Henri Blouet
L'univers pictural d'Henri Blouet, peintre autodidacte né en 1936, s'est affirmé au cours d'une vie artistique nourrie de rencontres, d'échanges et de recherches permanentes pour arpenter les chemins déjà ouverts par les grands modernes et trouver sa propre voie.
Ce cheminement a été ponctué de périodes allant de l'apprentissage adolescent avec la copie d'œuvres de grands maîtres suivie de l'affirmation d'une vision déjà personnelle : peinture automatique, peinture narrative, anecdotique, peinture autobiographique, peinture onirique, peinture prémonitoire pour atteindre le stade actuel hors de toute figuration.
Henri Blouet a su capter la beauté du monde dans les œuvres figuratives qui ponctuent son parcours. L'aboutissement actuel de sa démarche s'ouvre sur un autre monde qui dévoile des "perceptions visuelles irréelles" dans lesquelles toute similitude avec des figures, des formes ou des êtres existants serait une coïncidence ... ou une vue de l'esprit !
Ses œuvres des 10 dernières années participent d'une démarche originale qui pourrait s'intituler " chromatisme lyrique", démarche dans laquelle élaboration et exécution afirment une "patte" personnelle hors des modes et des écoles.
Il se reconnait dans la conviction de Paul Klee énoncée dans sa "Théorie de l'Art Moderne":
"L'artiste n'accorde pas aux apparences de la nature la même importance contraignante que ses nombreux détracteurs réalistes. Il ne s'y sent pas tellement assujetti, les formes arrêtées ne représentant pas à ses yeux l'essence du processus créateur dans la nature"
Il se veut le peintre de l'énergie élémentaire, de l'affrontement des contraires, du triomphe des alliances, de la confusion des genres, de la dynamique des lignes et des couleurs, de l'imposition du hasard, de l'exigence de la nécessité, de l'absolu du non dit et de la prééminence d'une vie révélée.
La recherche du tableau idéal, "celui qui ait l'air de s'être peint lui-même", comme le définissait Emil Nolde, est une aventure unique, chaque fois renouvelée. Elle jaillit du néant après une gestation qui lui apparait quasi immédiate mais qui a commencée le jour, il y a bien longtemps, où son pinceau a caressé le blanc insondable de sa première toile.
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Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
Huiles sur toile • 123 oeuvres
Voir toutChaque œuvres peut faire l'objet de tirés à part (impression sur toile dans différentes dimensions) - Consulter l'artiste
KAREÏDOSCOPE© • 135 oeuvres
Voir toutKADRILOSCOPE • 30 oeuvres
Voir toutExpositions diverses • 1 oeuvre
Voir toutMars 2008 : Expo Espace Culturel Basse Goulaine
Février 2009 : Expo Salon de peinture Le Loroux Bottereau
Avril 2009 : Expo Maison Bleue à Haute Goulaine
Décembre 2009 : Expo Espace Culturel Basse Goulaine
Mars 2010 : expo Salon de Peinture Le Loroux Bottereau
Juillet 2010 : Expo "Les toiles des Baleines" à Saint Clément des Baleines
Juillet 2011 : Expo Patrimoine Océan Ile de Ré
Octobre 2011 : XIXè Salon d'Art de Saint Aignan de Grandlieu
Juin 2012 : Expo Maison du Tourisme à Vertou
Mars 2013 : Expo Atrium à Vallet
Juin 2013 : Expo "Délices de Thaïs" Haute Goulaine
Octobre 2015 : Exposition personnelle Ancienne Gare d'Anjou à Saint Sébastien Sur Loire
Mars 2016 : Exposition FESTIV'ARTS à LA HAYE FOUASSIERE
Avril 2016 : Peintre invité à l'Hôtel de Ville du Loroux-Bottereau
Septembre 2016 : Peintre invité - Journées du Patrimoine Château de Goulaine
Novembre 2016 : "Coup de coeur" Art abstrait Expo-Vente annuelle Atelier du Marais
Novembre 2017 : "Coup de coeur" Expo annuelle Haute Goulaine Atelier du Marais (Portrait Nicolas P.)
Juillet 2018 : Peintre invité St.Clément des Baleines Ile de Ré
Reconnaissance
Les travaux de l'artiste ont été remarqués par la rédaction
Biographie
L'univers pictural d'Henri Blouet, peintre autodidacte né en 1936, s'est affirmé au cours d'une vie artistique nourrie de rencontres, d'échanges et de recherches permanentes pour arpenter les chemins déjà ouverts par les grands modernes et trouver sa propre voie.
