Agnan Kroichvili
Si cela avait un sens, vous ne me poseriez pas la question, à moins que la réponse vous fasse peur, de peur qu'elle vous appartienne.
Toutes les oeuvres de Agnan Kroichvili
Notre mer 2020-2022 • 7 oeuvres
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#exposition #Notremer, 30 #artistes à La Bâtie #labatieneart, des évènements et la présence d’#IsabelleAutissier[...]
#exposition #Notremer, 30 #artistes à La Bâtie #labatieneart, des évènements et la présence d’#IsabelleAutissier en soutien à notre projet, une belle thématique riche en images et en partages.” Espace la Bâtie – 69440 Saint Laurent d’Agny du 17/09 au 09/10/2022
Après la galerie "Les argonautes" il y a trente ans
Nous aurions pu en rester là,
Les ans passèrent
Et de nouveau nos pas se croisèrent,
avec Philippe, Daniel, Paul et les autres
Rafraichissant la mémoire
Évoquant le passé.
En une seule histoire
Sur les routes de France
Il ne nous en fallait pas plus à nos yeux pour y répondre
Ne cherchez plus,
Nous revoilà ainsi
Revenus au point zéro... Il nous reste le cœur à marée basse, l’âme ère et de rajouter la mer rejette les coquillages, coquilles vides, monnaies d’échanges, des mots nait l’échange... l’avant et l’après Covid 19
et des vagues qui se succèdent, vagues d’attentats, vagues épidémiques, vagues de chaleur, déferlante, rouleau, ressac et un monde de plus en plus vague , vague à l'âme mère.
Après la galerie "Les argonautes" il y a trente ans
Nous aurions pu en rester là,
Les ans passèrent
Et de nouveau nos pas se croisèrent,
avec Philippe, Daniel, Paul et les autres
Rafraichissant la mémoire
Évoquant le passé.
En une seule histoire
Sur les routes de France
Il ne nous en fallait pas plus à nos yeux pour y répondre
Ne cherchez plus,
Nous revoilà ainsi
Revenus au point zéro... Il nous reste le cœur à marée basse, l’âme ère et de rajouter la mer rejette les coquillages, coquilles vides, monnaies d’échanges, des mots nait l’échange... l’avant et l’après Covid 19
et des vagues qui se succèdent, vagues d’attentats, vagues épidémiques, vagues de chaleur, déferlante, rouleau, ressac et un monde de plus en plus vague , vague à l'âme mère.
2022 La boucle est bouclée Cluny • 5 oeuvres
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En 2022 accueillir la beauté « la boucle est bouclée »
C’est parce qu’il est toujours difficile de dimensionner[...]
En 2022 accueillir la beauté « la boucle est bouclée »
C’est parce qu’il est toujours difficile de dimensionner en trois ou quatre lignes ce qui nous a amené jusqu’ici à Cluny tant les chemins sont nombreux que nous vous invitons à venir partager de plus amples connaissances, avec Ava, Johannes, Étienne aussi et ses élèves et bien d’autres Des écrits et des dessins gravés au cœur de cette abbaye et d’autres, clunisiennes ou non, relevés et transfigurés en peinture, de mémoire de pierre, nous n’avons jamais vu ça…
C’est parce qu’il est toujours difficile de dimensionner en trois ou quatre lignes ce qui nous a amené jusqu’ici à Cluny tant les chemins sont nombreux que nous vous invitons à venir partager de plus amples connaissances, avec Ava, Johannes, Étienne aussi et ses élèves et bien d’autres Des écrits et des dessins gravés au cœur de cette abbaye et d’autres, clunisiennes ou non, relevés et transfigurés en peinture, de mémoire de pierre, nous n’avons jamais vu ça…
2020 À la une, Fonds d'urgence Covid • 9 oeuvres
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Après la série les heures supplémentaires, transport de fonds de petites coupures, déchirures d'un autre[...]
Après la série les heures supplémentaires, transport de fonds de petites coupures, déchirures d'un autre temps voici la série "À la une" fonds d'urgence Covid constitué ce jour des pages détachées dans tous les sens du terme, entre détachement et attachement qui ne tient qu'à vous ? un livre décousu pour des mots bien à la mode entre développement durable, soutien aux petits commerces et autres librairies, circuit court ...
2015-2022 Dalles funéraires à travers temps • 12 oeuvres
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Des relevés et transferts sur toile de leurs motifs, figures et inscriptions :
-Église de Saint-Croix[...]
