Philippe Piana

Dès ma naissance, ma vie va baigner dans une atmosphère éminemment artistique, mon Père étant restaurateur de tableaux anciens.
Très tôt, j'ai été initié aux différentes techniques picturales, notamment des 18ème et 19ème siècles. Je vais, aussi, fréquenter d'autres ateliers dans le quartier Montparnasse à Paris.
Jusqu'en 1970, je restaure les tableaux. De 1971 à 1979, je vais m'exprimer en tant qu'illustrateur publicitaire.
Puis, fin 1979, je décide de ne plus me consacrer qu'à ma propre création. Les expositions vont se succéder en France et à l'étranger, notamment à Paris, à Cannes, en Belgique, à Ajaccio, en Espagne, au Japon, etc...
J'ai reçu de nombreuses récompenses et premiers prix, en particulier une médaille d'argent de la ville de Paris, un 1er prix au Grand Prix d'Aquitaine en 96, le Grand Prix du Prestige Européen en 98, avec nomination au grade de Commandeur, etc...
Beaucoup de journaux et de magazines ont rendu hommage à ma création et les nombreuses Ventes Publiques réalisées m'ont permis d'atteindre une cote très respectable ( voir le "AKOUN" 2014/2015)

Au départ, la restauration des tableaux, me confrontant à de réelles beautés, m'a appris l'humilité.
Ce passage m'a marqué, j'en suis persuadé, et il me restera, à vie.
On me classe dans la peinture "figurative"... Or, pour moi, je suis un peintre "naturaliste" !

- Médaille d’argent de la ville de Paris
– 1er prix des Yvelines à Viroflay
– Lauréat de la Chambre de Commerce de Versailles
– Diplôme avec mention à Ypres en Belgique
– Médaille d’argent de la Chambre de Commerce de Paris
– Diplôme de finaliste au Grand Prix de Deauville
– Diplôme de finaliste, avec mention, au Grand Prix de peinture de la Côte d’Azur
– 1er Prix au Grand Prix d’Aquitaine 96
– Grand Prix du Prestige Européen 98, avec nomination au grade de Commandeur, etc…

Réaliste ? Hyperréaliste ? Peintre figuratif comme l’on dit aujourd’hui ? Non !
Rien de tout cela. Du réel, Philippe PIANA ne retient qu’un rêve, un
rêve de réel. La peinture a le charme du silence! Talent sûr de lui, poignant, immédiat, virtuosité technique sont mis ici au service,
de la tendresse, de la pudeur, d’une discrétion étrange.
De chaque toile émane une magie immobile !
Les nus sont nombreux dans cette œuvre ; nus sensuels,
chaleureux, mais si lointains, si « vaporeux » dans leur précision
anatomique ! L’amour de la femme s’allie toujours à une distance
un peu mélancolique, à une tendresse marquée de respect et parfois
d’une discrète compassion. Toutes ces belles filles nues émanent
d’un rêve. « J’ai fait ce rêve étrange et pénétrant… »Onirisme et
douceur, un rien d’amertume. Femmes de rêve qui rappellent des
amours perdus, souriantes ou graves, femmes figées dans un
« instant », mouvantes et pourtant immobiles et, pour tout dire,
imprégnées d’une nostalgie de monde perdu.
Maître du trait et de la perspective, usant sans façon de la contre-plongée
chère aux peintres de la renaissance, Philippe PIANA joue avec la
proximité et l’éloignement, l’intimité et la distance.
Peintre figuratif ? Réaliste ? Sûrement pas, une fois encore ! Quelle
« réalité » possèderait ces tableaux quasi monochromes, où le brun, le bleu et le
blanc se marient, s’effacent, se retrouvent de façon subtile, si subtile,
qu’ils en sont convaincants ? ombre et lumière, précision de la forme
sont bien présentes, mais par un jeu léger, elles ne sont qu’apparences,
outils du rêve.
De cette œuvre de Philippe PIANA, ce qui enchante, ce sont ces belles
filles qui sourient et rêvent, surtout, dans un univers où tout s’atténue
comme une musique venue de très loin.
Ce peintre est d’abord un poète ! Il peint pour dire ! Et ce qu’il dit, avec
discrétion et tendresse est émouvant et beau. Toujours !

L. NARDIN - Historien d’art