Principaux points à retenir
- Bharti Kher est une artiste contemporaine connue pour son approche innovante de l'art, explorant le corps , la nature et l'émotion à travers divers médiums.
- Ses œuvres combinent souvent des éléments disparates, créant un langage visuel unique qui explore la condition humaine.
- L’utilisation des bindis par Kher dans ses œuvres est devenue un élément de signature, symbolisant les complexités de l’expérience humaine.
- Ses sculptures et collages représentent des formes hybrides, intégrant différentes constructions sociales telles que la race et le genre.
- La pratique artistique de Kher se caractérise par sa capacité à transformer des objets ordinaires en œuvres d’art extraordinaires.
- Son travail continue d’inspirer et de défier le public, consolidant sa position de figure de proue du monde de l’art contemporain .
Bharti Kher est une artiste contemporaine dont le travail s'étend sur près de trois décennies, explorant les thèmes de l'identité, du corps humain et des normes sociétales à travers la peinture, la sculpture et l'installation. Née à Londres en 1969, elle s'est installée en Inde en 1993, où elle continue de créer. Son art met souvent en scène le bindi, un symbole culturel, et aborde les questions de genre et de transformation, comme en témoignent des œuvres comme The Skin Speaks a Language Not Its Own et Six Women . L'utilisation par Kher de matériaux du quotidien et de formes hybrides crée de nouveaux mythes et critique les constructions culturelles et de genre, faisant d'elle une figure importante de l'art contemporain mondial.
Bharti Kher est une artiste contemporaine reconnue dont la carrière s’étend sur près de trente ans. Son parcours artistique englobe divers médiums, dont la peinture, la sculpture et l’installation. Au cœur de son travail se trouve une exploration profonde du corps humain, de ses histoires et de l’essence des objets. S’inspirant d’un large éventail d’influences et de pratiques artistiques, Kher intègre fréquemment le concept du ready-made dans son travail, l’imprégnant de couches de sens et de transformation. Son art évolue au fil du temps, utilisant des références comme contrastes et contradictions comme outils d’expression visuelle.
Jeunesse et éducation
Née à Londres en 1969, Kher a commencé ses études artistiques au Middlesex Polytechnic de Londres, où elle a étudié entre 1987 et 1988. Elle a ensuite poursuivi ses études au Newcastle Polytechnic, en suivant un cours de base en art et design de 1988 à 1991, suivi d'une licence en beaux-arts avec spécialisation en peinture. En 1993, Kher s'est installée en Inde, où elle continue de vivre et de créer ses œuvres aujourd'hui.
Thèmes clés et œuvres remarquables de Bharti Kher
La pratique artistique de Bharti Kher s'articule autour de quelques thèmes centraux, en se concentrant sur le moi tel qu'il est façonné par diverses relations interconnectées avec les corps humains et animaux, les lieux et les objets du quotidien. Son travail s'intéresse aux mythes qui sont souvent intangibles et inaccessibles, en explorant la manière dont les lieux et les matériaux véhiculent de fortes associations. De plus, Kher aborde les malentendus culturels et les normes sociétales à travers son art.
Le Bindi et son symbolisme
L'un des éléments les plus emblématiques des œuvres de Kher est l'utilisation du bindi , un symbole dérivé du sanskrit signifiant « point » ou « point », qui a des racines profondes dans les traditions rituelles et philosophiques. À l'origine, le bindi était un signe spirituel représentant le troisième œil. Il est devenu un objet décoratif produit en série. Kher réinterprète ce symbole dans un contexte riche et multicouche, l'utilisant dans la peinture et la sculpture pour transmettre des thèmes tels que la répétition, le sacré, le rituel, la féminité et l'appropriation. Le bindi devient à la fois un langage et un code, reliant les traditions de l'art occidental et indien.
Son œuvre de 2006, The Skin Speaks a Language Not Its Own , représente un éléphant en fibre de verre grandeur nature orné de nombreux bindis. Cette œuvre combine les deux symboles puissants de l'Inde — le bindi et l'éléphant — souvent considérés comme représentant l'identité culturelle et spirituelle de l'Inde.
