Un chef-d'œuvre perdu depuis longtemps de l'artiste italien de la Renaissance Sandro Botticelli, évalué à environ 100 millions de dollars, a été récemment découvert dans une maison privée près de Naples, en Italie. Ce tableau, auparavant situé dans la petite église de Santa Maria la Arita, est tombé entre les mains d'une famille locale, où il est resté caché pendant plusieurs générations.
L'unité du patrimoine culturel des carabiniers italiens, sous la direction de Massimiliano Croce, enquête actuellement sur les circonstances de la propriété du tableau. Cette enquête a été motivée par la réapparition inattendue de l'œuvre d'art après avoir été considérée comme perdue pendant plus de cinq décennies.
Le tableau, datant du XVe siècle, est une œuvre importante représentant la Vierge Marie à l'Enfant. Cependant, il a subi des dommages notables au fil des années, notamment des abrasions et une décoloration due à l'oxydation du vernis. Des plans sont en place pour une restauration complète, avec la possibilité d'exposer le tableau au public.
La procédure judiciaire vise à déterminer si la famille qui a conservé le tableau pendant des années l'a acquis légalement. Si la propriété de la famille s'avère illégitime, l'État italien pourrait réclamer l'œuvre d'art. À l'inverse, si la possession de la famille est jugée licite, elle peut conserver le tableau, éventuellement à condition qu'il soit exposé dans un musée pour une protection et une visibilité accrues.
Cette politique reflète les réglementations strictes de l'Italie concernant la propriété privée d'œuvres d'art culturellement significatives, qui exigent une sécurité et une préservation appropriées, contrôlées par des inspections régulières de l'État.
Peppe Di Massa, historien de l'art, a souligné l'importance artistique et historique du tableau, notant notamment que la représentation de la Madone était calquée sur Simonetta Cattaneo Vespucci, la muse et amante de Botticelli. Il a également souligné le lien historique de l'œuvre avec le pape Sixte IV, qui en a initialement fait don à l'église dans le cadre d'une stratégie visant à obtenir le soutien financier de l'influente famille Médicis pour l'achèvement de la Chapelle Sixtine pendant une période de difficultés financières.
Jean Dubreil