Javier Milei et Victoria Villarruel, crédit : Senado de la Nación Argentine via Wikipedia
Le nouveau président argentin, Javier Milei, connu pour ses opinions libertaires d'extrême droite et son identification comme « anarcho-capitaliste », a pris ses fonctions le 11 décembre et a immédiatement commencé à mettre en œuvre ses promesses de campagne. Le lendemain de son entrée en fonction, Milei a déclaré via les réseaux sociaux sa décision de réduire considérablement le nombre de ministères en Argentine de plus de 50 %. Cette réduction implique la suppression de plusieurs ministères, dont ceux de la Culture, de la Santé, du Travail, du Développement social et de l’Éducation – ce dernier que Milei avait auparavant qualifié de « ministère de l’Endoctrinement ».
Dans le cadre d'une refonte gouvernementale majeure, les départements supprimés seront fusionnés au sein du nouveau ministère de la Santé et du Capital humain, dirigé par Sandra Pettovello, ancienne productrice de télévision et partisane de Milei. De plus, les ministères des Travaux publics, des Transports, de l'Énergie, des Mines et des Télécommunications seront regroupés en un seul ministère de l'Infrastructure.
Lors de son premier discours en tant que président, Milei, un ancien économiste connu pour son style de campagne dramatique impliquant souvent une tronçonneuse, a mis en garde contre un « ajustement de choc » pour la nation. Il a souligné la nécessité de coupes budgétaires sévères pour stabiliser l'économie chancelante de l'Argentine.
Milei a souligné l'urgence d'une action immédiate, critiquant l'establishment politique pour avoir conduit le pays au bord d'une grave crise. Il a exprimé ses regrets face aux décisions difficiles qui nous attendent, les citant comme le seul choix laissé par les administrations précédentes.
Tout au long de sa campagne, Milei a constamment critiqué la « caste politique » argentine pour son déclin économique. Selon l'Institut national des statistiques et des recensements d'Argentine, les niveaux de pauvreté sont passés d'un peu plus de 30 % fin 2016 à plus de 40 % parmi les 46 millions d'habitants du pays.