Points clés
Architecte : Tadao Ando, prix Pritzker, connu pour son béton sculptural et son usage subtil de la lumière.
Forme : Monolithe de béton courbe, donnant l’impression de flotter au-dessus du Dubai Creek.
Programme : Cinq niveaux incluant espaces d’exposition modulables, bibliothèque, ateliers éducatifs, restaurant panoramique et salons VIP.
Objectif : Faire de Dubaï un pôle culturel international et offrir une expérience artistique immersive.
Un temple de béton et de lumière au cœur du Dubai Creek
Le skyline de Dubaï s’apprête à accueillir une nouvelle icône culturelle : le Dubai Museum of Art (DUMA), imaginé par le maître japonais Tadao Ando. Révélé à l’automne 2025 par le Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, ce projet architectural s’annonce comme une œuvre à part entière — un monolithe de béton courbe semblant flotter au-dessus de l’eau, où la lumière et la matière dialoguent dans une mise en scène contemplative digne du créateur du Chichu Art Museum à Naoshima.
Le langage Ando : entre minimalisme et spiritualité
Chez Ando, chaque ligne, chaque vide, chaque faisceau lumineux est porteur de sens. Le DUMA ne fait pas exception : posé au bord du Dubai Creek, le musée se compose d’une vaste coque de béton aux courbes fluides, percée d’une ouverture cylindrique qui laisse pénétrer la lumière naturelle. Le visiteur devrait avoir la sensation d’un bâtiment suspendu entre ciel et mer, comme en apesanteur — une métaphore puissante du rapport entre architecture et nature, chère à l’architecte japonais.
L’inspiration vient ici des racines maritimes de l’émirat : la forme évoque à la fois la coque d’un navire et la nacre d’une perle, rappelant la tradition de la plongée perlière qui a façonné l’identité de Dubaï. À travers ce geste poétique, Ando inscrit son œuvre dans la mémoire du lieu, tout en lui conférant une portée universelle.
Un programme ambitieux pour un nouveau pôle culturel
Le Dubai Museum of Art ne sera pas un simple monument à la gloire de l’architecture contemporaine. Conçu sur cinq niveaux, il abritera un vaste espace d’exposition principal, des galeries modulables pour des expositions temporaires, un espace éducatif dédié aux ateliers et aux conférences, ainsi qu’une bibliothèque d’art et plusieurs zones de rencontre, dont un restaurant panoramique et un salon VIP.
La programmation, encore en cours d’élaboration, ambitionne de mêler art moderne, design et création contemporaine internationale. Selon les premiers communiqués, le musée accueillera aussi bien des expositions itinérantes de grandes institutions que des résidences d’artistes et des projets immersifs faisant dialoguer technologie et émotion.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie culturelle de Dubaï, déjà marquée par le Museum of the Future et le Jameel Arts Centre : transformer la ville en une plateforme globale pour l’art et l’innovation, capable de rivaliser avec les capitales culturelles historiques du monde arabe et de l’Asie.
Entre prouesse technique et symbole urbain
Si le DUMA fascine par sa pureté formelle, il intrigue aussi par les défis techniques qu’il soulève. Comment faire « flotter » une telle masse de béton ? Les ingénieurs évoquent un système de plateformes partiellement immergées et un jeu d’ombres et de reflets destiné à accentuer l’effet de lévitation visuelle.
Pour Ando, le béton n’est pas un matériau froid, mais un support de spiritualité — une matière capable de capter la lumière et de susciter l’émotion. À Dubaï, cette vision prend une dimension inédite : dans un environnement dominé par la verticalité et la brillance, l’architecte propose un espace de silence, de lenteur et de contemplation.
FAQ
Quand ouvrira le musée ?
Le calendrier exact n’a pas encore été communiqué, mais le chantier devrait débuter prochainement après l’obtention des permis.
Quels types d’expositions seront présentés ?
Le musée accueillera des expositions d’art contemporain, des projets immersifs, des résidences d’artistes et des événements internationaux.
Comment Ando a-t-il imaginé l’effet de flottement ?
Grâce à des plateformes partiellement immergées et au positionnement du bâtiment sur l’eau, accentué par le reflet et la lumière naturelle.