Run run el nagual se fue pa'l norte | 26 (2020) Fotografía por Eric Scibor-Rylski

Au temps des migrations, des disparitions, les fantômes de l'être humain errent dans des lieux inhospitaliers, et sous-jacents, je raconte la présence d'un monde magique, l'accompagnement de naguals, vivant entre la place des morts et celle des vivants.

Cette œuvre ouvre une fenêtre sur l'incorporel ; d'autre part, je vous invite à marcher à côté, à la recherche d'une seconde réalité, non imaginaire.

L'absence est une forme d'oxymore, c'est une ligne en constante évolution. C'est l'objectivité de l'existence et la subjectivité de l'expérience qui la traverse, c'est le passé et le présent, la mort et la vie.

C'est tout ce qui s'y découvre, mais aussi tout ce qui s'y cache encore. Bref, elle s'ouvre comme une plaie sous le regard scrutateur d'un soleil aveugle.

Cette écriture de la migration onirique est ici provoquée par une tension picturale et l'on suppose qu'elle a été recherchée presque constamment chez ces absents que je veux désigner symboliquement comme acteurs du récit de l'œuvre et non simples modèles.

Le nagual est notre essence, notre être à la poursuite de sa liberté et les traces qu'il laisse dans son périple, sont les traces culturelles d'un sang ancien.

Nous descendons du Nord et nous reviendrons vers le Nord.

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