Chaque projet web3 est en même temps une chaîne de Ponzi
Matt Levine, un journaliste financier chevronné de Bloomberg, a écrit mardi un article de 40 000 mots sur les crypto-monnaies. Dans cet article, Levine se moque des NFT et de la plupart des crypto-monnaies en les comparant à des systèmes de Ponzi. Levine écrit : "La mauvaise façon de dire cela est que chaque projet web3 est en même temps une chaîne de Ponzi". Il a dit que la plupart des jetons sont achetés avec l'intention de les vendre à d'autres pour plus d'argent. "Pourquoi pensez-vous que quelqu'un d'autre va acheter les tokens ? Pensez-vous que c'est parce qu'ils aiment le produit ? Ou est-ce parce que vous pensez qu'ils veulent vendre à un plus gros pigeon pour s'enrichir ? Quelle est la finalité de tout cela ? "
Les NFT posent des problèmes évidents, liés à la technologie et au droit
Lorsque Levine a écrit sur les NFT dans le contexte plus large de Web3, il a fait quelques points qui ont montré pourquoi il pensait que les NFT étaient fondamentalement sans valeur. Il a dit que le NFT est technologiquement faible, que la base juridique de la propriété du NFT en termes de propriété intellectuelle est mince, et que la plupart de l'art que les NFT représentent est juste "des zombies et des chatons". Les NFT posent des problèmes évidents, liés à la technologie et au droit. Le point principal de Levine était que "l'art ne vit pas sur la blockchain", comme il l'a dit. "Si vous achetez un NFT, vous possédez une note sur la blockchain qui dit que vous possédez un pointeur vers un serveur web. Il y a probablement l'image d'un singe sur ce serveur web, mais cela n'a rien à voir avec la blockchain. Il existe quelques NFT où l'art est stocké sur la blockchain, comme les NFT réalisés sur la plateforme d'art génératif Art Blocks. Cependant, la plupart des NFT ne sont pas de ce type.
Le NFT est juste une œuvre d'art qui peut être vue en ligne
Kelani Nichole, qui dirige la galerie d'art numérique Transfer depuis 2013, a expliqué l'année dernière qu'elle était frustrée que la plupart des gens ne le sachent pas. Nichole a déclaré : "Le NFT est juste une œuvre d'art qui peut être vue en ligne. C'est pour le public et c'est un reçu". "Cependant, vous devez obtenir l'ensemble des archives pour vraiment posséder l'œuvre." Où veut-elle en venir ? Pour posséder et prendre soin d'une œuvre d'art numérique, il faut faire plus qu'acheter un jeton.
Les NFT ne sont pas accepté comme preuve de propriété en justice
Levine n'a pas dit que les artistes n'obtiennent pas toujours les redevances que les NFT sont censés garantir parce que les différents marchés de NFT écrivent des contrats intelligents différents qui ne peuvent pas être traités lorsqu'un NFT est vendu sur plusieurs plateformes. La situation est encore pire lorsqu'il s'agit de la loi. "Les connexions technologiques et juridiques entre la blockchain, le JPEG et la propriété ne sont pas très fortes", écrit Levine. Il poursuit en disant que ces connexions ne sont appliquées que par la culture." L'année dernière, Jeff Gluck, avocat spécialisé dans les droits de propriété intellectuelle, a déclaré : " Vous ne pouvez pas entrer dans un tribunal et dire : "J'ai mis cela sur la blockchain, donc je peux faire valoir mes droits", car ce n'est pas accepté comme preuve de propriété. " Le droit d'auteur est quelque chose qui est connu. Mais que se passe-t-il si un NTF ne peut pas être protégé par le droit d'auteur ? Le Dr Andres Guadamuz, un expert de premier plan sur les intersections entre les droits de propriété intellectuelle et le domaine en plein essor du droit des crypto-monnaies, pense que la plupart des collections NFT à profil (comme Bored Ape Yacht Club, qui a une série d'environ 10 000 images générées) ne peuvent probablement pas bénéficier de la protection du droit d'auteur en vertu des normes actuelles d'originalité et de créativité.
Mais les NFT permettent de valoriser le travail de la scène artistique numérique
Ce que Levine n'a pas tout à fait compris, c'est qu'il a insisté sur le fait que les NFT n'étaient rien d'autre que de grandes collections PFP de zombies et de chatons utilisées pour escroquer les gens. Les NFT trouvent leurs racines dans les débuts de la scène artistique numérique, à une époque où il était difficile pour les artistes de vendre leurs œuvres et d'être payés pour cela. Kevin McCoy, qui a été l'une des premières personnes à proposer les NFT, a déclaré : "Nous avons vu notre monde se transformer en une sorte de réalité numérique en réseau où les médias créatifs sont si importants, mais jusqu'à ce que cette technologie soit faite, il n'y avait aucun moyen de vraiment valoriser cela directement." "La façon dont je vois les choses, cette ruée vers l'or ou quel que soit le nom qu'on veut lui donner, est un nivellement ou un rééquilibrage qui rapproche une partie de la valeur qui a toujours été là des communautés créatives qui l'ont fournie." Mais M. McCoy est également conscient du mauvais comportement et du ton de la communauté. Il a déclaré que la seule façon d'utiliser les NFT de manière durable est que les gens soient prêts à changer l'espace pour le mieux, ce qui est quelque chose qui passionne de nombreux collectionneurs d'art et d'art numérique.
Selena Mattei