Transformation et « intermédiaires »
Kher explore souvent l’idée de transformation dans son art, où elle prend des matériaux ordinaires et les reconfigure en quelque chose d’entièrement nouveau. Dans sa série Intermediaries , elle collectionne des figurines d’argile aux couleurs vives traditionnellement exposées lors des festivals dans le sud de l’Inde, les brise et les reconstruit en d’étranges créatures hybrides fantastiques. Cet acte de déconstruction et de reconstruction crée de nouveaux mythes et histoires, permettant à Kher de réimaginer et de construire ses propres légendes.
La quête de l'équilibre
Inspirée par la géométrie sacrée et les mathématiques anciennes, la pratique de Kher recherche souvent l'équilibre. Dans ses œuvres, elle assemble des éléments disparates — souvent des objets trouvés — en structures délicates et précaires qui représentent l'équilibre fragile de forces opposées. Ces pièces explorent la tension entre unité et fragilité, évoquant un sentiment d'harmonie surréaliste.
Le corps et le genre
Tout au long de sa carrière, Kher s’est toujours intéressée au corps humain, en particulier à celui des femmes. Ses œuvres remettent souvent en question les constructions conventionnelles du genre, mélangeant les contradictions et explorant la manière dont le corps sert à la fois de lieu littéral et métaphorique pour construire des récits de genre. Kher a notamment utilisé des techniques de moulage pour capturer la forme humaine dans ses états émotionnels et physiques. Sa série Six Women (2013-2015), qui présente des sculptures féminines grandeur nature, a été créée en moulant de vraies femmes, dont des travailleuses du sexe de New Delhi, soulignant la vulnérabilité non seulement de leur état physique mais aussi de la nature transactionnelle de leur relation avec l’artiste.
L'art de Kher continue d'évoluer, abordant souvent des sujets complexes comme l'identité, le genre et le symbolisme culturel, tout en s'inspirant à la fois de langages visuels traditionnels et contemporains. Son travail reste une contribution significative au paysage artistique mondial, chaque pièce agissant comme un commentaire profond sur la société et la culture.
Expositions
Expositions personnelles
Une absence de cause attribuable
Expositions récentes :
Le corps est un lieu – Arnolfini, Bristol (2022-23)
Une joie consommée – Musée d’art moderne irlandais (2020)
La liberté inattendue du chaos – Galerie Perrotin, New York (2020)
Une merveilleuse anarchie – Hauser & Wirth, Somerset (2019)
Djinns, choses, lieux – Galerie Perrotin, Tokyo (2018)
Chimères – Centre Pasqu'Art, Bienne (2018)
Matière noire – Musée Frieder Burda, Berlin (2017)
Cette maison qui respire – Musée Freud, Londres (2016)
Les lois de l’effort inversé – Galerie Perrotin, Paris (2016)
Matter – Galerie d’art de Vancouver, Vancouver (2016)
Dans sa propre langue – Lawrence Wilson Art Gallery, Perth (2016)
Trois décimales. D'une minute d'une seconde. D'un degré – Hauser & Wirth, Zürich (2014)
Délits – Rockbund Art Museum, Shanghai (2014)
Les chiens affamés mangent du pudding sale (2004)
Expositions collectives
En compagnie des artistes – Musée Isabella Stewart Gardner (2019)
Désir : une révision du XXe siècle à l’ère numérique – Irish Museum of Modern Art (2019)
Surface Work – Victoria Miro, Londres (2018)
Face à l’Inde – Kunstmuseum Wolfsburg, Wolfsburg (2018)
Comme la vie : la sculpture, la couleur et le corps (1300-aujourd'hui) – The Metropolitan Museum, New York (2018)
Collections
Les œuvres de Kher sont conservées dans des collections de premier plan telles que la Tate Modern de Londres, la Vancouver Art Gallery et le Walker Art Center.