12 oeuvres par Richard Caplette (Sélection)
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Murs-Murs / Richard Caplette
"C'est sur les murs que s'inscrit la culture et c'est à l'intérieur des[...]
Murs-Murs / Richard Caplette
"C'est sur les murs que s'inscrit la culture et c'est à l'intérieur des murs que l'on retrouve les gestes de la culture."
"Lorsqu’on a vécu 28 ans dans un quartier ouvrier comme Hochelaga-De-Maisonneuve, on y conserve des racines profondes".
Né en 1951, Richard Caplette a habité au 2110 de la rue Davidson jusqu'en 1979. Comme tous les enfants du quartier, la ruelle était son terrain de jeux de prédilection. Au tout début des années soixante, bien avant la construction du métro, Richard à 10 ans, se voyait confier la tâche de porter le lunch de son père, alors chauffeur d'autobus de la CTUM sur la ligne 125 Ontario. Tous les soirs, à dix-sept heures trente, il attendait l'autobus au coin des rues Davidson et Ontario et ne ratait jamais l'occasion de faire, avec son père, le trajet aller-retour de la 125.
"Je m’assoyais à l’arrière de l’autobus et, silencieux, je regardais, soir après soir, saison après saison, le spectacle qui se déroulait, sous mes yeux d’enfant. Avec le recul, je crois que toutes ces promenades ont fait en sorte que j’ai pris énormément de plaisir à observer la ville et à m’imbiber de son atmosphère. La suite des événements était sans doute prévisible; on ne peut pas s'emplir continuellement d’images et d’impressions, sans un jour, les laisser sortir de soi par le biais de la création. Dans mon cas, c’est la peinture qui a été ma voie d'expression."
"Toute ma peinture, depuis 1977, tourne toujours autour d’un même thème : L’homme face à lui-même et face à l’univers. C'était peut-être moi, me trouvant si souvent, face à moi-même et à mon environnement, dans l’autobus, que conduisait mon père. C'est ainsi que j'ai réalisé que la vie est un processus de création éternel et que nous, les humains, sommes tous des créateurs en cheminement et en devenir. Les graffitis sur les murs, les tatous sur la peau ou les gribouillages sur papier sont pour moi, les signes d'individus en quête d'identité, voulant laisser leur marque ou voulant être reconnus ou entendus."
Témoin de l'architecture urbaine en mouvement
Au cours des années 70, il a passé beaucoup de temps à observer et à photographier les murs des immeubles et les sites de démolition de sa ville, Montréal. Dans ce paysage urbain très angulaire, où dominent les composantes (rues, édifices, hangars, portes, fenêtres) rectangulaires ou carrées, seuls, les oeils-de-boeuf des églises, les poulies des cordes à linge, les rares rondeurs du fer forgé décoratif font exception. Sur les murs mitoyens restants, il découvrait les empreintes d'escaliers, de cheminées, de passerelles, de placards, de logements disparus. Qui avait construit, emprunté ces escaliers, aimé et vécu ici ? Au sol, il observait les traces encore visibles des fondations d'immeubles et les amoncellements de rebuts de démolition (bois, plâtre, ciment, mortier, pierre, brique, métal, macadam). Ces lieux inspiraient l'imaginaire de l'artiste dont l'oeil captait toute la beauté d'un univers visuel sans signification particulière au commun des mortels ; son oreille sensible à la trame sonore continue qui se rompait, par moments, en de courts silences, entrecoupés de bruits de pas, de chants d'oiseaux ou de joyeux cris d'enfants.
Retour aux sources
C'est avec le recul et au cours de pèlerinages dans les rues et les ruelles de son ancien quartier d'Hochelaga-De-Maisonneuve que Richard Caplette a réalisé à quel point, sa peinture avait été influencée par l'environnement de son enfance. Que d'aventures il a vécues dans les ruelles pleines de hangars mystérieux, de poteaux de cordes à linge aux poulies grincheuses, de fils électriques enchevêtrés, de clôtures de bois et de métal, de jeux de marelle et de graffitis tracés sur le macadam et sur les murs.
