Lydia Sivane

Installation de corps à même le sol. Les corps sont fabriqués de papier craft que j’ai volontairement froissé et ensuite repassé  l’installation est exposée au rond-point des otages à Tel Aviv  

the artist started this series after living 5 years near the Sahara desert in Morocco.this experience was an introduction to pictorial stripping and research on the uniformity of colors observetion.this search led Lydia Sivane to choose a single color black. the color black forced her into high level of concentration and to an absorption of the act of contemplation.thus originates the end of an association game related to the “real” blue sea or sky, green nature ... and she started to work only with material that she scratches and scrapes, spreads, sometimes in very thin layer, sometimes in thicker layers and with rough strokes, striking the paint into a mass like a shell.Layer on layer the artist created between the lyers a dialogue. hher decision to work and create textures through a single color is for the artist the sensation of a bygone era to give way to a time overloaded with information and images where matter takes over

Lydia Sivane est une artiste contemporaine qui se distingue par son originalité à employer la technique picturale, de manière très personnelle. L’artiste qui a passé une année dans le désert du Sahara du sud marocain, exprime dans ses dessins, des événements aussi bien spirituels que temporels. Ses travaux, profonds et riches en couleurs déroulent devant le spectateur, le paysage du Sahara.
Dans ses toiles, le terrain n’est qu’un élément abstrait qui représente l’immensité de l’âme du désert et le souffle qui l’anime. Les couleurs et les tons marron, ocre et turquoise jouent dans ses mains comme celle d’un créateur. L’artiste utilise l’ocre et le marron comme symbole du désert et le turquoise pour représenter l’âme et la magie de ce dernier. La couleur est étalée au couteau et ensuite travaillée par les mains de l’artiste : couleur sèche ou fluide, opaque ou transparente, tendre ou brute. Les couleurs posées les une sur les autres, semblent obéir à la seule spontanéité, mais révèlent en fait la virtuosité de l’artiste dans son traitement de couleurs. Les espaces de couleurs ne sont pas isolés, mais reliés entre eux par des lignes fines, orientales qui racontent l’histoire du désert : lignes et taches, construction sur le terrain. Parfois, la ligne esquissée, sinueuse, évoque la musique arabe, parfois elle montre les habitants du désert : l’homme qui y vit et la végétation. Dans certains de ses dessins, l’artiste mêle le personnage humain et figuratif dans l’espace abstrait. Grâces à la ligne, entaillée ou dessinée ou par une tache, elle montre l’homme de dos face à la puissance du désert.
L’artiste a choisi de présenter une figuration minimaliste de l’humanité : elle se fond dans la nature qui l’entoure, mais se tient également seule et montre sa force tranquille. Lydia Sivane veut protéger l’homme ; elle parcelle les grands espaces de la toile, de carrés ou de rectangles, grace à ses entailles et à des lignes ou par des éléments linéaires. Cette séparation effectuée parfois d ‘une main légère et parfois par une entaille nette et claire, provoque une sorte déconstruction grâce auxquelles elle tente de créer un rempart et un refuge, terrain magique et ensorcelé, qui doit protéger l’homme et son âme. Cette représentation est dans la ligne de la peinture la plus contemporaine, qui voit dans la disparité le sujet principal ou complémentaire et le représente par un ensemble de techniques des plus variées. Dans d’autres dessins enfin, l’artiste emploie sur le plan intelectuel des motifs d’objets visualisés : arbres, maison oiseau …

Dr Rachel Kruup