Ce cheminement a été ponctué de périodes allant de l'apprentissage adolescent avec la copie d'œuvres de grands maîtres suivie de l'affirmation d'une vision déjà personnelle : peinture automatique, peinture narrative, anecdotique, peinture autobiographique, peinture onirique, peinture prémonitoire pour atteindre le stade actuel hors de toute figuration.
Henri Blouet a su capter la beauté du monde dans les œuvres figuratives qui ponctuent son parcours. L'aboutissement actuel de sa démarche s'ouvre sur un autre monde qui dévoile des "perceptions visuelles irréelles" dans lesquelles toute similitude avec des figures, des formes ou des êtres existants serait une coïncidence ... ou une vue de l'esprit !
Ses œuvres des 10 dernières années participent d'une démarche originale qui pourrait s'intituler " chromatisme lyrique", démarche dans laquelle élaboration et exécution afirment une "patte" personnelle hors des modes et des écoles.
Il se reconnait dans la conviction de Paul Klee énoncée dans sa "Théorie de l'Art Moderne":
"L'artiste n'accorde pas aux apparences de la nature la même importance contraignante que ses nombreux détracteurs réalistes. Il ne s'y sent pas tellement assujetti, les formes arrêtées ne représentant pas à ses yeux l'essence du processus créateur dans la nature"
Il se veut le peintre de l'énergie élémentaire, de l'affrontement des contraires, du triomphe des alliances, de la confusion des genres, de la dynamique des lignes et des couleurs, de l'imposition du hasard, de l'exigence de la nécessité, de l'absolu du non dit et de la prééminence d'une vie révélée.
La recherche du tableau idéal, "celui qui ait l'air de s'être peint lui-même", comme le définissait Emil Nolde, est une aventure unique, chaque fois renouvelée. Elle jaillit du néant après une gestation qui lui apparait quasi immédiate mais qui a commencée le jour, il y a bien longtemps, où son pinceau a caressé le blanc insondable de sa première toile.
-
Nationalité:
FRANCE
- Date de naissance : 1936
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français

Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Activité sur Artmajeur
Dernières Nouvelles
Toutes les dernières nouvelles de l'artiste contemporain Henri Blouet
OPUS 323
Retour des Antilles
Un récent séjour aux Antilles a stimulé ma fibre créatrice avec pour objectif d'enrichir mon offre en cette fin d'hiver. C'est ainsi que ma participation au Salon International Art3f de Nantes les 15, 16 et 17 mars 2019 sera consistante avec une dizaine de nouveaux grands formats à l'huile et une offre pour leur acquisition sous la forme d'impressions sur toileen différents formats; Plus de 25 000 visiteurs ont été comptés lors de l'édition 2018. Vous pouvez d'ores et déjà voir mes récents tableaux dans la Galerie Oeuvres peintes. Merci de vots commentaires !
Henri Blouet
Article
Après une période d'assiduité soutenue devant mon chevalet je viens de consacrer un petit moment à mon site pour y insérer 9 photos de nouvelles toiles en formats 80x80 ou 100x100. (de l'OPUS 289 à l'OPUS 299). Le N°300 n'est pas sur le site car il s'agit d'un paysage et pour l'instant je n'ai pas introduit de galerie "Figuratif". Cela viendra ... si j'en ai le temps !
En connaisseurs objectifs, faites moi part de vos commentaires ! Merci d'avance.
Le17 mai 2018 - Henri Blouet
Article
L'OPUS 290, dernier né de mes créations abstraites m'invite à sprinter vers le 300ème ! Pas de temps à perdre lorsqu'on a franchi le cap des 80 ans !
Bonjour à toutes et tous et encouragements chaleureux !
Henri Blouet
henriblouet@orange.fr
Article
Bonjour
Mon "OPUS 287" vient de rejoindre ma galerie "Oeuvres peintes". Il a doublé les OPUS 285 ET OPUS 286 en cours de finition et qui apparaîtront prochainement dans cette galerie.
Je l'expose à vos appréciations, surtout si elles ne sont pas louangeuses, car c'est par la critique objective que l'on avance sur le bon chemin ! Exprimez-vous de préférence sur mon livre d'or.
Merci d'avance
Henri Blouet
Interview d'Henri Blouet par Élie Durel
"Un artiste peintre qui ne triche pas"
Elie DUREL : Henri Blouet, vous peignez depuis votre prime adolescence, plus de soixante ans de pratique, quel bilan ?
