thalassothèrapie
Carnac: Casino
Carnac: Novotel-Thalassothèrapie
2008 Hennebont: Office de Tourisme
2009 Chateau de Kerdurand à Riantec

Balai du ciel, violent et fort, entailleur d’images
Souffle et pousse l’océan à fréquenter la terre
Les arbres – courbés, serrés, sculptés par le vent
Chantent les exploits et le courage des marins

Sur le sable, les galets et coquillages sans nombre
Les corps offerts, des arbres se gorgent de soleil
Alors que des cerfs volants, joyeux et en toute beauté,
Dansent et en couleurs se profilent sur fond d’horizon,

Des goélands, bateaux flottant- planent faisant la cour aux vents
En bas, la roche et l’océan - en bagarre déchirante et titanesque
Les vagues - enchantées, rythmées - bercent les regards des amoureux
La nature se donne et manifeste avec splendeur ses couleurs

Dans le lointain, les vagues jouent avec des voiles
Le soleil, amant repu finit sa course dans un lit de nuages
L’intensité du crépuscule interpelle et arrête les passants
Tous éblouis par le spectacle, en quête du bonheur.

Le temps et les couleurs changent tout doucement
L’image comme une photo s’impose sur la pellicule
Sur la route du retour, soudain un souvenir revient
L’écume et le soleil, la terre et le vent – oh quel bonheur.


Port Louis 2008

Une chapelle, au bord de la route, au bout d’un chemin,
Quelque part dans un village perdu, au carrefour d’une route, des destins !
Un souvenir et monument, toujours là, depuis combien de temps ?
Enracinée, posée sur le granit, face aux éléments et aux vents.


Bâtie avec sueurs et larmes par les mains des paysans, marins et des’ Angélus discrets.
Edifice en pierre de taille, abrasée par le vent et sans grain de démesure.
Elle est belle, accueillante, sans vanité - invitant au recueillement, elle attend.
Sa simplicité muette, à l’écoute - murmure et délivre son message.


Ma petite chapelle, tu es vivant, avec ou sans la foule des gens.
Au levé, à midi, au coucher du soleil, quand se lève la lune d’argent,
Sur tes pierres, tes ardoises se reflètent les couleurs du temps.
Ton clocher ne cesse de pointer le seul chemin vers le firmament,


La Fontaine guérisseuse ne fait plus de prodige, n’attend plus les processions,
Si ce n’est celle des chênes centenaires des petits chemins profonds.
Fini les fêtes les baptêmes, les pardons et le temps du rassemblement.
Ses eaux n’ondoient plus que le cresson, pas facile tenir le cap face à l’hostilité du vent


Avifaune errante, faunes déboussolées - une flottille sans capitaine
Se cache à tes parois auvent, ensuite s’envole et embrasse l’horizon
A l’ombrage de l’oratoire, la paix et le silence s’installent tout doucement
Il me faut partir, je te laisse à tes bons soins mon confiteor !

Pontivy 2007

Un peu par hasard ...
Un jour, il a décidé de tout basculer et prendre la route.
C’est la passion et l’appel vers large qui l’emportent !

Et pourtant, ce n’est pas facile de partir, prendre sa route. Il a fallu tourner la page et faire des choix. Donc, accepter un processus de reconversion et d’interrogations sur soi et la relation avec les autres. Il choisit donc de bouger et partir en avant.

Après quelques temps, voir des années, l’homme s'est relevé, apaisé et en quelque sorte à nouveau retrouvé, car concilié avec lui-même .... !

Aujourd’hui, sans rien oublier du chemin parcouru ; sans chercher des excuses - il lui a fallu tout justement accepter l’évidence ; que d’être humain par différence de divin - déçoit, blesse, hésite, se trompe ; s’emporte ; s’impatiente et reste toujours à devenir !

Aujourd’hui, il dit à sa manière avec l'âme d'un coloriste, qu’il a trouvé une nouvelle passion, amour des couleurs et de sa terre d’accueil, terre promise - la Bretagne!

Thomas Goinda regarde la mer et le ciel de Bretagne avec passion. L’immensité de l’océan et les couchers de soleil sont pour lui une invitation et un appel. Cet amour se manifeste dans sa peinture par les couleurs chaudes et fauves avec ses traits, ses aplats sans concession.

Peintre amateur, naïf et autodidacte - peint en toute simplicité la Bretagne et ses couleurs. Il aime à dire "qu’il ne sait pas bien ce que veut dire le mot : un « artiste », car il pense que dans chaque Homme il y a quelque chose .... une flamme, une lumière - le désir . Pour ensuite ajouter, que "chacun dans sa vie doit aller jusqu'au bout de ses rêves, se laisser guider par cette force intérieure qui nous invite et nous pousse en même temps à la création, à une rencontre ; ....vers un voyage ». D’autre part, il tient à nous rappeler que "les couleurs dans la nature sont une éternelle invitation à aimer ". C’est son credo !
Lui-même s’est laissé porter par la recherche de la lumière et ses couleurs qui l’ont conduit à la Bretagne.

De ses rencontres avec la terre celtique naissent les couleurs qui surgissent à travers ses toiles. Sa peinture est un témoignage en tout simplicité de son attachement la Bretagne et ses traditions. En effet, cette région - inondée par la lumière, visitée par les vents, riche par ses chapelles, calvaires et ses petits chemins qui mènent au bout du monde; cette terre celtique toujours en perpétuel mouvement avec sa beauté naturelle et sauvage n’a pu le laisser indifférent .....
Son parcours atypique, qui l'a vu, pendant des années, se frotter au monde de la théologie et de la philosophie, où son regard s'est porté au delà de l'horizon, l'a préparé à nous faire rencontrer cette luminosité des espaces terriens et marins, qui sont ceux de la terre de Bretagne.

Hennebont, 2006