Des relevés et transferts sur toile de leurs motifs, figures et inscriptions :
-Église de Saint-Croix en Bresse (Saône et Loire)
-Abbaye Saint-Claude (Jura)
-Prieuré Saint-Cosme - Demeure de Ronsard -La Riche (Indre et Loire)
-Abbaye Saint-Antoine (Isère)
-Cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin)
-Cathédrale Saint-Maurice (Vienne-Isère)
-Église Sainte-Colombe (Isère)
-Église de Saint-Croix en Bresse (Saône et Loire)
-Abbaye Saint-Claude (Jura)
-Prieuré Saint-Cosme - Demeure de Ronsard -La Riche (Indre et Loire)
-Abbaye Saint-Antoine (Isère)
-Cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin)
-Cathédrale Saint-Maurice (Vienne-Isère)
-Église Sainte-Colombe (Isère)
2019 "De Mille en mille, pierres étoilées" Millénaire de l'abbaye Saint-Philibert de Tournus • 12 oeuvres
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C'est en 2011 que fut exécuté le premier relevé de la dalle funéraire de Simone de Berzé, nous travaillons[...]
C'est en 2011 que fut exécuté le premier relevé de la dalle funéraire de Simone de Berzé, nous travaillons à l'époque pour le millénaire de l'abbaye de Cluny à partir des deux sites des abbayes mères fondatrices Baume-les-Messieurs et Gigny-sur-Suran.
2018-Etc... cathédrale de Vienne • 12 oeuvres
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Huitième édition de la Nuit des Églises : Pierres d’appel, sans appel[...]
Huitième édition de la Nuit des Églises : Pierres d’appel, sans appel le 07/07/2018
6h30
L’idée est pourtant simple au départ,
Après ma participation à l’exposition
« Archéologie d’une abbaye de femmes » Musée de Vienne,
Au cloître Saint-André-Le-Bas,
Je fus appelé à relever une première pierre,
En l’église de Sainte-Colombe, Hyseut d’Olliergues †1294,
Puis une deuxième en la cathédrale Saint-Maurice,
L’évêque dont on ne connait pas le nom.
Enfin dans les réserves du musée,
Ce fut le tour,
D’une troisième pierre mise à l’écart du temps, un autre anonyme.
L’objectif, mettre en valeur, ce type de patrimoine,
Bien souvent piétiné et ignoré,
Avec en germination, un premier rendez-vous imaginé,
Pour les Journées Européennes du Patrimoine. #JEP2018
Pour apprécier,
À la fois, la possibilité et la visibilité
De ce qui apparait dès lors, comme une installation éphémère,
Nous nous rendîmes sur place, en la cathédrale.
Plutôt que sur des grilles métalliques, froides, pour l’accrochage
Des réalisations sur toiles de leur motif libéré de son lourd support,
La frise au-dessus du banc presbytéral dans l’abside où demeure la cathèdre,
En appelait une autre, toute trouvée,
Comme une seconde convocation,
Une assemblée d’évêques, douze évêques alors
Et le siège vide au centre.
Un temps nous les imaginions cent vingt,
Comme au temps du concile de 1312,
Une autre citation, celle à l’œuvre de Vialla à l’extérieur, supplémentaire
Par les couleurs complémentaires.
L’idée, si soudaine et si vive,
Nous confortait dans l’idée
D’amplifier, ce qui pouvait apparaitre au début,
Comme un simple écriteau de bienvenue à l’Histoire, à l’entrée
À coïncider avec l’événement La Nuit des Églises, en accueil,
Comme point de départ à cette répétition.
Ce jour d’aujourd’hui fut choisi, le dernier pour ce faire,
Laissant le temps de la réalisation et de remplir les dernières formalités d’usage.
Nous étions alors le 21 juin, au solstice de l’été.
Bouchée double, voir triple,
Pour se mettre à l’œuvre
Et répondre à l’appel,
Dans les temps et même un peu avant,
Puisqu’au jour J du départ de cette semaine,
Nous étions prêts.
Bien loin de moi d’imaginer la sentence,
Sans appel, ni rendez-vous,
Un mur d’incompréhension,
Un silence de cathédrale,
#Ilyavaitpourtantdelabeautesousvospieds
À la hauteur de nos yeux
Qui ne demandait qu’à s’élever.
L’hymne du jour, le seigneur passe…
Ouvriras-tu ? Entendras-tu ? Éteindras-tu ? Entreras-tu ? Oseras-tu ? Attendras-tu ?
6h30
L’idée est pourtant simple au départ,
Après ma participation à l’exposition
« Archéologie d’une abbaye de femmes » Musée de Vienne,
Au cloître Saint-André-Le-Bas,
Je fus appelé à relever une première pierre,
En l’église de Sainte-Colombe, Hyseut d’Olliergues †1294,
Puis une deuxième en la cathédrale Saint-Maurice,
L’évêque dont on ne connait pas le nom.
