DENTELLES MONTMIRAIL (1987) Peinture par Michel Moskovtchenko

Michel Moskovtchenko est un peintre, sculpteur, dessinateur et graveur né à Tarare (France) le 6 janvier 1935. D'origine russe par son père, et français par sa mère, pianiste et peintre diplômé de Springfield College (Massachusetts), Michel Moskovtchenko , s'il est né à Tarare, a connu jusqu'en 1947 à Violay (Loire) « une enfance heureuse, entourée de livres d'art et de musique », dans une campagne déjà montagneuse. Dès l'école primaire, la méthode Freinet lui permet de graver ses premières linogravures illustrant le journal de l'école. Après des études au Collège Moderne et Technique de Tarare, il travaille comme dessinateur dans un atelier de dessin sur soie. Parallèlement, il suit l'apprentissage et les cours du soir de Louis Charrat et Pierre Pelloux à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.

Entre 1954 et 1956, Michel Moskovtchenko voyage aux Pays-Bas, en Allemagne et en Scandinavie où il se consacre à l'étude des maîtres de la gravure dans les musées. En 1960, il s'installe dans le Luberon (France), où il travaille d'abord principalement dans le dessin, mais s'intéresse plus tard à la gravure, en particulier l'eau-forte, qu'il commence à travailler en 1961 avec le peintre et graveur allemand Hans Hermann Steffens, qui habitait le village voisin de Gordes. Sa première exposition personnelle a lieu à Lyon en 1961.

Michel Moskovtchenko a fait plusieurs autres voyages très importants : Sicile, Espagne, Portugal, Tunisie, Algérie, Maroc, Suède... Ces voyages l'ont inspiré pour créer une grande toile et une série de gravures qui ont été présentées à la Foire Internationale d'Art Contemporain de Paris en 1983. Plus tard, il crée et anime un atelier itinérant de taille-douce qu'ils installent dans divers lieux prestigieux : à la Maison de la Culture de Grenoble, au Musée des Beaux-Arts de Lyon et au Centre Georges-Pompidou à Paris en 1978 .

Pour la fascination de la ligne, des arbres, des racines, des pierres, des grands murs austères, des forêts et des falaises arides qui sous-tendent son travail, on parle de lui de « géologie artistique ». Jan de Maere situe Michel Moskovtchenko, avec Ivan Theimer, parmi les leaders en France du mouvement de la Nouvelle subjectivité lancé en 1975 par Jean Clair. Pour Philippe Brunel, « les motivations de Moskovtchenko éclairent enfin son état d'esprit. Les arbres présentent avec un tronc noueux le spectacle suffocant de leurs branches sèches et enchevêtrées, ondulantes comme des lianes, ou parfois acérées comme des épines. Le même aspect tourmenté, la même complexité, la même violence se retrouve dans ses paysages tracés rudement, presque furieusement, de collines de pierre et de végétation rare. Il n'y a rien de tranquille, rien de reposant, rien de romantique non plus dans ces paysages rudes et inhospitaliers. Le spectateur n'est pourtant pas loin du sublime. , quand on le conçoit comme le sentiment de petitesse et de finitude que l'homme éprouve devant le spectacle de la nature hors norme".

• Nationalité: FRANCE
• Date de naissance : 1935
• Domaines artistiques:
• Groupes: Artistes Contemporains Français