通过购买选项租赁Ventabren的作品“ Al Canton ”
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常见问题
What are the advantages of leasing works of art?
- Financial Flexibility: You can enjoy exceptional, high-value works of art without a large initial investment.
- Tax Benefits: Receive potential tax benefits as rents can be deducted as a business expense.
How are the prices of monthly payments for leasing works of art set?
- The costs depend on the value of the work, the duration of the leasing contract, and any services included such as installation.
Can we buy the work after the leasing period?
- Yes, on ArtMajeur leasing contracts offer a purchase option at the end of the contract, allowing customers to acquire the work at a determined price (residual value).
How are the safety and insurance of works managed?
- Insurance during the duration of the rental contract is the responsibility of the customer. It is therefore important to check the details of your insurance contract to be sure that your leased works are covered in the event of damage.
What are the conditions for terminating the leasing contract before its end?
- Unless there are specific conditions, leasing contracts for works of art commit the client to payment of the entire price of the work; payments are therefore due until the end of the lease.

关于作者
« La vie n’est pas lisse, mon expression non plus » confie Didier Ventabren.
Ce peintre enraciné dans la culture méditerranéenne pratique un art exubérant et matiériste. Il aime que sa peinture soit fertile, boursouflée, grumeleuse.
Il faut qu’elle déborde, coule, se froisse, s’agite. Il faut qu’elle soit rouge, enragée, révoltée et primitive dans la prière.
Il aborde la sculpture comme il approche la peinture, stimulant la matière, par accumulations, par rajouts.
La couleur engloutit le sable, le métal, le papier, les objets recyclés.
Des tâches noires laissent ses empreintes calcinées comme une pluie de blessures sur les vêtements colorés d’une reine au visage triste.
Par des signes barbaresques, des allusions, des flèches, par la route des étoiles, l’artiste divulgue ses valeurs.
Il griffe et triture la figure, il érafle la matière.
Des chiffres et des équations étranges, de fausses ou de vraies calligraphies dévoilent les confidences secrètes qui taraudent l’artiste au sujet des civilisations fondatrices de sa culture.
Peu importe qu’il s’approprie la toile par des carrées, par des portées organisées ou bien
qu’il l’attaque par un jeu de fleuret laissant gicler le trait, il faut que ça porte, que les images soient jaillissantes, telles ses émotions emportées.
Il arpente sa toile des yeux. Il soupèse la poudre entre ses doigts puis il la jette comme le semeur les semences.
Ses mouvements saccadés, ses gestes sont précis, précipités, ils deviennent rituels. Sa main munie d’un mince couteau cherche dans la matière l’endroit exacte où elle esquisse une bouche, un nez… Ses visages arrivent en groupe, en grappe, par amoncellement. Ses personnages naissent grimés, dissimulés mélangeant leur identité.
Ce sont des masques blancs, des masques indiens, africains, vénitiens, mexicains. Des masques d’animaux, de poètes, masque de princes et de leurs bouffons.
L’artiste explore l’imaginaire de la mythologie gréco-romaine avec ses taureaux et ses fables. Il trouve son souffle dans les rues de Nîmes, en songeant à Cervantès.
Avec sa manière rugueuse et ironique, il s’exprime dans son esperanto qu’il crée en s’inspirant du langage d’autres peintres et sculpteurs : Vélasquez, Basquiat, Saura, Pagés, Pollock, Viera da Silva et du langage fourmillant de l’art singulier.
L’univers poétique de Ventabren est une farandole à l’image du jeu de rôle que les personnes endossent au sein de la société. Comme le peintre belge James Ensor, qui lui aussi observait la chevauchée des masques, il en fait beaucoup.
Le bal grotesque, l’étonnante mascarade colorée et bruyante de ses personnages tapageurs, barbares, primitifs mime le drame, et le côté tragique de la vie.
Fidèle à sa culture, il met en scène comme dans un songe reconnaissable entre tous, son personnage principal. Croqué sobrement et en quelques traits noirs et fins avec sa figure allongée blanche et triste, perdu dans ses rêves anciens Don Quichotte, le fou, le sage, le saint ou l’artiste.
Ileana Cornea Paris février 2015