Le Centre Pompidou signe un accord pour la construction d'un nouveau musée en Arabie Saoudite

Le Centre Pompidou signe un accord pour la construction d'un nouveau musée en Arabie Saoudite

Jean Dubreil | 15 mars 2023 3 minutes de lecture 0 commentaires
 

Les vallées et les montagnes de grès d'AlUla, qui abritent les ambitions culturelles de l'Arabie saoudite, accueilleront bientôt un autre projet de grande envergure.

AlUla, Crédit : SammySix via wikipedia

Dimanche, Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou à Paris, a signé un accord avec la Commission royale pour AlUla (RCU) pour la construction d'un grand musée d'art contemporain régional et international dans le désert du nord-ouest du pays. Il ouvrira ses portes en 2028-2029. Iwona Blazwick, conseillère auprès de la RCU pour la programmation des arts contemporains, explique que l'accord prévoit une formation technique pour les employés des musées en Arabie saoudite et la possibilité de partager les œuvres d'art des collections des deux institutions.

Des rapports indiquent que les travaux sur le musée sont en cours depuis 2021, lorsque le président français Emmanuel Macron s'est rendu à Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite. Le musée présentera de nombreuses œuvres d'art d'Asie du Sud-Ouest, d'Afrique du Nord et d'Asie du Sud. Elle présentera un large éventail de médiums, en mettant l'accent sur le land art et les nouvelles formes numériques. L'URC engagera également des artistes arabes et autres pour réaliser des installations immersives et des œuvres d'art public.


Il est logique que le musée parisien collabore avec l'UCR, car il possède la collection nationale d'art moderne. Ces dernières années, le Centre Pompidou s'est efforcé de faire connaître son nom dans le monde entier, avec plus ou moins de succès. Depuis son ouverture en 2015, le Centre Pompidou Malaga en Espagne n'a pas atteint ses objectifs de fréquentation, et une succursale à Shanghai n'a pas fonctionné aussi bien pendant la fermeture du Covid-19. Le Centre Pompidou tente de conclure un accord avec la Fondation Hanwha, qui est la branche caritative d'un conglomérat d'entreprises sud-coréen. Cet accord donnerait à la Fondation Hanwha le droit d'utiliser le nom "Centre Pompidou" pour 20 millions d'euros sur quatre ans. Si l'accord est conclu, l'argent rapporterait beaucoup avant la fermeture du musée pendant trois ans pour des travaux de rénovation majeurs qui commenceront à la fin de l'année.

Ancienne ville d'al-‘Ulā (secteur de Dīra), abandonnée, Crédit : Pteropus conspicillatus via wikipedia

Cet accord est le dernier projet culturel d'AlUla avec l'Arabie saoudite. AlUla a déjà travaillé avec le Louvre, l'Institut d'art Misk de Riyad, l'Institut archéologique allemand et Desert X, une biennale en plein air en Californie. Le grand objectif de la monarchie saoudienne est d'ouvrir plus de 200 attractions culturelles d'ici à 2030. Cela s'inscrit dans le cadre d'un effort visant à changer l'image économique et mondiale du Royaume. Le prince héritier Mohammed bin Salman a dépensé beaucoup d'argent pour ce plan. Des dizaines de millions de dollars ont été dépensés rien que pour commander des œuvres d'art pour Wadi Al-Fann, un site d'AlUla qui était autrefois fermé aux touristes, mais qui est désormais appelé "le plus grand musée vivant du monde". Les responsables du gouvernement saoudien pensent que d'ici 2035, la région accueillera 2 millions de visiteurs par an, dont environ 40 % viendront d'autres pays.

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