Enfin dans les réserves du musée,
Ce fut le tour,
D’une troisième pierre mise à l’écart du temps, un autre anonyme.
L’objectif, mettre en valeur, ce type de patrimoine,
Bien souvent piétiné et ignoré,
Avec en germination, un premier rendez-vous imaginé,
Pour les Journées Européennes du Patrimoine. #JEP2018
Pour apprécier,
À la fois, la possibilité et la visibilité
De ce qui apparait dès lors, comme une installation éphémère,
Nous nous rendîmes sur place, en la cathédrale.
Plutôt que sur des grilles métalliques, froides, pour l’accrochage
Des réalisations sur toiles de leur motif libéré de son lourd support,
La frise au-dessus du banc presbytéral dans l’abside où demeure la cathèdre,
En appelait une autre, toute trouvée,
Comme une seconde convocation,
Une assemblée d’évêques, douze évêques alors
Et le siège vide au centre.
Un temps nous les imaginions cent vingt,
Comme au temps du concile de 1312,
Une autre citation, celle à l’œuvre de Vialla à l’extérieur, supplémentaire
Par les couleurs complémentaires.
L’idée, si soudaine et si vive,
Nous confortait dans l’idée
D’amplifier, ce qui pouvait apparaitre au début,
Comme un simple écriteau de bienvenue à l’Histoire, à l’entrée
À coïncider avec l’événement La Nuit des Églises, en accueil,
Comme point de départ à cette répétition.
Ce jour d’aujourd’hui fut choisi, le dernier pour ce faire,
Laissant le temps de la réalisation et de remplir les dernières formalités d’usage.
Nous étions alors le 21 juin, au solstice de l’été.
Bouchée double, voir triple,
Pour se mettre à l’œuvre
Et répondre à l’appel,
Dans les temps et même un peu avant,
Puisqu’au jour J du départ de cette semaine,
Nous étions prêts.
Bien loin de moi d’imaginer la sentence,
Sans appel, ni rendez-vous,
Un mur d’incompréhension,
Un silence de cathédrale,
#Ilyavaitpourtantdelabeautesousvospieds
À la hauteur de nos yeux
Qui ne demandait qu’à s’élever.
L’hymne du jour, le seigneur passe…
Ouvriras-tu ? Entendras-tu ? Éteindras-tu ? Entreras-tu ? Oseras-tu ? Attendras-tu ?
2016-2017-2018 Cathédrale de Strasbourg Trait d'archéologie, attrait du temps Pierre(s) d'appel • 26 oeuvres
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2016-2018-Nouvelle série suite à l'exposition au Musée de l'oeuvre Notre-Dame de Strasbourg d'une collection[...]
2016-2018-Nouvelle série suite à l'exposition au Musée de l'oeuvre Notre-Dame de Strasbourg d'une collection d’une trentaine de dessins d’architecture liés au chantier de la cathédrale de Strasbourg et revisités au crayon de papier sur la publication "Dessins" éditée conjointement avec la Fondation de l'oeuvre et le Musée de L"oeuvre Notre-Dame
2015-Millénaire de la cathédrale de Strasbourg
Pierre d’appel 24/02/2015 6h
Pierre d’appel,
Pierre d’ancrage, pierre d’achoppement,
Goethe la pressentit, en vain
Il ne la trouva point
Mais l’idée fit son chemin
Et d’un trait, d’Erwin
Exécuta plus que son portrait.
Ainsi celui qui façonna pour une grande part dans son dessein,
Pierre à pierre, ce que l’on connait aujourd’hui de la Cathédrale
Garde son nom transcrit avec les siens
Sur ce qui ceint et soutient par ses contreforts l’édifice,
De Strasbourg, dans sa partie Nord.
Nous nous retrouvons ainsi pour ce millénaire
Au pied de ce mur appareillé,
Pareil à un arbre et son tronc gravé
Pour ce qui semble déjà une éternité.
Pierre funéraire, dite dalle,
Pierre de dédicace, pierre d’autel,
Il n’est pas rare d’en trouver en de tels lieux,
Mais, nous avons là plusieurs pierres angulaires superposées
Étayant ce court instant de la vie d’un bâtisseur.
Husa, sa femme, Johannes, son fils,
Lui, Erwin inscrit entre eux deux,
Tous solidement arrimés à ce formidable vaisseau de pierre,
Au plus froid de sa façade, à tout vent,
Dans cette cour dite des cadavres,
Et non des miracles.