Henri BLOUET : Je préfère parler de regard, sur la peinture en général et peut-être sur la mienne si mes facultés d'objectivité le permettent !
E.D. Justement, le monde contemporain offre le spectacle d'une totale libéralisation de l'expression artistique parfois "off limits", "vénalisée" dans la vulgarité, la provocation et le n'importe quoi.
H.B. Cet aspect de l'Art n'est pas nouveau, il a toujours existé et a pu à certaines époques fertiliser la création, reçue alors comme dérangeante par les tenants du clacissisme . L'irruption de l'Impressionnisme en est l'exemple le plus connu. Aujourd'hui, l'économie prime sur la culture avec la mondialisation et son démultiplicateur Internet qui accélèrent et amplifient la concentration des richesses. l'Art peut se vendre comme un produit. Il y a le marché avec ses spéculateurs, ses tricheurs, ses imposteurs. Le problème est insoluble car si un produit peut être sanctionné par la loi s'il est impropre à la consommation, un objet d'art échappe à cette régulation !
E.D. Vous avez donc été confronté à cet état de chose. Vous a-t-il influencé ?
H.B. Je n'en sais rien. Si je me retourne sur mes débuts, certainement pas. Huit tubes de couleurs à l'huile dans une belle boite en bois au pied du sapin de Noël en 1948, à la sortie de la guerre, c'était le Nirvana pour le gamin que j'étais. Et un formidable "booster" (comme on dit à présent) à l'audace qu'il m'a fallu pour attaquer la première surface qui s'est présentée (une bonbonnière en bois brut fabriquée par moi pour ma mère - je l'ai toujours conservée -). S'en sont suivis de longues périodes de copies de cartes postales ou autres chromos, sans le moindre conseil ou accompagnement, les Profs de dessin des lycées n'enseignaient pas la technique de la peinture à l'huile !
E.D. Justement, vous vous revendiquez comme autodidacte, cela implique tout de même, une recherche, une forme d'apprentissage.
H.B. Oui, d'ailleurs comme pour tous les peintres, amateurs ou professionnels, interviennent différents enseignements : par un ou plusieurs maîtres, ou par recherches personnelles dont ils tirent profit. C'est dans cette dernière voie que je me suis engagé. Lectures, visites de musées, échanges avec des artistes chevronnés ont peut être suscité ma créativité et conduit à aborder différentes formes d'expression picturales ( peinture onirique, peinture automatique, peinture symbolique, conceptuelle etc.), toutes expériences plus ou moins durables mais toujours fécondes pour m'inciter à aller plus loin. Et en m'éloignant toujours de la copie, de la reproduction, pour toujours me sentir responsable en totalité de ma création . Libre en définitive.
E.D. Nous y sommes ! Que pouvez-vous livrer de votre approche actuelle ?
H.B. Comme vous avez pu le constater lors de mes différentes expositions mon travail porte depuis une quinzaine d'années quasi essentiellement sur le non figuratif. D'autre dirait "sur l'abstraction". Difficile de ranger un style dans une case : "abstraction lyrique", "abstraction chromatique", "action painting", etc. Wikipedia vous en dirait plus à ce sujet !
Il faut dire que ma carrière professionnelle s'est déroulée aux antipodes du milieu artistique dans le secteur marketing et direction d'entreprise qui a requis l'essentiel de mon énergie ... et de ma créativité. Il m'a toujours fallu trouver "autre chose" pour rencontrer la faveur d'une clientèle. J'ai toujours fait le parallèle ente ce mécanisme intellectuel et celui qui a toujours entretenu la petite flamme artistique également à la recherche de cet "autre chose". La production parfois d'un seul tableau par an durant ces années a suffi à entretenir ma passion contrainte .
Et puis un événement décisif est intervenu, imprévisible et soudain : un artiste reconnu et que j'appréciais et, qui dispensait son talent de brillant pédagogue un soir par semaine dans la maison de quartier où je m'imprégnais de son savoir, s'est, entre deux envolées oratoires, immobilisé devant un grand format que j'avais beaucoup travaillé : maisons de pêcheurs bien alignées dans une ruelle consciencieusement campée, ciel bleu céruléen artistiquement assumé et brusquement, une lueur malicieuse dans son regard et son indexe qui cueille une copieuse dose de jaune citron sur ma palette pour venir dans un geste gracieux tracer une virgule sacrilège au milieu de mon immarcescible firmament !
