Le Sol Poente a été récupéré dans un appartement en bord de mer à Ipanema
Le Sol Poente (Soleil couchant) d'Amaral, une spectaculaire peinture à l'huile de 1929 découverte cachée au fond d'un lit lors d'une descente de police à l'un des domiciles du suspect, était l'une des œuvres d'art les plus précieuses. Le Sol Poente a été récupéré par des agents de la division des services aux personnes âgées de la police civile dans un appartement en bord de mer à Ipanema, selon une vidéo publiée sur les médias sociaux.
Les deux tableaux vaudraient des dizaines de millions d'euros
"Regardez ce que nous avons là !" s'exclame une femme officier alors que l'œuvre d'art est sortie de dessous le lit et déballée. "Putain de merde !" s'exclame une voix masculine en portugais alors que le groupe célèbre sa trouvaille instantanément reconnaissable. Mascarada du maître moderniste Di Cavalcanti et deux autres tableaux d'Amaral, Pont-Neuf et O Sono, auraient également été volés à la victime. Tous deux vaudraient des dizaines de millions d'euros.
"Vous connaissez ces histoires où vous vous dites : 'Je le croirai quand je le verrai' ? Et puis vous la voyez et vous vous exclamez, 'Je ne peux pas le croire !'. "C'est l'une d'entre elles !", s'est exclamé une journaliste de la télévision brésilienne en informant les téléspectateurs du crime étrange survenu mercredi midi.
Certaines des peintures volées ont été vendues
Certaines des peintures volées ont été vendues à des collectionneurs étrangers, et deux d'entre elles sont arrivées au musée d'art latino-américain de Buenos Aires, en Argentine. Trois ont été retrouvés dans une galerie d'art de So Paulo. Des bijoux d'une valeur totale d'un million d'euros ont également été volés. Selon une déclaration de la police, la fille de la victime a engagé un faux voyant qui avait pour mission d'approcher sa mère à la sortie d'une banque à Copacabana en janvier 2020.
La veuve a été confinée chez elle
Le voyant charlatan a faussement prétendu que la fille de la femme était mourante et l'a emmenée chez une diseuse de bonne aventure et une prêtresse afro-brésilienne, qui ont toutes deux confirmé la fausse prédiction. Selon la police, le trio a proposé d'intervenir spirituellement - contre rémunération - et a reçu des centaines de milliers d'euros dans les semaines qui ont suivi pour leurs prétendus efforts. Lorsque la veuve a commencé à se méfier et a refusé de continuer à payer, elle a été confinée chez elle, dans le riche quartier de la plage du sud de Rio, menacée, battue et progressivement dépouillée de la collection d'art de son défunt mari.
Tarsila do Amaral, 1925
Tarsila do Amaral, ou Tarsila comme on l'appelle plus communément, est une artiste sud-américaine du XXe siècle connue pour son utilisation audacieuse de la couleur, la vivacité de ses paysages et son style profondément brésilien. Elle est née à So Paulo en 1886 et a étudié à l'Académie Julian à Paris avant de devenir une figure clé du mouvement moderniste brésilien dans les années 1920, 1930 et 1940. Elle est décédée en 1973, à l'âge de 86 ans.
Jean Dubreil