Pour qui l'ignore, ma matière, c'est le feu, RIEN QUE DU FEU.
Je travaille par le feu le corps résiduel, fugitif, inspirée par la littérature et
par une vie de regard vorace, de culture artistique et littéraire.
Au bout d'un long affût, j'attrape mes visions photographiques
et les fais jaillir à ma façon. Il faut du temps, des milliers
d'images.
Mes images ne sont pas celles d'une photographe, je ne
leur donne pas d'existence matérielle ; à l'exemple du feu,
elles se dérobent.
Mes moyens techniques n'ont rien de professionnel.
Je maintiens un primitivisme pour conserver l'énergie
première, maladroite, et surtout le désir d'apprivoiser ou
non le hasard des flammes. Un Sony alpha, "Paint", trois
curseurs de colorimétrie, voilà tout.
Je laisse à une rencontre la liberté mutuelle de leur donner
un corps, un format.
