Marie-Pierre Jan Image de profil

Marie-Pierre Jan

Retour à la liste Ajouté le 25 juil. 2016

Article sur Le Penthièvre 14 Juillet 2016

« Quand j’étais toute petite j’avais dans ma chambre des dessins de Rabusin, du Douanier Rousseau. Un soir, sur mon ordinateur, je suis tombée sur une photo très colorée d’une cabane. Ce cliché m’a rappelé les cabanons de la plage du Valais que j’avais vus, petite avec mes parents ».
Cabanes du Valais

Ça a été le déclic. « En voyant cette photo sur mon écran, moi qui venais du dessin d’architecture et qui ne savais pas peindre, je me suis dit que c’était le moment de me lancer dans cette nouvelle aventure ».

Marie-Pierre Jan qualifie ses œuvres d’art naïf. « Je n’ai jamais appris la technique de la couleur ». Après un an d’essais et de tâtonnements, elle se lance. « Je ne sais pas, en fait, si la couleur s’apprend. Est-ce que, esthétiquement, l’harmonie des couleurs est déterminante ? Tant que mon œil n’est pas satisfait, la toile n’est pas finie et cela peut mettre plusieurs semaines voire plusieurs mois »
D’abord du noir

La technique de Marie-Pierre est précise. Elle peint d’abord son support en noir puis amène ses couleurs pour les sublimer. Ensuite, la peinture acrylique appliquée exclusivement au couteau, parfois l’apport de papiers de soie, carton, ficelle, sables viennent donner cette matière si particulière.

Dans beaucoup de tableaux des arbres apparaissent. Un hasard ? Pas vraiment ! La figure de l’arbre habite, voire hante, la vie de l’artiste. Un épisode de son enfance a marqué sa mémoire : au parc du Thabor, à Rennes, un chêne a été déraciné après une tempête. Il gît, les racines sorties de terre, les feuilles encore vertes. « Un arbre à terre, c’est irrationnel… C’est comme si on enterrait quelqu’un vivant ».
Aire de jeu

Et l’artiste ajoute : « Pour moi, une toile est une aire de jeu, une porte ouverte aux couleurs, à la matière. J’utilise beaucoup de rouge et de bleu que je retravaille pour les adoucir et leur donner du volume ».

Et quand elle vend un tableau, c’est une autre histoire qui démarre : « J’aime les voir dans leur nouvel univers via des photos que mes acheteurs m’envoient, comme dans une adoption… »

Artmajeur

Recevez notre lettre d'information pour les amateurs d'art et les collectionneurs