A charge pour nous, d’en relever l’épitaphe
Marquée par une pointe de fer et son sillon tracé
Dans l’épiderme de grès rose
Dont le temps a laissé ses rides.
Il n’en fallait pas plus, pour que l’on s’y attarde.
Semblable à une borne, pour qui fait le détour,
Elle signale le chemin jusqu’au ras du sol
Pour ceux qui voulaient gagner le ciel.
C’est au pied du mur que l’on voit le génie humain.
2015-Millénaire de la cathédrale de Strasbourg
Pierre d’appel 24/02/2015 6h
Pierre d’appel,
Pierre d’ancrage, pierre d’achoppement,
Goethe la pressentit, en vain
Il ne la trouva point
Mais l’idée fit son chemin
Et d’un trait, d’Erwin
Exécuta plus que son portrait.
Ainsi celui qui façonna pour une grande part dans son dessein,
Pierre à pierre, ce que l’on connait aujourd’hui de la Cathédrale
Garde son nom transcrit avec les siens
Sur ce qui ceint et soutient par ses contreforts l’édifice,
De Strasbourg, dans sa partie Nord.
Nous nous retrouvons ainsi pour ce millénaire
Au pied de ce mur appareillé,
Pareil à un arbre et son tronc gravé
Pour ce qui semble déjà une éternité.
Pierre funéraire, dite dalle,
Pierre de dédicace, pierre d’autel,
Il n’est pas rare d’en trouver en de tels lieux,
Mais, nous avons là plusieurs pierres angulaires superposées
Étayant ce court instant de la vie d’un bâtisseur.
Husa, sa femme, Johannes, son fils,
Lui, Erwin inscrit entre eux deux,
Tous solidement arrimés à ce formidable vaisseau de pierre,
Au plus froid de sa façade, à tout vent,
Dans cette cour dite des cadavres,
Et non des miracles.
A charge pour nous, d’en relever l’épitaphe
Marquée par une pointe de fer et son sillon tracé
Dans l’épiderme de grès rose
Dont le temps a laissé ses rides.
Il n’en fallait pas plus, pour que l’on s’y attarde.
Semblable à une borne, pour qui fait le détour,
Elle signale le chemin jusqu’au ras du sol
Pour ceux qui voulaient gagner le ciel.
C’est au pied du mur que l’on voit le génie humain.
2014-De pierre en pierre musée archéologique de Dijon • 23 oeuvres
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Exposition « de pierre en pierre » journal de l'exposition Fragments N°21
Sur Calaméo : read/000361504a1bed88b2100[...]
Exposition « de pierre en pierre » journal de l'exposition Fragments N°21
Sur Calaméo : read/000361504a1bed88b2100
Entre art contemporain et préoccupation patrimoniale
L'année 2014 est marquée au musée archéologique de Dijon par une manifestation qui sort de l'ordinaire. Avec cette exposition consacrée au travail d'Agnan KROICHVILI, les frontières traditionnelles entre art contemporain et patrimoine historique sont moins hermétiques que d’ordinaire. L'artiste sait ce qu'il doit à l'empreinte multiséculaire et le souvenir du défunt se voit transcendé par le truchement des techniques du plasticien. Ce mariage heureux, comme dans un respect mutuel, une complicité bienveillante, engendre une expression plastique qui ne cesse de surprendre en nous donnant à voir autrement, en explicitant une iconographie jusqu'alors demeurée obscure.
L'homme, Agnan KROICHVILI, a derrière lui un riche parcours. Archéologue de terrain, doué dans l'analyse des sites à stratigraphie complexe, il fouille à Chalon-sur-Saône, puis plus longuement à Lyon et à Saint-Romain-en Gal. Sa curiosité, son goût de l'absolu et sa quête d'une vérité qu'il cherche éperdument, tranchent dans un cénacle où il est préférable de se borner à suivre la ligne commune. Aussi, peut-être incompris, il s'ouvre de plus en plus à l'Art et aux créations plastiques qui lui apportent une formidable opportunité à s'exprimer sans tabou, ni révérence.
En s'intéressant aux pierres tombales du musée archéologique de Dijon, il perpétue son goût pour la trace du passé. Près de quatre-vingt-dix plates tombes sont conservées dans les réserves, souvent fragmentaires et incomplètes. Il fait un relevé appliqué grandeur nature d'une trentaine d'entre elles. Il épie le détail vestimentaire, il comprend et met en exergue l'épitaphe du défunt, le nommant par son petit nom, marque d'une intimité d'heures passées en compagnie de ces Dijonnais dont il comprend, parfois mieux que le conservateur, la valeur sociale ou religieuse.
