MATHILDE OSCAR: L’atelier photo inspiré de la peinture

MATHILDE OSCAR: L’atelier photo inspiré de la peinture

Nicolas Sarazin | 2 окт. 2019 г. 3 минут на чтение 2 comments
 

Les photos sont extrêmement raffinées, mises en scène, baignées dans une lumière qui laisse voir le moindre détail. La femme qui est au coeur de la scène porte des vêtements qui renvoient à des univers connus: souvent des ambiances qui évoquent des peintures (Veermer, Frida Kahlo, Manet, les mangas, ...).

Dans tous les cas, les vêtements, le maquillage, les objets éventuels, le décor ont tous été soigneusement pensés et réalisés par
l’artiste pour donner une cohérence globale à la scène.

11776661-img-8321-853x1280.jpg

Cette approche complète, Mathilde Oscar l’a doit à son parcours, qui lui a permis à la fois d’approfondir l’histoire de l’art et de pratiquer la technique de la peinture avant d’aborder la photo. Elle va y trouver un nouveau souffle qui lui permet d’apporter un nouveau regard sur les apports de l’histoire de l’art.

Depuis, elle a ouvert son studio photo à Cannes, le Tiny Studio, où elle accueille des particuliers et des professionnels pour des portraits à sa manière, d’inspiration très picturale.

“De par mon passé de peintre, et par mon amour pour l’histoire de l’Art, il est presque viscéral pour moi de travailler la photo
comme une peinture, et mon inspiration d’oeuvres connues est un processus de langage, pour parler à la mémoire collective du public. De plus cela me permet de rendre hommage à mes peintres préférés”.

Le détail est d’importance: dans tous les cas également, ses oeuvres sont des recréations respectueuses des modèles de base et en aucun cas de parodie.

11720066-img-6491.jpg

Sa première source d’inspiration tourne autour de la figure féminine, si présente dans la peinture classique. Mais très vite, l’aspect contemporain du travail saute aux yeux: la technique photo elle-même signe une œuvre actuelle, mais au-delà, des détails montrent que l’artiste s’inspire d’univers connus pour aller vers des choses plus déroutantes: la jeune fille devant une vieille machine à coudre, dans un intérieur qui renvoie à la peinture flamande du XVIIè, s’est recousu le bras et l’oeuvre s’appelle “la dentelière, la beauté factice”, une autre s’intitule “Cyber Vermeer” et confronte l’attitude pensive d’une jeune femme de l’époque de Vermeer qui lisait une lettre devant sa fenêtre et l’attitude pensive d’une jeune femme actuelle, devant ses écrans… Finalement, les outils changent mais les univers intérieurs demeurent. 

Toutes ces oeuvres sont évidemment mûrement réfléchies: “Mon processus de création débute longtemps avant les ‘shooting’. La photographie ne vient qu’en dernier.  Je ne travaille que par série, et avant de commencer une série, je tiens à planifier la totalité en amont, qui se tiendra en plusieurs volets pour illustrer le thème que j’aurais choisi.

11720069-img-1428.jpg

Il n’y a donc pas réellement de spontanéité, mais tout est étudié en amont dans les moindres détails”. Une fois qu’elle a tout planifié, Mathilde Oscar réalise elle-même les décors, les costumes, et les accessoires.

Cette façon de faire très rigoureuse confère à l’ensemble du travail une véritable harmonie: les oeuvres sont “signées” d’une même artiste, c’est une évidence. Et comme cette artiste est elle-même une femme, prendre la femme pour sujet principal,  “c’est aussi comme une multitude d’autoportraits où je me dissimulerais pour montrer le monde sous différents angles”.  Texte : A.D

VOIR LE TRAVAIL DE MATHILDE OSCAR →

Посмотреть больше статей

Artmajeur

Получайте нашу рассылку для любителей искусства и коллекционеров