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Serge Tailler

Retour à la liste Ajouté le 18 avr. 2008

Quelques idées et suggestions

1999 à 2004 : j'ai connu peu d’évolution dans les techniques que j'ai utilisées , du moins en ce qui concernent la finition et les textures utilisées. Seuls les outils utilisés évoluent et la trousse à outil de parfait petit sculpteur cèdent la pas à des ustensiles usuels pour patiner ou modifier l’aspect des pièces avant la cuisson. Il m'arrive de travailler avec agiles qui sont parfois lavées à l’eau avec une éponge , pour se débarrasser de la chamotte ou certaines éponges et brosses sont utilisées notamment sur des sujets animaliers. En 2004, j'expérimente quelque chose en recouvrant mes premières pièces soit acryliques soit d'huiles. Parfois certaines huiles sont mélangées aux acryliques et ensuite vernies. Après avoir été recouvertes d’huiles ou d’acrylique, j'utilise alors d'autres techniques telles que le ponçage au papier de verre sur cetaines surfaces qui sont ensuite recouvertes d’autres enduits qui sont ensuite reponcés. Même si cela change la donne et donne un aspect intéressant aux différentes pièces, le résultat apparaît encore peu probant et livre un aspect soit trop artificiel soit trop coloré. Après avoir expérimenté quelques diluants et autres produits « chimiques » qui viennent compléter les acryliques et huiles utilisées, je découvre l'huile de lin et ses multiples possibilités. L’huile de lin crue, brute et non traitée fait d’emblée office de panacée ; quant aux pigments, c’est sur ceux-ci que je vais me mettre à travailler. Dans un premier temps, j'utiliserai des pigments chimiques disponibles en droguerie dilué de 5 à 10 % selon l'humeur Fin 2005, je décide de m’orienter vers des pigments et des teintures naturelles en tentant d’extraire le colorant de produits naturels : fruits, légumes et autres végétaux. Mais l’alchimie de la teinutre présente et précise très vite ses limites : des colorants issus de fleurs ou de légumes tels que le choux rouges sont fort intéressants mais se diluent très mal à l’huile. Ils présentent parfois une finition très intéressante mais s n'avèrent être imprévisibles selon les terres utilisées. Parallèlement, j' expérimente d’autres techniques en préalable à la cuisson ; sur certaines argiles très claires , je recouvrirai certaines pièces d’un mélange se composant de résidus de terres foncées, de charbon de bois et de minuscules parties de bois qui vont s’enflammer lors de la cuisson et former une forme de croûte sur certaines pièces. Cette technique me permettra par exemple de donner un aspect de vieilles pierres sur certaines argiles en leur conférant une forme de trompe l’œil (voir photo ci contre) C’est alors que j' exploite des pigments tels que des ocres qu’il diluera parfois avec des tenitures soit 100% naturelles soit diluées. Certaines épices viennent alors compléter l’arsenal de finition et le safran revèle toute sa puissance. Jusqu’à présent, c’est le safran pur dilué et macéré dans l’huile qui a produit une luminosité et certaines coloris vraiment uniques….

Artmajeur

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