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Isilduak • 17 obras
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Isilduak (Ceux que l’on tait) est la série d’acryliques sur bois où l’Ironie militante fait évidence.[...]
Isilduak (Ceux que l’on tait) est la série d’acryliques sur bois où l’Ironie militante fait évidence. Les couches de couleurs irisées au jet d’eau, comme vie offerte à l’isurketa – la controverse, l’écoulement de beauté – contestent une géométrie anonyme d’acrylique noire : la chair est percluse, et l’âme desquamée ; les corps de bordure résumés à leurs articulations osseuses et sépulcrales déchantent une langue interdite, comme délivrances celées, comme interprétations omises. Dans la nervure, l’hilare est révoqué lorsqu’il n’ouvre pas des chemins de résilience, pour une torture continue et indignant l’imposture. L’horreur à vue redéfinit l’obscénité de l’art qui la convoque lorsque le corps démembré imite ses plaques de démence ; lorsque le regard proliférant sur des antagonismes exhibe un spectacle impossible. Voici l’effort de tendresse, voici le sens frondeur, son hémorragie de vérités encloses, voilà l’intime bridé et lustré de tristesse ; voilà l’artiste, son hurlement passé sous silence et les retables de la honte, et l’abattoir des rêveries où finit le séjour qu’on détruit, où se mendie sans espoir la joie d’un monde habité.
Arrak eta Garrak (2011) • 9 obras
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Arrak eta Garrak (« Mâles et Fantasmes ») sont les fantômes des désirs qui cherchent à prendre forme.[...]
Arrak eta Garrak (« Mâles et Fantasmes ») sont les fantômes des désirs qui cherchent à prendre forme. A l’obséquiosité des poses lascives répond la générosité du trait, à l’audace, le regard détourné, à l’impudeur du modèle, la rêverie de l’artiste. Les contours chargent plus qu’ils n’ombrent, les couleurs s’hallucinent plus qu’elles ne définissent et les nus convoquent moins une vision de nudité qu’un réalisme hérétique ou qu’un espoir de transparence. Mais où le figuratif majore, l’âme est scellée : le jaune le plus vivace pâlit, la plus caressante sensualité se fige. Alors la collection des corps, exécutés comme des assouvissements précoces, rengage l’obsession d’une joie promise par de subtiles correspondances par où se lit le secret à lever d’une intimité voilée. Dans ce tremblement d’intentions, la virilité virulente combat un désir qui s’attriste à l’appel de la chair. Chair politique où la morale se dément de ne pourvoir qu’un appel insatisfait aux réalités du plaisir. Chair spiritualisée où l’oraison picturale ne prédit que l’attente des libérations, où le vitrail s’anime à l’incorporation de la lumière.
Inkontzientearen Adierazpenak (2010) • 12 obras
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Inkontzientearen Adierazpenak («Les Expressions de l’Inconscient») compose et décompose sur base abstraite[...]
Inkontzientearen Adierazpenak («Les Expressions de l’Inconscient») compose et décompose sur base abstraite des urgences en devenir où la ligne de beauté en acrylique noire négocie les masses de couleurs primaires mélangées à même la toile. Le travail semi-figuratif, ses possibilités de fuites, ses élans invocatoires reconduisent des obsessions : le cauchemar coudoie le rêve, l’intime le dérisoire, la violence la drôlerie. La ligne cherche sa courroie colorée, le symbole hante l’énergie qui le commande et l’incarcère, comme le plaisir son objet. La couleur saturée renchérit, l’identité du trait se trahit – illustratif et capricant. Si les liens se désolidarisent, si les chances se défigurent, demeure leur appel où s’essaient à loisir les hurlements non domestiqués d’instants de réticence. De la lutte titanesque à l’offrande amoureuse, des figures effrayantes de comique à la débauche d’ébauches contestataires : le sens plein s’escorte de silence. L’hypothèse concaténée et le discours instable s’originent et se déploient en neurrigabekotasuna, l’hybridité hubrique à la mesure d’un informe bistable et poétisé.
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Biografia
Ancien élève de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, militant indépendantiste basque sous mandat d’arrêt européen - et séparé, pour la même raison, de son compagnon - iF (1977, Baiona) compte parmi les enfants terribles de la peinture.
Début 2010, il commence Inkontzientearen adierazpenak (Expressions de l’inconscient), sa série de grandes acryliques au semi-figuratif bistable, pulsatile et bigarré. Tout est là déjà, dans l’approche du monde qui fait surface : le coloris vif et quasi primal, le dessin illustratif qui sait l’extravagance des formes, l’accord du tout ensemble lorsque la fausse impression n’identifie pas une dysharmonie révoltée sur elle-même, impérative et lumineuse. Le sujet politique, poétique, amoureux, quotidien est disparate - seule son apparition importe, seul l’écart de jointure ambitionne.
