Centre Pompidou, crédit : JMARIEG67 via wikipedia
Le Centre Pompidou fait face à des troubles alors qu'il se prépare à une fermeture de cinq ans à partir de 2025 pour subir d'importants travaux de rénovation. Les grèves du personnel ont perturbé les opérations, les travailleurs s'inquiétant de la sécurité de leur emploi pendant la fermeture.
Le complexe artistique parisien, qui abrite le Musée national d'art moderne et contemporain de France, commencera à déplacer des œuvres d'art et fermera partiellement à l'automne 2024 pour une rénovation de 262 millions d'euros. La fermeture totale est prévue fin 2025 et la réouverture n’est pas attendue avant 2030.
De multiples grèves du personnel depuis la mi-octobre ont entraîné huit jours de fermeture du musée. Les pourparlers entre cinq syndicats et le ministère français de la Culture sont au point mort le 14 novembre, provoquant plus de 2 200 signatures sur une pétition syndicale exprimant ses craintes pour l'avenir de Pompidou.
Les syndicats exigent le « maintien de la main-d'œuvre » pour plus de 1 000 employés actuels et un engagement à ne pas sous-traiter les emplois. Ils recherchent également un lieu unique dédié aux activités du musée pendant la fermeture, un défi en raison du vaste espace du Pompidou. Le Pompidou prévoit de collaborer avec le Grand Palais pour des expositions jusqu'en 2030, le temps de la rénovation.
Le budget pour la rénovation du Musée Pompidou est passé de 200 millions d'euros initialement prévus à 262 millions d'euros, en raison de la hausse des coûts des travaux publics et de la nécessité de lever 160 millions d'euros pour la réorganisation de la galerie. Le musée ambitionne de finaliser son programme de réouverture d’ici juin 2024.
Laurent Le Bon, le président de Pompidou, a reporté la fermeture après les Jeux Olympiques de 2024. Le gouvernement français insiste sur un arrêt complet pour rénovation, invoquant le besoin critique de modernisation du bâtiment. L'ancien président de Pompidou, Alain Seban, n'était pas d'accord, mais le ministère a fait valoir qu'une fermeture partielle serait plus coûteuse et plus perturbatrice.
Selena Mattei