Byad
La quête des charmes discrets
Souad Byad se livre dés lors à une esthétique du changement ,de la metorphore,du délire même.
La hantise du corps y est certes, mais avec des courbes tantôt enflammées tantôt d un bleu doucereux chatoyant avec un certain ludisme que dévoile un tachisme mais révélateur d'une sensibilité chromatique manifeste.
Ni brute ni franchement figurative, Souad Byad s'en va en gestes, en éclaboussures même quelquefois.
Elle ignore le narratif, le discours ostentatoire, engagée toutefois dans un processus qui n'échappe guère au sens. L'aspect figuratif ne serait qu'un alibi, une façon de mettre des éléments, des référents facilement reconnaissable à seul fin de servir de tremplin pour une vision consciente mais nullement chaotique .
Mue par ce désir ardent d'échapper à la gratuité, à la représentation froide et ressassée, souad Byad s'est frayé un chemin dans la quête des charmes discrets .
Un éloge à la courbe, qui plus est , par une fille d'Eve .
´´Elle flotte, elle hésite, en un mot, elle est femme´´, dirait le vieux Racine. Mais l'art ignore l'artifice,
La banale ségrégation. Bien plus encore, ´´l'art est fait pour troubler´´ doit rétorquer Maître Braque!
Mais notre artiste ne se soucie guère des étiquettes ni même des intentions,dans une peinture très personnelle avec des distorsions et un jeu dynamique des entrelas,sa peinture ne saurait pas refléter se stress,cette difficulté d 'être de l'art de notre temps.Un hymne donc déclaré à la femme enchanteresse génératrice de transport ,de visions,muse promise pour un art ,que Souad Byad ébauche ,pleinement émotionnel et sans cesse renaissant.