En 2011, Arrak eta Garrak (Mâles et Fantasmes) est la nouvelle série par laquelle le scandale des censures arrive. Salvation solitaire, déclaration de désir à l’amant emprisonné : les formes rétives prennent corps - viriles, turgescents, incendiaires, prométhéens. Si Inkontzientearen adierazpenak fait l’éloge du surgissement par la couleur qui imagine sa forme, Arrak eta Garrak fait l’éloge de la chair par la critique du sens charnel qui fabule son pigment. Critique militante, critique désireuse, et la jubilation de son reflux.
En 2012, avec Isilduak (Ceux que l'on tait), s'initie une nouvelle technique d'épanchement d’acrylique sur bois, isurketa, par lequel la liberté est artistiquement et ironiquement contrainte - jusqu’à la controverse. La dilection fait place à la dénonciation, le désir au dissentiment. Les stylèmes reversent leur intention, le corps fluent, démembré, imparfait et drôle, arrêté à la rêve, a une justification satirique. La série quémande une identification face à une violence anonyme, elle trouve l'absurde: l'existence est brimée, la tendresse est une autre blessure, demeure la peinture en hurlement silencieux des paroles muselées.
iF inaugure la vision qui se mendie et se décommande, agitée de contraintes, subvertissant les codes artistiques, ravivée chaque fois dans le traitement sériel de tensions coalisées, donnant priorité au désarroi et à l’émotion dans le processus d’interprétation: la même couleur convoite et désinvite, la même ligne caricature et glorifie, comme désaveu dans la représentation, comme univers en joie d’être contestataire et déliré à vue, pour le meilleur des yeux, blessés, renouvelés, émus.
texte de John-Patrick Castet
-
Nacionalidade:
FRANÇA
- Data de nascimento : 1977
- Domínios artísticos:
- Grupos: Artistas Franceses Contemporâneos
Influências
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Treinamento
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Valor do artista certificado
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Atividade na Artmajeur
Última atualização: 3 de jan. de 2017
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Adicionado dia 11 de jun. de 2013
iF
Ancien élève de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, militant indépendantiste basque sous mandat d’arrêt européen - et séparé, pour la même raison, de son compagnon - iF (1977, Baiona) compte parmi les enfants terribles de la peinture.
Début 2010, il commence Inkontzientearen adierazpenak (Expressions de l’inconscient), sa série de grandes acryliques au semi-figuratif bistable, pulsatile et bigarré. Tout est là déjà, dans l’approche du monde qui fait surface : le coloris vif et quasi primal, le dessin illustratif qui sait l’extravagance des formes, l’accord du tout ensemble lorsque la fausse impression n’identifie pas une dysharmonie révoltée sur elle-même, impérative et lumineuse. Le sujet politique, poétique, amoureux, quotidien est disparate - seule son apparition importe, seul l’écart de jointure ambitionne.
En 2011, Arrak eta Garrak (Mâles et Fantasmes) est la nouvelle série par laquelle le scandale des censures arrive. Salvation solitaire, déclaration de désir à l’amant emprisonné : les formes rétives prennent corps - viriles, turgescents, incendiaires, prométhéens. Si Inkontzientearen adierazpenak fait l’éloge du surgissement par la couleur qui imagine sa forme, Arrak eta Garrak fait l’éloge de la chair par la critique du sens charnel qui fabule son pigment. Critique militante, critique désireuse, et la jubilation de son reflux.
En 2012, avec Isilduak (Ceux que l'on tait), s'initie une nouvelle technique d'épanchement d’acrylique sur bois, isurketa, par lequel la liberté est artistiquement et ironiquement contrainte - jusqu’à la controverse. La dilection fait place à la dénonciation, le désir au dissentiment. Les stylèmes reversent leur intention, le corps fluent, démembré, imparfait et drôle, arrêté à la rêve, a une justification satirique. La série quémande une identification face à une violence anonyme, elle trouve l'absurde: l'existence est brimée, la tendresse est une autre blessure, demeure la peinture en hurlement silencieux des paroles muselées.
iF inaugure la vision qui se mendie et se décommande, agitée de contraintes, subvertissant les codes artistiques, ravivée chaque fois dans le traitement sériel de tensions coalisées, donnant priorité au désarroi et à l’émotion dans le processus d’interprétation: la même couleur convoite et désinvite, la même ligne caricature et glorifie, comme désaveu dans la représentation, comme univers en joie d’être contestataire et déliré à vue, pour le meilleur des yeux, blessés, renouvelés, émus.
texte de John-Patrick Castet
Comentários e comentários
Autor
If
•
Yes I have. At this moment it's in Paris, at the Artitude Gallery, for an other week.
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Audrey
•
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