Après des études aux Beaux-Arts de Mulhouse et quelques années de danse ( Troupe Annie Fiedler - Ballets du Rhin) Pascal STuTZ n'a plus cessé de créer - et d'exposer - créeant un univers poétique bien particulier, saint-exupérien comme le décrit l'historienne d'art Iléana Cornéa.
La lumière maitrisée, la puissance de la couleur alliée aux volumes circonscrits font de chaque oeuvre une invitation à un profond voyage intérieur. Apaisant, original.
L'artiste semble avoir créer un mode pour loger ses rêves. Et accueillir les vôtres !
On ne serait pas étonné d'entendre une petite voix murmurer : « Dessine-moi un monde où mon mouton et moi puissions vivre » en contemplant ces paysages liquides traversés par un arc-en-ciel, messager d'un au-delà de nuages sombres. Espoir.
« Don't talk to me like a human / Ne me parle pas comme un humain » STuTZ
Installation de 11 dessins sur papier et feuille (botanique), 123 cm x 272 cm, 2022
L'injonction paradoxale du titre de l'installation de dessins présentée ici, renvoie à ce que nous avons en commun avec la « nature » : le désir de vie, de grandir, faire des petits, de ne pas mourir trop vite.
Comme l'écrit Estelle Zhong Mengual, « ...pour qui observe le vivant, un premier constat, presque trop évident pour être formulé, est celui que nous sommes, humains, animaux et végétaux, des êtres vivants. Tous les vivants, humains compris, naissent, respirent, doivent se nourrir, font des petits, meurent. Avec beaucoup, nous partageons des traits génétiques, anatomiques, morphologiques.
C'est une première catégorie ontologique partagée. Nous partageons ainsi toute une série de traits prédictibles à partir de cette catégorie. »
Pour autant
« ici point de mysticisme, il ne s'agit pas de se laisser envahir par le sentiment de fusion océanique que tout est indistinctement relié à tout dans le cosmos »
« Beaucoup de gens semblent penser que l'objet de toutes les plantes qui ont de si jolies fleurs est de nous procurer du plaisir. Mais ces personnes oublient que des centaines et des milliers de fleurs vivent et meurent au loin dans des forêts solitaires où aucun œil humain ne les voit jamais ; qu'elles ont vécu et qu 'elles sont mortes des centaines et des milliers d'années avant qu'il n'y eût des hommes et des femmes, des petits garçons et des petites filles, sur la Terre » (Frances Théodora Parsons).
A partir de Darwin, chaque être vivant se métamorphose en parent autour de nous. Pointer ainsi un commun entre les autres êtres vivants et nous, entre leur vie et la nôtre, ce n'est pas de l'anthropomorphisme, mais bien plutôt du « biomorphisme » selon le concept de Baptiste Morizot « qui ne prend pas l'humain pour modèle, mais un mode de l'être vivant matriciel ».
Toutes citations : « Apprendre à voir , le point de vue du vivant » - Actes Sud - 2021 -
avec l'aimable autorisation de l'autrice Estelle Zhong Mengual
https://www.instagram.com/pascalstutz/
° Acrylique et encre sur feuille ; résine/pigment or ; 2022 - 61 x 41 cm encadré (cadre Nielsen) ; 250,-€ pièce
° Encre et graphite sur papier Canson 250gr ; 2022 ; 96 x 34 cm encadré ( cadre Nielsen) ; 350,-€ pièce
°Aquarelle et graphite sur papier Canson 250gr ; 2022 ; 61 x 41 cm encadré (cadre Nielsen) ; 250,-€ pièce
Le Social Bar Strasbourg, Rue du Faubourg-de-Pierre, Strasbourg, France
Et si la traîne de la comète enregistrait toute notre activité, comme une gigantesque toile photosensible ? C'est le projet « 2061lacomète » de l'artiste Pascal STuTZ.
Participez à cette aventure artistique en venant raconter une histoire, un court récit de votre choix.
Ça se passe au Social Bar Strasbourg, dans la « chambre secrète », les mardis 30 nov. et 7, 14 & 21 décembre de 19h à 22H.
Votre participation intègrera les capsules sonres de l'artiste, diffusées sur les ondes et lors d'expositions. 
Obernai, France
Pour cette exposition post-confinement (quel plaisir!), nous avons choisi de montrer les dessins grands formats de P STuTZ de la série « 2061lacomète » , ainsi qu’une installation accompagnée d’une bande son.
« Pascal Stutz crayonne dans son atelier de Strasbourg,… Tout comme l’archéologue frotte la pierre pour en restituer les détails effacés par le temps, il frotte un morceau de dentelle pour questionner l’abstraite chevelure de la comète. Toujours le même morceau de dentelle, mémoire de lui même, devenu la matrice de Halley…
Conformément aux calcules de la Nasa, en bas de ses images, l’artiste marque le nom, la position de la comète dans l’espace et la date correspondant au dessin du jour. Il inscrit aussi son nom, comme une trace immortelle, confiant son message à la majestueuse comète qui ne connaît pas le temps… En art, sur le papier, la vérité surgit de ses énigmes. »
Ileana Cornea (critique d’art) Paris déc. 2020, à propos de la série « 2061lacomète »
https://www.youtube.com/watch?v=1-IElRuXfxY#action=share
Muni de trois crayons et d’une feuille dans un espace confiné, Pascal Stutz ouvre les portes de l’imaginaire, du sensible et du voyage par la création d’une oeuvre où chaque geste est important et révèle une direction, un univers dans lequel il est curieux et troublant de s’y plonger de longs moments.
Merci à la plateforme https://francoiseartmemo.fr/