E.D. J'imagine votre réaction !
H.B. Stupeur et protestation mais aussi interrogation car les yeux émettaient un autre message. A ma question "Pourquoi avez-vous fait cela ?" la réponse a jailli : "Parce que je sais que vous allez vous en sortir!". Cette phrase a été déterminante dans toute ma trajectoire artistique. S'en est suivie une semaine de réflexion avant la prochaine conférence. De multiples essais de correction, sans résultats. Et puis l'amer abandon et l'ardente attente d'une explication. La semaine suivante, sans préambule, il a pris mon tableau, l'a positionné à l'envers et durant un bon quart d'heure, avec l'un de mes pinceaux et du white spirit en guise de médium, je l'ai vu, avec les autres spectateurs, charcuter mon tableau que je ne reconnaissais plus et après s'être reculé, introduire quelques autres infamies, il a remis le tableau à l'endroit et triomphalement a proclamé à l'intention d'une assemblée interdite mais captivée : "Voilà je viens de vous montrer comment l'on passe du figuratif à l'abstrait". Et bien, en fait de massacre c'était plutôt une réussite ! Tout le monde était "bluffé" et mon tableau que je croyais naufragé était ressuscité sous une autre forme . Les maisons, la ruelle, le ciel, tout cela n'était plus mais il y avait autre chose, autre chose de nouveau d'inconnu, qui ne ressemblait à rien d'identifiable mais avec une esthétique et une harmonie qui nous enchantaient !
Il n'a rien ajouté, j'étais perdu dans mes réflexions. Je l'ai remercié (combien j'avais raison !) et rentré chez moi n'ai pu retenir l'envie de retrouver, du moins en partie, la scène que j'avais initiée. Ce tableau je l'ai toujours et je suis toujours partagé entre le regret de ne pas l'avoir laissé en l'état de pure abstraction et la contemplation de son état d' hybride pour la postérité.
Il fallut encore une longue période pour que le message de ce professeur inspiré m'engage définitivement vers ma voie actuelle !
E.D. C'est une démonstration imagée d'une évolution que d'autres peintres ont pu vivre différemment pour aboutir au même résultat, c'est à dire entrer dans l'abstraction. Qu'en pensez-vous ?
H.B. Je pense en effet que l'univers de la non figuration est infini et que les portes d'entrée le sont aussi. Si je fais un rapprochement entre la musique et l'Art plastique je crois que l'ambition d'un compositeur qui crée une œuvre symphonique est d'amener le mélomane dans un état de plaisir, voire de béatitude à l'écoute de sa création. Pas besoin pour cela de retranscrire les bruits de la nature, des sons identifiables, des enchainements reconnaissables. Il en est de même pour le peintre. S'il veut que le spectateur connaisse, à la vue de son tableau, des satisfactions et un état de jubilation du même ordre (mais différents, les sens intéressé n'étant pas les mêmes) il n'a pas non plus besoin de singer la nature ou d'essayer de la reproduire. La photo a fait son œuvre à cet égard. En matière de poésie un auteur peut tout aussi bien faire connaître un état de grâce à son lecteur sans sacrifier au récit ou à la fiction. L'assemblage de mots, de rythmes et d'accords peuvent suffire au résultat. Arthur Rimbaud n'attribuait-il pas une couleur à chaque voyelle ? Ses poèmes sont polychromes, inconsciemment polychromes pour le lecteur qui le reçoit comme une musique, comme un tableau. D'ailleurs a-t-on envie de réduire un poème, une symphonie un tableau, à un récit ? A un résumé ?
E.D. Comment nait un tableau dans votre esprit ?
H.B. Et bien, d'abord, je n'ai pas envie de raconter ou de "montrer". D'ailleurs vous aurez remarqué que mes tableaux ne portent pas de titres, (seulement un n° d'ordre d'Opus, comme une œuvre musicale)d'abord pour ne pas suggérer, voire imposer une orientation ou une idée au spectateur, et surtout ne pas l'imposer à moi-même et m'entraîner à faire apparaître quelque chose de reconnaissable. Dans mon processus de création je reconnais trois phases. La première est totalement inconsciente, issue de rêves, nocturnes ou fruits d'une profonde méditation. L'imprégnation se fait à mon insu et bien sûr non intentionnelle, non dirigée. Elle imprime le "disque dur" et peut ne resurgir que bien longtemps après. Processus classique , de toute création, plastique, littéraire ou musicale.