L'ampleur de son travail plastique est assez considérable. Agnan KROICHVILI développe sont art de "copiste" dans les matériaux les plus divers : toiles peintes ou écrues, multiglass, plaques de zinc, en passant par de nombreuses étapes empruntées au monde de la gravure ou de l'imprimerie (papier kraft, carton plume, macules, …). Dessin au trait, fidèle au modèle ou ajout de nuances colorées comme pour donner un supplément d'âme aux défunts, aux couples notamment ; autant d’expressions à la fois sensibles et fortes.
Si ces techniques Agnan KROICHVILI les redécouvre, les fait évoluer par rapport à ces premières réalisations en terres du Jura voisin, il réserve pour Dijon deux aspects inédits de son art que nous avons eu plaisir à encourager. C'est d'abord dans le dortoir des Bénédictins, une grande fresque sur toile écrue (8 m x 2,50 m), rassemblant comme un portrait de famille improbable, nobles, prélats et bourgeois qu'il a "croqués" lors de ces travaux au cours des dernières années. Les hôtes dijonnais entrent ainsi en résonance avec un peuple de défunts proches : leurs frères. Par ailleurs, dans la salle romane du musée, des "citations" ponctuelles à ces empreintes donnent à voir des figurations sensibles évoquant là, un visage fantomatique inspiré du Saint-Suaire, ou ici, les bustes saisissants du Fayoum. Retour aux références historiques qui flattent l'amateur du passé.
Cette expression plastique harmonieuse a séduit nombre de partenaires qu’il nous est agréable de remercier ici : la Société des Amis de musées de Dijon et les Amis d’Agnan qui ont participé financièrement à l’impression de ce journal d’exposition et Guillaume Grillon, qui donne ici des éclairages précieux sur notre collection de pierres tombales. Sa thèse soutenue récemment, intitulée de manière très évocatrice : « L’ultime message », apporte une somme de connaissances dont nous tentons de transmettre ici quelques éléments-clefs. Aussi, c'est avec un plaisir non dissimulé que nous vous accueillions cette année encore au musée archéologique de Dijon.
Bonne visite, bon voyage.
Christian VERNOU, Conservateur en chef du musée archéologique de Dijon.
les 13 musée archéologique de Dijon,série pour l'exposition du musée archéologique de Dijon d'après les dalles funéraires de la cathédrale St bénigne en mémoire des douze moines et de l'abbé Bernon partis fonder l'abbaye de Cluny et bien sûr en écho à la cène
Sur Calaméo : read/000361504a1bed88b2100
Entre art contemporain et préoccupation patrimoniale
L'année 2014 est marquée au musée archéologique de Dijon par une manifestation qui sort de l'ordinaire. Avec cette exposition consacrée au travail d'Agnan KROICHVILI, les frontières traditionnelles entre art contemporain et patrimoine historique sont moins hermétiques que d’ordinaire. L'artiste sait ce qu'il doit à l'empreinte multiséculaire et le souvenir du défunt se voit transcendé par le truchement des techniques du plasticien. Ce mariage heureux, comme dans un respect mutuel, une complicité bienveillante, engendre une expression plastique qui ne cesse de surprendre en nous donnant à voir autrement, en explicitant une iconographie jusqu'alors demeurée obscure.
L'homme, Agnan KROICHVILI, a derrière lui un riche parcours. Archéologue de terrain, doué dans l'analyse des sites à stratigraphie complexe, il fouille à Chalon-sur-Saône, puis plus longuement à Lyon et à Saint-Romain-en Gal. Sa curiosité, son goût de l'absolu et sa quête d'une vérité qu'il cherche éperdument, tranchent dans un cénacle où il est préférable de se borner à suivre la ligne commune. Aussi, peut-être incompris, il s'ouvre de plus en plus à l'Art et aux créations plastiques qui lui apportent une formidable opportunité à s'exprimer sans tabou, ni révérence.
En s'intéressant aux pierres tombales du musée archéologique de Dijon, il perpétue son goût pour la trace du passé. Près de quatre-vingt-dix plates tombes sont conservées dans les réserves, souvent fragmentaires et incomplètes. Il fait un relevé appliqué grandeur nature d'une trentaine d'entre elles. Il épie le détail vestimentaire, il comprend et met en exergue l'épitaphe du défunt, le nommant par son petit nom, marque d'une intimité d'heures passées en compagnie de ces Dijonnais dont il comprend, parfois mieux que le conservateur, la valeur sociale ou religieuse.
