On rencontre, certes, des ondines, formes de l’eau des sources, presque femme mais encore chimère, corps plantureux et cheveux d’algues ou de corail, apparition magique et inquiétante, surgissant sur le chemin des vivants pour leur rappeler la lutte de l’ombre et de la lumière, la puissance du charnel et l’évanescence du désir…Apparition bleue comme l’Ondine de la source de l’Aube jusqu’à la Déesse dans la tourmente, femme aux hanches généreuses mais au visage pris dans des soubresauts bleus, perdue, bousculée…On se confronte aussi à des toiles imposantes en format, surgies de l’actualité mondiale…Rusvi, Cronmio, Vidco, trio infernal, gaieté trompeuse des couleurs, répétition des formes comme une contagion irrépressible jusqu’à l’espoir d’un espace à la légèreté joyeuse, flottement, mouvement rouge et or, optimisme de Cherche.Dans le Palais de Sarnath, le dessin nous invite à visiter notre spiritualité, entrelacs de couleurs, bouillonnement de formes mobiles, vibrantes, mystère mystique, loin de toute foi dogmatique. Chair et esprit parcourent l’oeuvre d’Eric Prodhon, grand format ou fragment intime, toujours chaleureuse et vivante, brouillonne et cosmique, terrestre et charnelle, entre songe, légende et réalité, dans un temps qui n’existe pas ou d’un présent intemporel, à l’image du flou de ce dessin à l'aquarelle nommée Thermidor, révolution artistique sans fin, rêve éveillé, humour et amour mêlés dans un même coup de pinceau, rire et érotisme intimement unis.