La deuxième phase nait d'une violente envie de créer. Je ne sais pas encore quoi, mais le besoin est impérieux dans mon esprit et dans mes sens. Alors je m'attelle à la matérialisation de" ce que je ne sais pas ce que je vais créer". C'est la phase de pure création . Alchimiste et philosophe je vais faire avec ce que j'ai, à l'instinct, toute sensibilité en éveil. Carton à dessin comme support, couleurs, mediums, pigments en poudre, couteaux à peindre, brosses, et j'en passe ! C'est le grand bal des mélanges, des échanges, du rythme, du mouvement, des oppositions, des accords, en deux mots : du mariage du hasard avec lequel je négocie en douceur et de la nécessité qui me résiste souvent ! Le tout ? Une maquette qui a intérêt à bien se tenir car je peux la précipiter aux abîmes dans l'instant ! Le résultat m' est imposé : mon poème, ma symphonie, mon futur tableau me plait-il ? Y retrouvé-je les sensations de mes rêves enfouis, de mes méditations ? Ma symphonie ne relève-t-elle pas de la chansonnette, mon tableau de la décoration ?. Mon exigence se mue en intransigeance pour l'émergence de la maquette élue.
Alors j'ai tout mon temps pour aborder la troisième phase : l'exécution du tableau à l'huile sur toile dans la dimension souhaitée, généralement en grands formats. Phase la plus ingrate dans laquelle je laisse cependant une large place à une "re-création" en teintes et en lignes. Vous avouerai-je que je prends beaucoup de plaisir à ce travail ingrat, le temps, long, de savourer l'accomplissement, la croissance de ce qui n'aurait pas existé sans une volonté qui me vient d'en haut !
*Né à Saumur, Élie Durel est aussi l’auteur de nombreux ouvrages à caractère historique et patrimoniaux, des beaux livres et des almanachs de la France et de régions. Il vit dans la région nantaise où il est correspondant de presse. Diplômé de l’École supérieure d’administration de l’armement et de l’École nationale supérieure des arts et métiers, il est distingué de l’ordre national dumérite.
paru dans l'HEBDO DE SEVRE ET MAINE du 20 août 2015
Note biographique
L'univers pictural d'Henri Blouet, peintre autodidacte né en 1936, s'est affirmé au cours d'une vie artistique nourrie de rencontres, d'échanges et de recherches permanentes pour arpenter les chemins déjà ouverts par les grands modernes et trouver sa propre voie.
Ce cheminement a été ponctué de périodes allant de l'apprentissage adolescent avec la copie d'œuvres de grands maîtres suivie de l'affirmation d'une vision déjà personnelle : peinture automatique, peinture narrative, anecdotique, peinture autobiographique, peinture onirique, peinture prémonitoire pour atteindre le stade actuel hors de toute figuration.
Henri Blouet a su capter la beauté du monde dans les œuvres figuratives qui ponctuent son parcours. L'aboutissement actuel de sa démarche s'ouvre sur un autre monde qui dévoile des "perceptions visuelles irréelles" dans lesquelles toute similitude avec des figures, des formes ou des êtres existants serait une coïncidence ... ou une vue de l'esprit !
Ses œuvres des 10 dernières années participent d'une démarche originale qui pourrait s'intituler " chromatisme lyrique", démarche dans laquelle élaboration et exécution afirment une "patte" personnelle hors des modes et des écoles.
Il se reconnait dans la conviction de Paul Klee énoncée dans sa "Théorie de l'Art Moderne":
"L'artiste n'accorde pas aux apparences de la nature la même importance contraignante que ses nombreux détracteurs réalistes. Il ne s'y sent pas tellement assujetti, les formes arrêtées ne représentant pas à ses yeux l'essence du processus créateur dans la nature"
Il se veut le peintre de l'énergie élémentaire, de l'affrontement des contraires, du triomphe des alliances, de la confusion des genres, de la dynamique des lignes et des couleurs, de l'imposition du hasard, de l'exigence de la nécessité, de l'absolu du non dit et de la prééminence d'une vie révélée.
La recherche du "tableau idéal" est une aventure unique, chaque fois renouvelée. Elle jaillit du néant après une gestation qui lui apparait quasi immédiate mais qui a commencée le jour, il y a bien longtemps, où son pinceau a caressé le blanc insondable de sa première toile.

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