L'ampleur de son travail plastique est assez considérable. Agnan KROICHVILI développe sont art de "copiste" dans les matériaux les plus divers : toiles peintes ou écrues, multiglass, plaques de zinc, en passant par de nombreuses étapes empruntées au monde de la gravure ou de l'imprimerie (papier kraft, carton plume, macules, …). Dessin au trait, fidèle au modèle ou ajout de nuances colorées comme pour donner un supplément d'âme aux défunts, aux couples notamment ; autant d’expressions à la fois sensibles et fortes.
Si ces techniques Agnan KROICHVILI les redécouvre, les fait évoluer par rapport à ces premières réalisations en terres du Jura voisin, il réserve pour Dijon deux aspects inédits de son art que nous avons eu plaisir à encourager. C'est d'abord dans le dortoir des Bénédictins, une grande fresque sur toile écrue (8 m x 2,50 m), rassemblant comme un portrait de famille improbable, nobles, prélats et bourgeois qu'il a "croqués" lors de ces travaux au cours des dernières années. Les hôtes dijonnais entrent ainsi en résonance avec un peuple de défunts proches : leurs frères. Par ailleurs, dans la salle romane du musée, des "citations" ponctuelles à ces empreintes donnent à voir des figurations sensibles évoquant là, un visage fantomatique inspiré du Saint-Suaire, ou ici, les bustes saisissants du Fayoum. Retour aux références historiques qui flattent l'amateur du passé.
Cette expression plastique harmonieuse a séduit nombre de partenaires qu’il nous est agréable de remercier ici : la Société des Amis de musées de Dijon et les Amis d’Agnan qui ont participé financièrement à l’impression de ce journal d’exposition et Guillaume Grillon, qui donne ici des éclairages précieux sur notre collection de pierres tombales. Sa thèse soutenue récemment, intitulée de manière très évocatrice : « L’ultime message », apporte une somme de connaissances dont nous tentons de transmettre ici quelques éléments-clefs. Aussi, c'est avec un plaisir non dissimulé que nous vous accueillions cette année encore au musée archéologique de Dijon.
Bonne visite, bon voyage.
Christian VERNOU, Conservateur en chef du musée archéologique de Dijon.
les 13 musée archéologique de Dijon,série pour l'exposition du musée archéologique de Dijon d'après les dalles funéraires de la cathédrale St bénigne en mémoire des douze moines et de l'abbé Bernon partis fonder l'abbaye de Cluny et bien sûr en écho à la cène
2010-2013 Impression de déjà vu et Grain de pierre - Gigny sur Suran- • 29 oeuvres
Voir tout
Exposition « Impressions de déjà-vu, dédale funéraire »
Sur Calaméo : read/0003615042b3f3f484393
Du[...]
Exposition « Impressions de déjà-vu, dédale funéraire »
Sur Calaméo : read/0003615042b3f3f484393
Du 2 au 28 juillet 2010, dans l'ancienne école de Gigny-sur-Suran
L'Abbé Bernon liait en son temps les moines de Gigny-sur-Suran et de Baume-les-Messieurs pour fonder l’abbaye de Cluny. Coïncidence ou similitude ? La démarche d’Agnan Kroichvili le conduit à exposer cette année ses œuvres à Gigny-sur-Suran après son exposition de 2009 « une présence absente » de Baume-les-Messieurs prolongée en 2010. Un parallèle pouvait s’établir entre l’avant, le pendant et l’après.
L’attirance de l’artiste pour la figuration des dalles funéraires nourrit sa réflexion et son travail à partir de ce déjà vu.
Une approche contemporaine mêlant peintures et écritures.
Prédestination :
Relevé au sol d’une plaque de fonte de la rue en 2008 avec de la peinture acrylique, un acte décisif pour la suite.
Préconception :
Sur une plaque de carton plume, En creux incisées, des traces de découpe au cutter de 2007 révèlent à la fois des formes proches des loges céphaliques des sarcophages et une œuvre plus ancienne de l’artiste qui décide alors de recréer 13 dalles pour évoquer les 13 moines partis pour Cluny.
Conception :
Transfert du motif sur carton plume. Ainsi la boucle est bouclée, le plein et le délié de la plume et ce support si léger par rapport aux lourdes pierres comblent l’artiste.
« Ainsi, après avoir déplacé l'atelier dans les églises, la reconstitution de ces dalles appelées aussi plates tombes me permet de revivre le geste des « maîtres tombiers », devons-nous dire, et de rejoindre encore plus leur temps pour en extraire la subtilité du geste. Cela donne une transposition contemporaine aux vivants. Ne doit-on pas lire aussi en filigrane l’invention de l’imprimerie de par la gravure ? Pour élargir la réflexion on m’a récemment parlé des brass-rubbing en Angleterre. Ce procédé peu connu en France m’interpelle par ses similitudes avec ma démarche. Il s’agit par frottage avec des craies de révéler les dalles funéraires qui sont majoritairement recouvertes de laiton, particularité rare en France. Un fil d’Ariane peut-être alors, des peintres du Fayoun et l’art du portrait, aux icones russes de la tradition byzantine et les oklad qui les recouvrent, aux plates tombes, il me semble qu’il n’y a qu’un pas jusqu’à ce qui me parait être l'achèvement de cet art funéraire : les danses macabres.