Les tableaux de cette période dite "des murs", ont été exécutés dans un esprit de réflexion et de questionnement entre 1976 et 1978. L'artiste semble avoir interrogé chaque pierre, chaque brique qu'il a scrutée en essayant d'en reconstituer l'histoire. Sans le savoir, il a peint ses tableaux comme s'il avait voulu recréer une histoire, celle d'une ville imaginaire et réelle à travers ses murs démolis, ses murs parés de graffitis et d'affiches superposées comme autant de vielles pages calendaires.
Dans un langage plastique qui lui est propre, l'artiste exprime ses émotions, ses interrogations et chaque tableau devient une tentative de réponse. La charge émotive de l'artiste se traduit dans l'espace pictural par des mouvements énergiques, impulsifs et spontanés. Les compositions picturales constituées de couleurs rabattues, de collages de papier journal et de papier d'emballage, de taches, de signes et de lignes, en superposition sur la toile, sont complétées par une sorte de graphie gestuelle. Paradoxalement, l'utilisation des couleurs rabattues et la superposition des couches de couleurs transparentes diffusent des jeux de lumières éclatants, presqu'éblouissants, opposés à de faibles lueurs tamisées. Certaines des toiles semblent dotées d'une dimension sonore, et l'observateur a l'impression, par moments, de percevoir des sons audibles (chuchotements, cris, murmures et pas).
Murs-Murs, c'est le Montréal d'autrefois et de maintenant, toujours en mouvement.
"C'est sur les murs que s'inscrit la culture et c'est à l'intérieur des murs que l'on retrouve les gestes de la culture."
"Lorsqu’on a vécu 28 ans dans un quartier ouvrier comme Hochelaga-De-Maisonneuve, on y conserve des racines profondes".
Né en 1951, Richard Caplette a habité au 2110 de la rue Davidson jusqu'en 1979. Comme tous les enfants du quartier, la ruelle était son terrain de jeux de prédilection. Au tout début des années soixante, bien avant la construction du métro, Richard à 10 ans, se voyait confier la tâche de porter le lunch de son père, alors chauffeur d'autobus de la CTUM sur la ligne 125 Ontario. Tous les soirs, à dix-sept heures trente, il attendait l'autobus au coin des rues Davidson et Ontario et ne ratait jamais l'occasion de faire, avec son père, le trajet aller-retour de la 125.
"Je m’assoyais à l’arrière de l’autobus et, silencieux, je regardais, soir après soir, saison après saison, le spectacle qui se déroulait, sous mes yeux d’enfant. Avec le recul, je crois que toutes ces promenades ont fait en sorte que j’ai pris énormément de plaisir à observer la ville et à m’imbiber de son atmosphère. La suite des événements était sans doute prévisible; on ne peut pas s'emplir continuellement d’images et d’impressions, sans un jour, les laisser sortir de soi par le biais de la création. Dans mon cas, c’est la peinture qui a été ma voie d'expression."
"Toute ma peinture, depuis 1977, tourne toujours autour d’un même thème : L’homme face à lui-même et face à l’univers. C'était peut-être moi, me trouvant si souvent, face à moi-même et à mon environnement, dans l’autobus, que conduisait mon père. C'est ainsi que j'ai réalisé que la vie est un processus de création éternel et que nous, les humains, sommes tous des créateurs en cheminement et en devenir. Les graffitis sur les murs, les tatous sur la peau ou les gribouillages sur papier sont pour moi, les signes d'individus en quête d'identité, voulant laisser leur marque ou voulant être reconnus ou entendus."
