Ajouté le 5 sept. 2014
Son histoire du Sumi-e
Cette technique trouve son origine dans la calligraphie chinoise du 5ème siècle importée au Japon, par des moines bouddhistes Zen, au 14ème siècle.
Qu’est ce que le Sumi-e ?
Le terme japonais «sumi-e» est composé de «sumi» qui désigne l’encre de chine noire et « e » qui veut dire peinture ou voie.
Il est, aussi appelé « suiboku-ga », dessin monochrome japonais à l’encre.
C’est à la fois une technique de peinture monochrome et une forme de méditation.
Le Sumi-e est une forme d’art à part entière, il s’agit aussi d’une philosophie.
Le Sumi-e est associé au yin-yang, dualité très présente dans la philosophie orientale. Le fond blanc de la page fait corps avec le dessin et fait partie intégrante de la peinture.
Technique
Le peintre doit être concentré, le dos droit, assis ou debout, une main posée sur la feuille tandis que l’autre peint.
Le pinceau doit être droit ou vertical.
Les pressions et les vitesses des coups de pinceau dépendent de l’effet souhaité.
Le mélange eau-encre permettra des nuances différentes. De la quantité d’eau apparaitront des effets différents.
Cet art nécessite donc l’apprentissage de la maîtrise du geste et du trait qui doit être pur.
La retouche ou la correction sont bannies.
Dans la composition, le blanc a une importance primordiale. Il représente l'espace, la lumière donc la vie. En second vient l'arrangement des formes entre elles pour harmoniser la composition.
Cette technique exige un mélange de spontanéité et de contrôle de soi par la méditation.
C'est l'harmonie intérieure qui guide la main et mène le pinceau selon l'expression des sentiments intérieurs de l'artiste.
Seul le trait existe: " l'Esprit précède le pinceau »
Matériel
Le matériel de base est le suivant:
- le papier (washi)
- les pinceaux (fude). Il en existe de différentes tailles, composés de poils origines diverses : cerf, lapin, blaireau, chèvre,…
- la pierre à encre (suzuri)
- le bâton d’encre (sumi).
Sceau
Le sceau dans la peinture de l’Extrême-Orient accompagne la signature de l‘artiste.
Au Japon, il s’appelle « Hanko » et peut symboliser : le nom d’une famille, un poème,…
Il fait partie intégrante de l’œuvre.
Pour sa part, elle a choisi d’utiliser un dessin préhispanique de la culture Maya, représentant l’épi de maïs. Il lui permet de réunir les 3 cultures auxquelles elle s’identifie, à savoir, française, mexicaine et japonaise.
Son approche de l’encre
Maya a appris en observant la nature en se reliant à ce qui l’a faisait vibrer.
Cela lui a permis de comprendre que sa sensibilité pouvait être un formidable moyen d’expression, à l’état pur.
Aujourd’hui, elle a une approche personnelle du Sumi-e.
Elle se me concentre essentiellement sur le tracé, le mouvement et la spontanéité.
Par ailleurs, vivant dans un pays où la lumière et les couleurs sont si présents, elle n’a pas pu les laisser de côté. Elle les a intégrées au noir et à ses nuances.
Son parcours
Maya est originaire de Paris et a toujours été attirée par la culture japonaise.
Ses études en architecture d’intérieur lui ont permis d’étudier l’architecture traditionnelle japonaise. Ce qui l’a amenée à découvrir le théâtre No et la littérature.
En 2007, elle a découvert le Sumi-e au Mexique, avec un professeur d’art qui avait étudié cet art ancestral au Japon.
Elle a tout de suite été fascinée par cette technique qui lui permet de s’exprimer avec ses émotions, dans une gestuelle rapide et précise.
Après une longue pratique, elle s’est plus particulièrement tournée vers les compositions abstraites.
Toutes ses œuvres sont peintes sur papier de coton ou papier de riz.
Les œuvres sur papier de riz sont marouflées sur un autre papier de riz.
Ses dernières créations sont réalisés sur toile et utilise une technique mixte : acrylique et encre.
Expositions
Depuis 2008, Maya est membre de l’association très reconnu à Mexico City. « El Jardín des Arts » qui a été fondé il y a plus de 50 ans par les grands peintres et sculpteur mexicains.
Elle a participé à de nombreuses expositions collectives que se soit â Cuernavaca, Morelos, là où elle vie ou sur Mexico City.
En 2014 el participe, avec son œuvre « Élévation Cosmique » à l’exposition d’Art Basel de Miami, aux USA.