CD-ROM, téléphones, ordinateurs, magnétoscopes, téléviseurs... Les déchets électroniques s’accumulent et deviennent un vrai problème environnemental. Rémy Tassou en fait la base de sa démarche artistique et en profite pour être un incitateur au tri sélectif.
Depuis vingt ans, le sculpteur nantais, inventeur du «Cybertrash», s’intéresse à ces déchets pour réaliser des sculptures. Un peu comme Arman ou César avant lui, il joue sur l’accumulation, mais contrairement à eux, Il leur donne une seconde vie en les réutilisant dans des totems et des sculptures murales mais les appareils photo, les calculatrices, les téléphones portables restent intacts sous notre regard, car l’artiste travaille à montrer qu’il y a dans cette complexité technologique une beauté qui trouve naturellement sa place dans la création contemporaine.
Beauté des composants, de leurs formes curieusement imposées par leur fonction et les exigences de la miniaturisation, beauté des matériaux déclinés selon un code couleur aux variations dictées par les nécessités d’un tracking efficace, beauté du silicium au coeur de ces objets gorgés de métaux précieux… L’artiste assemble, met en valeur formes ou couleurs, dans le respect d’un matériau de base que l’on regarde alors différemment