Renouant avec cette tradition, certes de manière un peu inconsciente, mais la mort nous dépassant, et sachant que nous finirons par la rejoindre, n'est ce pas la manière pour notre siècle de répondre à son interrogation ? Enfin rappelons ici vers l’an 1000 l’invention de l’abbé Odilon de Cluny qui instaura la fête des morts le 2 novembre signe de cette préoccupation, célébrant la mémoire, qui s’étendra à toute la chrétienté. »
________________________________________________________________________________________________________________________________
« Grain de pierre » - Agnan KROICHVILI
Regards croisés à Baume-les-messieurs (39)
Exposition du lundi 20 juin au dimanche 18 septembre 2011
Logis abbatial tous les jours de 11 heures à 18 heures
Je suis engagé depuis trois ans maintenant dans un travail ayant pour point de départ l’anniversaire de la fondation de Cluny.
Il y avait ici à Baume les messieurs dans l’église abbatiale des dalles dressées, délaissées dans la pénombre, attirant mon attention. J’avais la volonté de résoudre la difficulté de leur lisibilité pour les mettre en lumière. Contournée dans un premier temps par une création en 2009 avec « une présence absente » qui correspondait plus à une réalité historique : 13 toiles rappelant les 12 moines et l’abbé Bernon. Puis dans un second souffle rimant avec une nouvelle approche je décidais d’en effectuer les empreintes, l’atelier se déplaçant dans l’église. En de nouveaux lieux (Gigny sur Suran, Lancharre, Le Miroir) j’éprouvais ce contact, m’imprégnant de leur silence, de leur histoire, me nourrissant de leur savoir, perfectionnant la technique toujours au plus près du dessin qui les anime, pour offrir à la fois une réinterprétation et de multiples variations c’était en 2010 « impression de déjà vu ».
Ce cheminement me conduit à ce troisième temps en 2011 parachevant cette imprégnation : « Grain de pierre »
Le titre de cette nouvelle exposition fait référence à la fois à cette germination et au grain de ces pierres révélé par les aspérités de leur gravure.
C’est dans cette démarche que j’ai fini par réaliser un relevé quasi archéologique sur un film transparent, créant ainsi une collection de plus de quinze matrices. De retour en atelier j’ai effectué le transfert sur un film « multi-glass » souple avec de la colle à chaud, en relief. C’est à partir de ces matrices que se réaniment ces figures qui nous entrainent toujours plus loin avec le désir que la lumière traverse la toile évoquant dès lors le vitrail. C’était sans compter que celles-ci offrent déjà par leur matière et la translucidité du trait, une nouvelle lecture grâce à leur ombre projetée au sol, ce quelque chose d’insaisissable jouant avec la lumière, le cadran, le temps qui passe à l’ombre de nos regards, l’au-delà…
Sur Calaméo : read/0003615042b3f3f484393
Du 2 au 28 juillet 2010, dans l'ancienne école de Gigny-sur-Suran
L'Abbé Bernon liait en son temps les moines de Gigny-sur-Suran et de Baume-les-Messieurs pour fonder l’abbaye de Cluny. Coïncidence ou similitude ? La démarche d’Agnan Kroichvili le conduit à exposer cette année ses œuvres à Gigny-sur-Suran après son exposition de 2009 « une présence absente » de Baume-les-Messieurs prolongée en 2010. Un parallèle pouvait s’établir entre l’avant, le pendant et l’après.
L’attirance de l’artiste pour la figuration des dalles funéraires nourrit sa réflexion et son travail à partir de ce déjà vu.
Une approche contemporaine mêlant peintures et écritures.
Prédestination :
Relevé au sol d’une plaque de fonte de la rue en 2008 avec de la peinture acrylique, un acte décisif pour la suite.
Préconception :
Sur une plaque de carton plume, En creux incisées, des traces de découpe au cutter de 2007 révèlent à la fois des formes proches des loges céphaliques des sarcophages et une œuvre plus ancienne de l’artiste qui décide alors de recréer 13 dalles pour évoquer les 13 moines partis pour Cluny.
Conception :
Transfert du motif sur carton plume. Ainsi la boucle est bouclée, le plein et le délié de la plume et ce support si léger par rapport aux lourdes pierres comblent l’artiste.
