Added Oct 3, 2008
Nira Pancer ou «Celle qui peint »
Rien dans mon orientation professionnelle, ni même dans l’intérêt que je portais aux arts plastiques, sans parler des deux mains gauches dont je me croyais irrémédiablement affublée, ne m’orientaient vers la peinture. Pourtant un soir, il y a environ cinq ans, au sortir du film intitulé « Pollok », un désir aussi insoupçonné que soudain de peindre m’a envahi. Quelque chose dans l’expressionnisme de Pollock et dans sa passion forcenée m’avait touché. Encouragée et guidée par des amis artistes, je me suis lancée dans cette aventure sans avoir jamais tenu un pinceau en main. D’abord timidement avec les doigts, puis avec une spatule, j’ai déposé de la peinture sur des toiles. Très vite, les textures et les couleurs se sont imposées à moi. En fait, plus que je ne les maîtrise, ce sont elles qui me guident. Je ne sais pas dessiner, je n’ai jamais appris et pour le moment je ne veux pas apprendre. Pour moi, la peinture est une escapade, un espace d’oubli duquel la frustration et la réflexion intellectuelles sont écartées autant que se peut. La paraphrase « celle qui peint » que j’ai adopté convient parfaitement à mon identité. Je ne suis ni artiste, ni peintre mais tout simplement une personne qui peint. L’expression n’est pas de mon cru. Je l’ai empruntée aux admirateurs de Danielle Jacqui, artiste d’art brut, dont l’œuvre m’a profondément marquée. Je suis heureuse de vous convier à m’accompagner dans ce voyage à travers la couleur.