Témoin de l'architecture urbaine en mouvement
Au cours des années 70, il a passé beaucoup de temps à observer et à photographier les murs des immeubles et les sites de démolition de sa ville, Montréal. Dans ce paysage urbain très angulaire, où dominent les composantes (rues, édifices, hangars, portes, fenêtres) rectangulaires ou carrées, seuls, les oeils-de-boeuf des églises, les poulies des cordes à linge, les rares rondeurs du fer forgé décoratif font exception. Sur les murs mitoyens restants, il découvrait les empreintes d'escaliers, de cheminées, de passerelles, de placards, de logements disparus. Qui avait construit, emprunté ces escaliers, aimé et vécu ici ? Au sol, il observait les traces encore visibles des fondations d'immeubles et les amoncellements de rebuts de démolition (bois, plâtre, ciment, mortier, pierre, brique, métal, macadam). Ces lieux inspiraient l'imaginaire de l'artiste dont l'oeil captait toute la beauté d'un univers visuel sans signification particulière au commun des mortels ; son oreille sensible à la trame sonore continue qui se rompait, par moments, en de courts silences, entrecoupés de bruits de pas, de chants d'oiseaux ou de joyeux cris d'enfants.
Retour aux sources
C'est avec le recul et au cours de pèlerinages dans les rues et les ruelles de son ancien quartier d'Hochelaga-De-Maisonneuve que Richard Caplette a réalisé à quel point, sa peinture avait été influencée par l'environnement de son enfance. Que d'aventures il a vécues dans les ruelles pleines de hangars mystérieux, de poteaux de cordes à linge aux poulies grincheuses, de fils électriques enchevêtrés, de clôtures de bois et de métal, de jeux de marelle et de graffitis tracés sur le macadam et sur les murs.
Les tableaux de cette période dite "des murs", ont été exécutés dans un esprit de réflexion et de questionnement entre 1976 et 1978. L'artiste semble avoir interrogé chaque pierre, chaque brique qu'il a scrutée en essayant d'en reconstituer l'histoire. Sans le savoir, il a peint ses tableaux comme s'il avait voulu recréer une histoire, celle d'une ville imaginaire et réelle à travers ses murs démolis, ses murs parés de graffitis et d'affiches superposées comme autant de vielles pages calendaires.
Dans un langage plastique qui lui est propre, l'artiste exprime ses émotions, ses interrogations et chaque tableau devient une tentative de réponse. La charge émotive de l'artiste se traduit dans l'espace pictural par des mouvements énergiques, impulsifs et spontanés. Les compositions picturales constituées de couleurs rabattues, de collages de papier journal et de papier d'emballage, de taches, de signes et de lignes, en superposition sur la toile, sont complétées par une sorte de graphie gestuelle. Paradoxalement, l'utilisation des couleurs rabattues et la superposition des couches de couleurs transparentes diffusent des jeux de lumières éclatants, presqu'éblouissants, opposés à de faibles lueurs tamisées. Certaines des toiles semblent dotées d'une dimension sonore, et l'observateur a l'impression, par moments, de percevoir des sons audibles (chuchotements, cris, murmures et pas).
Murs-Murs, c'est le Montréal d'autrefois et de maintenant, toujours en mouvement.
"Composition"
Pas à Vendre
"Formes pour un mur"
Huile | 40,2x48 in
Pas à Vendre
"sans titre 01"
Huile
Pas à Vendre
"Coeur de ville"
Huile | 40,2x48 in
Pas à Vendre
"Composition pour une ruelle"
Huile | 40,2x40,2 in
Pas à Vendre
"Déchets"
Huile | 36,2x48 in
Pas à Vendre
"Graphie"
Huile | 36,2x48 in
Pas à Vendre
"Le mur de mon voisin"
Huile | 36,2x48 in
Pas à Vendre
"Lumière sur ma ville"
Huile | 40x30 in
Pas à Vendre
"Le signe"
Huile | 36,2x48 in
Pas à Vendre
"Développement"
Huile | 36,2x48 in
Pas à Vendre
"L'homme et la ville"
Huile
Pas à Vendre
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