« Ainsi, après avoir déplacé l'atelier dans les églises, la reconstitution de ces dalles appelées aussi plates tombes me permet de revivre le geste des « maîtres tombiers », devons-nous dire, et de rejoindre encore plus leur temps pour en extraire la subtilité du geste. Cela donne une transposition contemporaine aux vivants. Ne doit-on pas lire aussi en filigrane l’invention de l’imprimerie de par la gravure ? Pour élargir la réflexion on m’a récemment parlé des brass-rubbing en Angleterre. Ce procédé peu connu en France m’interpelle par ses similitudes avec ma démarche. Il s’agit par frottage avec des craies de révéler les dalles funéraires qui sont majoritairement recouvertes de laiton, particularité rare en France. Un fil d’Ariane peut-être alors, des peintres du Fayoun et l’art du portrait, aux icones russes de la tradition byzantine et les oklad qui les recouvrent, aux plates tombes, il me semble qu’il n’y a qu’un pas jusqu’à ce qui me parait être l'achèvement de cet art funéraire : les danses macabres.
Renouant avec cette tradition, certes de manière un peu inconsciente, mais la mort nous dépassant, et sachant que nous finirons par la rejoindre, n'est ce pas la manière pour notre siècle de répondre à son interrogation ? Enfin rappelons ici vers l’an 1000 l’invention de l’abbé Odilon de Cluny qui instaura la fête des morts le 2 novembre signe de cette préoccupation, célébrant la mémoire, qui s’étendra à toute la chrétienté. »
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« Grain de pierre » - Agnan KROICHVILI
Regards croisés à Baume-les-messieurs (39)
Exposition du lundi 20 juin au dimanche 18 septembre 2011
Logis abbatial tous les jours de 11 heures à 18 heures
Je suis engagé depuis trois ans maintenant dans un travail ayant pour point de départ l’anniversaire de la fondation de Cluny.
Il y avait ici à Baume les messieurs dans l’église abbatiale des dalles dressées, délaissées dans la pénombre, attirant mon attention. J’avais la volonté de résoudre la difficulté de leur lisibilité pour les mettre en lumière. Contournée dans un premier temps par une création en 2009 avec « une présence absente » qui correspondait plus à une réalité historique : 13 toiles rappelant les 12 moines et l’abbé Bernon. Puis dans un second souffle rimant avec une nouvelle approche je décidais d’en effectuer les empreintes, l’atelier se déplaçant dans l’église. En de nouveaux lieux (Gigny sur Suran, Lancharre, Le Miroir) j’éprouvais ce contact, m’imprégnant de leur silence, de leur histoire, me nourrissant de leur savoir, perfectionnant la technique toujours au plus près du dessin qui les anime, pour offrir à la fois une réinterprétation et de multiples variations c’était en 2010 « impression de déjà vu ».
Ce cheminement me conduit à ce troisième temps en 2011 parachevant cette imprégnation : « Grain de pierre »
Le titre de cette nouvelle exposition fait référence à la fois à cette germination et au grain de ces pierres révélé par les aspérités de leur gravure.
C’est dans cette démarche que j’ai fini par réaliser un relevé quasi archéologique sur un film transparent, créant ainsi une collection de plus de quinze matrices. De retour en atelier j’ai effectué le transfert sur un film « multi-glass » souple avec de la colle à chaud, en relief. C’est à partir de ces matrices que se réaniment ces figures qui nous entrainent toujours plus loin avec le désir que la lumière traverse la toile évoquant dès lors le vitrail. C’était sans compter que celles-ci offrent déjà par leur matière et la translucidité du trait, une nouvelle lecture grâce à leur ombre projetée au sol, ce quelque chose d’insaisissable jouant avec la lumière, le cadran, le temps qui passe à l’ombre de nos regards, l’au-delà…
2012-2013-De mémoire de pierre à Bathernay & 950 ème anniversaire de Moissac • 12 oeuvres
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L'art et la matière C’est ainsi qu’à Bathernay en 2012 a été évoquée la mémoire d’Ymbert de Batarnay,[...]
L'art et la matière C’est ainsi qu’à Bathernay en 2012 a été évoquée la mémoire d’Ymbert de Batarnay, de sa femme et de son fils d’après le tombeau de Montrésor, reliant à la fois ces deux sites et l’histoire qui s’y rattache. C’est tout naturellement qu’il se retrouve aujourd’hui à Moissac et que de pierre en pierre, il poursuit son chemin. En attendant la prochaine exposition au Musée archéologique de Dijon de mai à septembre 2014.
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