Les collectionneurs haut de gamme étaient bien présent lors de l'ouverture
Lors de la journée d'avant-première de Paris+ par Art Basel, les collectionneurs haut de gamme se sont précipités dans la foire avec des sacs à main de marque, les conseillers en art ont contacté leurs clients à l'étranger par FaceTime, et les conservateurs et les personnalités institutionnelles se sont promenés, prêts à choisir. Dans la section Galeries Émergentes de la foire, les directeurs de galeries étaient prudemment optimistes, même s'ils craignaient que Paris+ ne soit pas capable d'attirer la même qualité de contacts que la FIAC, une foire d'art française de longue date qui a été chassée du Grand Palais Éphémère par Art Basel il y a moins d'un an dans un grand déménagement, a toujours fait. Mais le buzz semble avoir attiré le même type de personnes intelligentes que la FIAC dans le passé.
Exposer quelque chose qui pourrait ne pas se vendre peut s'avérer payant à long terme
David Hoyland, de la galerie londonienne Seventeen, raconte : "Nous avons vu beaucoup de visages familiers, de grands collectionneurs et de très importants conservateurs institutionnels ici." "c'est une des raisons pour laquelle tout le monde voulait participer à la première Paris+". Puisque les conservateurs institutionnels sont présents dans ces foires, exposer quelque chose qui pourrait ne pas se vendre ou ne pas se vendre beaucoup peut s'avérer payant à long terme si un conservateur institutionnel apprend à connaître le travail d'un artiste et le met dans une exposition. Les galeristes ont également apprécié certains des autres changements. Les personnes qui avaient exposé par le passé dans le secteur des galeries émergentes de la FIAC se souvenaient d'avoir été mises dans la tente au fond du hall d'exposition. Désormais, c'est au rez-de-chaussée que se trouvent les Galeries Émergentes.
Edouard Montassut, directeur de sa galerie éponyme à Paris, a déclaré : "L'éclairage de la tente était agréable, mais il est bon pour nous d'être dans le secteur principal maintenant." Par le passé, il avait exposé ses œuvres dans le secteur des galeries émergentes de la FIAC. "Avant, c'était un peu à l'écart". Même s'il est trop tôt pour comparer le succès de la foire à celui du secteur des Galeries Émergentes, Montassut a déclaré que les personnes qu'il avait rencontrées jusqu'à présent le rendaient enthousiaste et plein d'espoir. "Cela en dit long, car je suis habituellement pessimiste", a-t-il déclaré. Pour certains, cependant, il était plus difficile de montrer autant d'enthousiasme. Jonathan Kluth, dont la galerie se trouve à Berlin et s'appelle Efremidis, a exposé dans le passé au rez-de-chaussée de la FIAC, mais il est maintenant dans la section Galeries Émergentes de Paris+.
Paris+ parviendra à intéresser autant le public français ?
Kluth a raconté : "Nous avons fait de très bons résultats l'année dernière, tant au niveau de la critique que des ventes, donc c'était un peu triste de voir la FIAC partir." "Cependant, il n'y a que dix places pour les Galeries Émergentes, donc c'est une grande affaire d'en faire partie." Kluth est surtout excité par le week-end, quand la plupart des Français viennent à la foire. Du moins, c'est ainsi que cela se passait à la FIAC. "Ils posent ces grandes et difficiles questions", a déclaré Kluth. "C'est une culture qui aime l'art. Contrairement à d'autres foires européennes, les gens ici sont vraiment intéressés." On ne sait pas encore si Paris+ parviendra à intéresser autant le public français.
Jean Dubreil